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Aucun homme n’est une île de Christophe Lambert

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Alors que sa vie ne cesse de devenir de plus en plus compliqué, Ernest Hemingway décide d’aller à la rencontre des rebelles menés par Fidel Castro sur l’île de Cuba. Considéré comme un potentiel communiste, l’auteur à la santé déclinante ne pourra se déplacer qu’accompagné d’un photographe qui est en fait un agent de la CIA.

Aucun homme n’est une île est une uchronie comme nous les aimons (et rappelez vous que l’auteur est aussi celui qui a écrit l’excellent La Brèche). Dans ce roman, plusieurs éléments sont à prendre en compte pour pouvoir comprendre l’histoire. D’abord, Ernest Hemingway, le célèbre prix Nobel de littérature, ne s’est pas suicidé… Il est toujours en vie et compte bien rencontrer Fidel et le Che. Autre point de divergence par rapport à notre histoire, la baie des Cochons n’a pas eu lieu et les révolutionnaires doivent se cacher dans les montagnes.

Alors, en dehors de la probabilité historique sur cet état de fait, il est à noter que la force de ce roman concerne bien les personnages : Ernest Hemingway est un personnage plus que bourru à l’intelligence marqué qui démasquera très rapidement Robert Stone… L’ambiguïté sur les opinions politiques de l’auteur, communiste ou non, va flotter tout le long de l’histoire. A l’autre bout, deux révolutionnaires : un Fidel Castro qui doit se retrancher dans les montagnes et qui fait le dos rond associé à un Che Guevara qui va vouloir forcer le destin et retourner la situation.

Le roman est intéressant, nous permet de voir une histoire alternative mais met surtout en avant les qualités humaines de courage, de fidélité et d’abnégation…

J’ai Lu (Mai 2016) – 338 pages – 7.10€ – 9782290072196
Avril 1961. Le président Kennedy retient in extremis le débarquement des troupes antirévolutionnaires à Cuba : le fiasco de la baie des Cochons n’aura pas lieu. Quelques mois plus tard, mieux préparés, les Américains parviennent à envahir l’île et à renverser le régime. Castro et ses troupes se retranchent dans les montagnes imprenables de l’Escambray, et la guérilla recommence. Ernest Hemingway, qui ne s’est pas suicidé au cours de l’été 1961, voit là une occasion unique de réaliser le scoop de sa vie : une interview de Castro et Guevara in situ.
Accompagné par un faux photographe/vrai garde-chiourme de la CIA, cigare entre les dents et fusil en bandoulière, l’auteur de Pour qui sonne le glas reprend les sentiers de la guerre..


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