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A la poursuite de l’Avant-Monde de Colin Marchika

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Après la light fantasy, je m’attendais à trouver dans ce roman de la “light SF” comme la 4eme le laissait supposer : une SF loufoque dans un univers relativement classique. C’est un peu ça mais pas tout à fait, il y a beaucoup de choses dans ce roman qui ne fait pas tant sourire que cela : des hommages appuyés (Vance, Starwars…), des complots galactiques, des glossaires, un livre d’histoire du Monde et de l’Avant Monde… Pour décrire ce roman, Mnémos parle d’”un… machin”. Assez juste finalement pour ce roman mal classable.
Déjà le contexte est peu évident à cerner : il y a eu un temps que les moins de 500 ans ne peuvent pas connaitre et que quelques immortels ont connu. Les autres ont tout oublié à part quelques rares historiens/enquêteurs comme Samuel T. Rull qui aiment fouiner dans ces histoires. Un peu de mal à bien entrer dans ce contexte.
Ensuite les personnages principaux que sont S.T. Rull et J. Oilspread n’apparaissant pas directement, ils interviennent pour le premier par sa fille et par des chapitres présentés comme ses notes et qui situent astucieusement l’histoire, et pour le second, par allusion. Les personnages actifs sont la fille de Rull et quelques immortels et le roman va se dérouler en alternant des phases narratives à plusieurs périodes et des phases explicatives type roman historique et glossaire. Pas toujours évident d’apprécier ce changement de rythme.
 Enfin, l’auteur cultive l’art de l’ellipse, accélérant considérablement le dénouement et l’explication finale, celle qui justifie tout le roman mais que je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement comprise du coup. Je reste aussi sur ma faim sur pas mal d’informations délivrées (immortalité par ex) mais c’est ce qui est merveilleux dans la sfff : on peut dire que c’est comme ça et c’est tout.
Assurément une SF originale mais j’aurais aimé une fin moins rapide.

 Mnemos (Novembre 2006) – Icares n° (112) – 384 pages – 19 € –  9782915159905

 Illustration : Didier Graffet

L’Avant-Monde : une ère de démesure et de chaos peuplée d’immortels millénaires, qui s’acheva dans un cataclysme intergalactique. Cinq siècles plus tard, ce n’est plus qu’une légende pour la  plupart des habitants humains et non-humains de la galaxie, en dehors de quelques poètes et aventuriers… le reporter Samuel T. Rull est de ceux-là. En apprenant la destruction inexpliquable d’une usine de sèche-cheveux robotiques sur l’astéroïde Alpha Belphégoris par le mercenaire Johnny Oilspread et la disparition de ce dernier, il décide d’enquêter.

Il y a dans cette histoire un chasseur de monstres, des sèche-cheveux, un gros crapaud, une brochette de tueurs, une grande blonde qui se croit belle, un sabreur qui se croit malin, deux ou trois gnognoz, une flotte impériale, des indépendantistes brasques, un magicien, les Méduses de l’espace, et même l’Ultime Trahi. Des Blops, aussi.

Un beau bordel, en somme.


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