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Positif de David Wellington

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Finnegan vit à New York, dans un monde qui a été décimé par un virus Zombie. Il est de la seconde génération, ceux qui n’ont pas directement subi la transformation du monde, contrairement à ses parents. La particularité du virus est son temps d’incubation de 20 ans, qui rend la transformation encore possible et oblige chacun à être vigilant… Et c’est la mère de Finn qui flanche, se métamorphosant sous les yeux de son fils : si elle sera rapidement maîtrisée (comprendre tuée), la conséquence est irrémédiable pour son jeune fils de 19 ans : il est potentiellement contaminé et va donc être considéré comme un “positif”, un zombie en puissance, et doit donc quitter la capitale pour un centre de soin pour l’année à venir. Mais rien ne va se passer comme il faudrait…

Par centaines. Des centaines de personnes, pressées contre cette barrièr, qui la secouaient bruyamment. Des visages de toutes races, mais qui se ressemblaient tous : maigres, cireux, mangés de barbe et couverts de crasse ; et ces regards, fixes, qui me dévoraient, avides de nouveauté, quelle qu’elle soit.

David Wellington est déjà connu pour certaines œuvres sur les zombies (La trilogie Zombie Story comprenant Zombie Island, Zombie Nation et Zombie Planet) ou encore sur les vampires (Vampire Story avec 13 balles dans la peau, 99 cercueils et Vampire Zéro). Dans ce roman, David Wellington axe beaucoup l’action sur un “Road Movie” dans lequel le jeune Finnegan va devoir découvrir un monde qu’il ne connaît pas et qui est d’une violence qu’il n’aurait jamais imaginé… Dès le départ de New-York, son “chauffeur” se fera tuer et il devra affronter durant toute son épopée la violence devenu omniprésente dans un monde dévasté par le virus Zombie… Un peu comme dans The Walking Dead (en tout cas de mon point de vue), la question est plus la façon dont l’homme gère ses relations aux autres que le phénonème zombie qui est mis en avant : le symbole positionné sur la main (une croix) et la façon dont sont traités les positifs rappellent malgré tout le traitement dans les camps de concentration, l’extermination en moins.

Trois populations existent donc les négatifs (non soumis au virus), les zombies (transformés) et un entre-deux qui pourrait durer 20 ans. Il est difficile de comprendre d’ailleurs comment cette épidémie a pu en être une au vu de la vitesse de propagation (20 ans représente environ une génération) mais là n’est pas le propos finalement. Les personnages de David Wellington ne sont pas manichéen et la dureté de la vie a eu on le sent un impact fort sur leur bonté ou leur méchanceté. Globalement, on voit du bon dans tous, à l’exception du personnage qui traquera Finn du début à la fin, sans qu’on ne comprenne vraiment la raison d’un tel acharnement et qu’il semble plus un faire-valoir ou une trame de fond. Le personnage de Finn est de son côté rêveur et naïf, ce qui le place dans le même temps dans une position difficile mais aussi comme un espoir pour les autres.

La fin pourra surprendre mais place un peu d’espoir dans un monde qui en manque cruellement.

Bragelonne (Décembre 2015) – 493 pages – 23.00€ – 9782352948919
Traduction : 
Benoit Domis
Titre Original : Positive (2015)
Couverture : Jayne Szekely / Archangel

Tout le monde peut être positif… 

Le signe « plus » tatoué au dos de la main de Finnegan le marque comme un positif. À tout moment, le virus zombie pourrait se diffuser dans son corps, transformant l’être humain rationnel qu’il est en un monstre affamé. Sa seule chance de mener une existence normale est de survivre à la période d’incubation potentielle.

Finn se lance alors seul dans un voyage infernal qui lui fait traverser une Amérique métamorphosée – un territoire sombre et dangereux, peuplé de héros, de pillards, de fous furieux et de hordes de zombies. Et bien que ceux-ci soient partout, Finn ne tarde pas à découvrir que le plus grand danger vient peut-être de ses frères humains…


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