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Le Dieu Oiseau d’Aurélie Wellenstein

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Vous qui allez vous lancer dans Le Dieu Oiseau, sachez que vous aller découvrir un monde où la violence est le quotidien et vous risquez de ressortir secoué du récit.

Tout se déroule sur une île où 10 clans se partagent un territoire mais surtout une suprématie pour gouverner… Tous les 10 ans (comme le nombre de clans donc facile à se souvenir), dix champions vont s’affronter en espérant devenir le champion du Dieu Oiseau et ramener l’oeuf qui permettra à son clan de gouverner pour les dix prochaines années.

Aurélie nous fait découvrir ce monde alors qu’approche la nouvelle compétition et nous allons suivre un jeune garçon de vingt ans, Faolan, qui est devenu esclave de Torok, fils du chef victorieux, suite à la précédente édition.

Parce qu’il est important de préciser qu’il ne s’agit pas uniquement d’une compétition amicale, sportivement fair-play… Le vainqueur peut disposer à sa guise des perdants, notamment au cours d’une journée d’orgie où le meilleur compétiteur peut exécuter les pires horreurs violences, viols, meurtres, tortures et même servir ses ennemis au dîner ! C’est alors que sa famille s’est retrouvée décimée que Faolan a été réduit en esclavage avec comme seule raison pour Torok de s’en servir comme sacrifice ! Faolon va donc subir les humiliations répétées de son maître pendant 10 ans avec pour seul espoir de pouvoir participer, de devenir le champion de son clan et de pouvoir se venger de Torok.

Dans ce récit sombre, nous allons suivre les principales étapes de cette compétition, à savoir la sélection pour être le digne représentant de son peuple, puis la compétition en elle-même pour réussir à trouver l’œuf.

Cette compétition va permettre à l’autrice de questionner autour d’un certain nombre de thématiques relativement commune dans ce genre de récit… Pour n’en citer quelques unes, et sachant que nous avons une empathie rapide pour le personnage de Faolan, nous espérons rapidement que le jeune homme sera celui par lequel cette barbare tradition prendra fin et c’est un espoir que nous gardons tout au long du récit (et bien entendu, je ne vous dirai pas si nous avons cet espoir répondu ou non ;)).

Nous retrouvons aussi, bien entendu, cette thématique autour du sacrifice d’une partie de la jeunesse pour des raisons qui les dépasse, thématique que nous retrouvons régulièrement dans un certain nombre de récit “young adult”, parmi lesquels nous pourrions citer Hunger Games. Ce sacrifice est visible d’ailleurs dès les premières pages puisque chaque clan identifie un certain nombre de compétiteur qui vont devoir se démarquer au travers d’épreuves qui en laissera quelques uns définivitement sur le carreau (mort, pour être plus clair).

Mais aussi, jusqu’où sommes nous prêts à trahir nos idées et ce que nous sommes pour atteindre nos objectifs. Cette question va rapidement se poser à Faolan au travers des relations qu’il pourra construire…

Je ne connaissais pas Aurélie dans ces précédents récits, et je dois avouer que ce roman m’a passionné de la première à la dernière page. Aurélie a su construire un monde structuré, intemporel, et a su relancer l’intrigue aux bons moments.

Un roman donc qui surfe par certains aspects sur des thématiques qui pourraient être empruntés à la littérature Young Adult mais qu’il serait erroné de limiter à ce lectorat de par la violence et la crudité de certains passages.

Un roman sombre à découvrir !

Pocket (Mai 2020) – Collection Fantasy – 345 pages – 7,95€ – 9782266297684
Couverture : Aurélien Police

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent disposer de leurs adversaires. Il y a dix ans, Faolan, fils d’un chef du clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Enfin la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L’occasion tant attendue par Faolan pour prendre sa revanche. Aura-t-elle le goût du sang ?


Une réponse à “Le Dieu Oiseau d’Aurélie Wellenstein”

  1. Ce livre a l’air vraiment chouette, on m’avait déjà avertie de cet aspect violent et sombre, mais une fois préparée, j’aimerais vraiment me plonger dans cette histoire… Merci pour ce partage !

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