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Carmilla de Sheridan Le Fanu

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La jeune Laure habite avec son père dans un manoir de Styrie. Seule, la jeune fille accepte avec plaisir l’arrivée de Carmilla parmi eux, laissé par sa famille le temps d’aller faire une course rapide. D’un aspect maladif, Carmilla se lie d’amitié rapidement avec Laure, une amitié poussée qui rend heureuse Laure… Néanmoins, l’inquiétude va rapidement croitre quand un étrange mal frappe les habitants du village proche.

Je me réveillai en hurlant. La chambre était éclairée par la chandelle qui était restée allumée toute la nuit, et je vis une silhouette féminine au pied de mon lit, un peu sur la droite.

Cette magnifique édition illustrée de Carmilla est du au bicentenaire de la naissance de l’auteur de cette fresque gothique, Sheridan Le Fanu. Si le roman est court (plus proche de la nouvelle), on sent rapidement toute la puissance qui se dégage de ce texte vampirique… Bien entendu, cette découverte ne saute pas aux yeux tout de suite et les indices sont disséminés dans le récit avec parcimonie. Alors, il est  à noter que Bram Stoker reconnaîtra qu’il doit beaucoup à Sheridan Le Fanu lors de la parution de Dracula (qui paraitra 25 ans après Carmilla).

Alors, au-delà de l’aspect vampirique, nous voyons deux jeunes filles attirées par plus que de l’amitié, et cet amour interdit est encore assombri par la nocivité de Carmilla, confrontée ici à la naîveté touchante de Laure.

Les illustrations faites par Isabella Mazzanti reflète parfaitement l’ambiance du récit et donne une seconde jeunesse à cet ancien texte. en noir et blanc mais bien évidemment en rouge aussi.

Une version du classique qui peut paraître cher au premier abord, mais le prix est totalement justifié par la qualité et la beauté de l’objet.

Soleil (Octobre 2014) – 192 pages – 27.50€ – 9782302042551
Traduction : 
Gaïd Girard
Titre Original : Carmilla (1872)
Illustrations : Isabella Mazzanti
Deux grands yeux s’approchèrent de mon visage et soudain, je ressentis une douleur fulgurante, comme si deux grandes aiguilles espacées de quelques pouces seulement s’enfonçaient profondément dans ma poitrine. Je me réveillai en hurlant. La chambre était éclairée par la chandelle qui était restée allumée toute la nuit, et je vis une silhouette féminine au pied de mon lit, un peu sur la droite.
 


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