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Requiem en catastrophe majeure d’Olivier Gechter

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Il est rare d’avoir quelques parutions sur le mois de juillet, mais ce sera le cas chez Mnemos avec la parution de Requiem en catastrophe majeure d’Olivier Gechter. C’est un euphémisme de dire que le quatrième de couverture et la couverture ont capté mon attention et l’ont mis en avant sur la fameuse Pile A Lire que nous connaissons tous !

Jimi Hendrix est en vie !

En fait, c’est le cas en tout début de récit, au moment où nous rencontrons Evariste Cosson, un consultant en occultisme industriel et alors même que nous le croisons dans un cambriolage. La cible du cambriolage ? Un vieil ordinateur qui semble tenir particulièrement à cœur à Bomba, un des plus proches de notre occultiste… L’occasion surtout pour nous de découvrir toute la capacité du jeune enquêteur et de quelle façon ses talents peuvent aider à se sortir des situations compliquées voire désespérées…

Pourtant, rien ne va pour lui : les affaires ne sont pas florissantes et le risque de déposer le bilan devient une réalité de plus en plus d’actualité. L’actualité va pourtant lui donner un coup de main puisque Jimi Hendrix décède subitement… Ce qui pose problème n’est pas du tout son décès qui semble tout à fait naturel, mais le maintien du concert qui était prévu en fin de semaine : son agente semble penser qu’il y a anguille sous roche et qu’un truc pas très clair est en train de se passer… A Evariste d’enquêter et de comprendre ce qui se cache derrière le futur événement !

Et comme les ennuis, les enquêtes semblent voler en escadrille puisque ce sont deux enquêtes supplémentaires qui vont tomber sur l’emploi du temps du détective : un cas de malédiction à l’Opéra Garnier, qui n’est pas loin de faire penser à un retour du fantôme de l’Opéra et un fantôme qui traîne dans une entreprise…

Un peu d’humour dans un monde de brute

C’est ce que je retiendrais de ce roman qui ne se prend pas au sérieux avec un enquêteur qui semble dépassé à tout point de vue et dans chacune de ses actions. Je pensais que la survie au suicide de Jimi Hendrix aurait un point plus important dans le récit, le point crucial reste finalement qu’Evariste est loin d’être fan du chanteur et qu’il faut peut-être chercher du côté de l’histoire familiale pour le comprendre.

Le deuxième élément est la présence de la magie, une magie que l’auteur a rendu présente et visible puisque l’entreprise d’Evariste a pignon sur rue… Au détriment des cartésiens qui n’y voit qu’une vaste fumisterie.

En pleine restructuration, les consultants nous sont tombés dessus comme la vérole sur le bas clergé. Les effectifs tournaient si vite dans leurs équipes que je ne garde pas un seul nom en tête. Ils étaient tous “les gars de Price-Waterhouse-Cooper”.

Bref, le personnage d’Evariste va vous trimballer dans toute la ville de Paris, avec aux trousses différents méchants qui chercheront à lui mettre des bâtons dans les roues mais aussi un enquêteur de la police, Bienaimée Lepigeon qui voit en notre homme un responsable tout désigné, aidé en cela par la présence sur site d’Evariste à chaque événement étrange…

Il est à noter que Requiem en catastrophe majeur n’est pas le premier roman à mettre l’occultiste en avant et qu’il est indéniable que sa personnalité (désabusée et cynique) en fait un candidat naturel à de nouvelles aventures.

Mnemos (Juillet 2022) – 318 pages – 20 € – 9782354089740
Couverture : Diego Tripodi

Évariste Cosson, le consultant en occultisme industriel, a toujours détesté les chansons de Jimi Hendrix. L’annonce de la mort subite du célèbre rocker, installé sur la Côte d’Azur après sa tentative de suicide en 1970, n’aurait été qu’un simple désagrément si la manager de Hendrix ne l’avait pas engagé pour comprendre pourquoi la maison de disques de l’idole de toute une génération refuse obstinément d’annuler le concert d’adieu.

Et comme si ça ne suffisait pas, il y a cette fameuse dette d’honneur dont Gidéon Bomba réclame le paiement sous peine de malédiction, et cette bizarre intrusion dans les coulisses de l’Opéra Bastille.

Malgré cet emploi du temps chargé, Évariste pourra-t-il éviter le dépôt de bilan à sa petite société ?


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