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Celui qui dénombrait les hommes de China Mieville

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Celui qui dénombrait les hommes est réédité quelques jours après la parution de Les Derniers Jours de Paris et j’aurai donc lu, avec beaucoup de retard j’avoue, mes 2 premiers China Miéville sur le même mois.

Tout commence par l’arrivée dans le village d’un jeune garçon qui annonce que sa mère a tué son père, avant de se rendre compte que c’est plutôt l’inverse… Mais peut-être pas, ou peut-être que si ou peut-être que c’est tout autre chose qui s’est déroulé… Car ce court roman va avoir l’avantage de vous perdre et de vous faire comprendre que vous n’avez rien compris et c’est probablement ce qui est le plus surprenant et le plus intéressant.

Car page après page, on cherche un sens à l’histoire que raconte cet enfant devenu adulte qui semble vouloir expliquer pour s’expliquer ce qui reste malgré tout un événement qu’il n’a pas compris.

Alors, on reste dans un flou étrange du début à la fin, le flou d’un traumatisme enfantin qu’on arrive pas à percer. Et si l’événement ou la représentation que s’en fait l’enfant est partiel, nous avons nous aussi énormément de questions qui restent ouvertes, au-delà de la compréhension des événements en eux mêmes… Quelles sont ces étranges clés que fabriquent le père du garçon ? Que fabrique-t-il avec les animaux ? Pourquoi existe-t-il une crainte diffuse autour de la famille du garçon, isolée du village ?

Il y a aussi cette étrange relation familiale qui est pesante tout au long du récit et qui nous interpelle.

Bref, un roman court qui va vous conduire à vous poser plus de questions qu’il ne vous apportera de réponses.

Une expérience étrange de lecture et savoureuse !

Pocket (11 octobre 2018) – 6.95€ – 208 pages – 9782266290395
Traduction
: Nathalie Mège (Etats-Unis)
Titre Original : This Census-Taker (2016)
Couverture : Vincent Chong
Comme suspendue dans les airs, la ville est à cheval entre deux montagnes, coupée par un gouffre, réunie par un pont. Un pont dont les orphelins livrés à eux-mêmes ont fait leur royaume. À l’écart de l’agitation de la ville peuplée de marchands, de marginaux et de magiciens, plus haut dans la montagne, vit le faiseur de clés, avec sa famille. Un jour, son fils accourt en ville, comme s’il avait le diable à ses trousses. Son père a tué sa mère, et l’a jetée dans un trou si profond que l’on n’en voit pas le fond, affirme-t-il.
Mais faute de preuve, on préfère ne pas le croire. Alors c’est auprès des enfants du pont que le petit garçon va trouver refuge. Jusqu’à ce que son père le retrouve. Heureusement, bientôt, arrive en ville un recenseur, celui qui décomptait les hommes…


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