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Schémas artificiels de Martha Wells

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Journal d’un Assasynth – Tome 2/4

Schémas artificiels est la suite directe de la novella que nous avons présentée il y a quelques semaines Défaillances Systèmes.

Nous y avions découvert un univers où des robots assassins étaient employés pour accompagner différents humains dans leurs missions avec pour objectif de les protéger des créatures locales qui pourraient surgir. C’est aussi là que nous avions découvert Assasynth, androïde de combat, qui a réussi à pirater son système de contrôle pour s’affranchir et être libre. Il accompagnait un groupe de scientifiques en charge de l’étude d’une planète où les ressources ne manquent pas mais tout est parti de travers quand les équipements ont commencé à tomber en panne ou à avoir des comportements erratiques mettant en danger l’expédition.

Assasynth identifiera rapidement la cause du problème et mettra à jour une conspiration. Le sauvetage de l’équipe lui vaudra la proposition de vivre une vie tranquille sur une planète traitant de la même façon androïde et homme. Pourtant, il décidera de partir pour continuer à essayer de comprendre son histoire… Et c’est dans ce contexte que début ce nouvel opus, au moment où Assasynth cherche à atteindre le lieu où il aurait commis un massacre avant de pirater ses systèmes.

Prenant pied sur un vaisseau autonome, à la capacité de calcul immense, notre androïde va foncer tout droit vers la planète où tout a commencé pour lui et avant d’atteindre sa destination, il va devoir faire avec l’IA du vaisseau qui s’interroge sérieusement sur le comportement de son hôte et sur son passé. La poursuite de l’enquête va nécessiter la prise d’un contrat, qui sera concrétisé par l’accompagnement d’un groupe de chercheurs qui se sont faits voler leurs recherches et souhaitent récupérer le fruit de leur travail.

Cette seconde novella qui fait donc suite directement à la précédente, dans le sens où nous sommes bien dans des histoires qui, bien qu’indépendantes, se situent dans la même trame chronologique. Après avoir découvert cette volonté d’Assasynth de s’affranchir, et découvert au fur et à mesure qu’il a accepté une certaine forme d’humanité (il faut voir comment sa capacité à avoir une relation sociale avec les hommes s’est développée) que ce n’est pas un cas isolé. Là où nous partions plutôt dans l’optique d’avoir une “anomalie technique”, nous nous rendons compte que la curiosité de l’IA du vaisseau, sa volonté d’aider son passager et son empathie d’une certaine façon, vont questionner par rapport Cette prise de conscience se fait à travers une première partie qui pourra sembler longue mais qui me semble essentielle pour en apprendre plus sur ce que pensent les machines.

Et nous sentons rapidement que ce second opus, qui est donc sur une autre trame, reste pourtant attaché à la première mission que nous avons faite avec le SecUnit : au travers des informations “télé”, nous apprenons qu’un procès se tient avec les précédents propriétaires, avec des sujets autour d’Assasynth et de ce qu’il est…

Un second volume donc qui maintient une tension scénaristique et qui construit petit à petit une histoire globale que j’ai hâte de voir dans sa globalité…

L’Atalante (Juin 2019) – 125 pages – 10,90€ – 9791036000072
Traduction : Mathilde Montier (Etats-Unis)
Titre Original : The murderbot diaries 2 : artificial condition (2018)
Couverture : Pierre Bourgerie

Les SecUnits se moquent pas mal des actualités. Même après avoir piraté mon module superviseur et débloqué mes accès, je n’y ai jamais prêté grande attention. D’abord, parce que les téléchargements de contenu multimédia risquent moins de déclencher les alarmes éventuelles des réseaux locaux et satellitaires, mais surtout, parce que les informations sont d’un ennui mortel et que je me fiche éperdument des querelles entre humains tant que je n’ai pas 1) à y mettre un terme, 2) à nettoyer après eux.

Où AssaSynth se fait passer pour un humain augmenté et embaucher comme consultant de sécurité auprès de trois scientifiques en litige avec leur employeur…

Entre voyage dans la galaxie et exploration de mine abandonnée, Schémas artificiels sonde davantage la conscience émergente du narrateur. Ses relations avec d’autres intelligences artificielles dessinent une fresque de personnages non-humains d’une grande profondeur, rappelant le cycle de « La Culture » de Iain Banks. Et à se mettre au service d’humains, AssaSynth découvre à quel point il est délicat de ne pas s’attacher émotionnellement à ceux qu’on protège.


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