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Le Masque de la mort de David Gemmell

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David Gemmell est un auteur que nous avons essentiellement pu lire au rayon Fantasy et donc nous avons déjà chroniqués un certain nombre de titres… Mais étonnamment, c’est dans un roman qui tomberait plus dans le domaine du thriller, mâtiné de fantastique d’où sa présence ici, que nous propose les éditions Bragelonne en ce printemps 2019.

Et ce thriller va se jouer à deux niveaux, dans un Londres de la fin des années 80 : d’abord, et c’est l’essentiel du récit, un tueur, appelons au hasard “Le Masque de la Mort” sévit dans les rues, tuant des femmes divorcés sans que la logique ne soit très affirmée.

Le deuxième axe de ce récit est une crise sociale qui pointe et qui met la police dans un état de stress permanent, au prise avec la violence d’une partie de la population. David Gemmell va nous faire naviguer entre ces deux intrigues, apparemment totalement disjoint.

C’est dans ce contexte que le jeune journaliste Jeremy Miller va prendre de l’ampleur. D’une sociabilisation très limitée, il peut concourir auprès de ses pairs au concours du pire collègue, du fait d’une arrogance et d’un manque de savoir vivre qui confine à l’art.

Envoyé en reportage, il croisera la route d’Ethel Hurst qui semble doté d’un don lui permettant de percevoir ou voir les derniers moments des victimes. Accompagné d’un géant, M. Sutcliffe, la vieille femme semble placer Jeremy comme un homme bon et qui va être essentiel à la résolution de cette difficile enquête. Les indices qu’elle va pouvoir dévoiler sur les meurtres la mettent en première position pour être une victime collatérale.. Et cette toute l’inquiétude de M. Sutcliffe qui veut dans le même temps assurer la protection de la vieille dame tout en tentant de garantir cette sécurité s’il venait à ne pas survivre.

Ce personnage aussi odieux soit-il porte en lui un vrai manque de confiance et c’est bien la relation qu’il va établir avec la vieille dame et son voisin qui vont lui permettre de comprendre qui il est et surtout de voir ce qu’il peut être, un homme sur qui on peut compter.

A ce titre, ce roman pourra être vu comme une forme de roman initiatique avec ce talent de compteur de David Gemmell, qui nous manque depuis plus de 10 ans.

Bragelonne (Avril 2019) – Terreur – 260 pages – 20€ – 9791028108908
Traducteur : Leslie Damant-Jeandel
Titre Original : Rhiming Rings (2017)
Couverture : Stephen Mulcahey

Londres, fin des années 1980. Un quartier au bord de l’émeute. Des femmes sauvagemment assassinées. Un tueur masqué qui ne laisse aucune trace derrière lui…
Jeremy MIller, un jeune journaliste arrogant, se retrouve pourtant malgré lui sur la piste de celui que la presse, fascinée, a surnommé “Le Masque de la mort”. Son enquête prend un tour initiatique quand il se lie d’amitié avec une voyante, un géant aux pouvoirs mystiques et une jeune et sage tétraplégique. Tous sauront le guider sur la voie non seulement du tueur, mais de l’humilité, de la compassion et de l’estime de soi.


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