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Le monde de la fin d’Ofir Touché Gafla

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Ben Mendelssohn a perdu sa femme, morte dans un accident. Auteur un peu particulier – il imagine les fins des romans pour d’autres auteurs bloqués -, il n’arrive pas à faire son deuil et reste enfermé dans son chagrin au grand désespoir de ses amis. Le fait qu’il décide de fêter à nouveau l’anniversaire de sa femme est en même temps une source d’inquiétude et d’espoir pour ses proches : d’inquiétude car il n’arrive pas à avancer, d’espoir car il reprend contact et ne reste pas tout seul. Mais le dénouement arrive et il passe par la mort de Ben, qui se tire une balle dans la tête, de façon à rejoindre Marianne… Et il arrivera dans l’au-delà, comme il l’imaginait et partir à la recherche de son amour.

Ben gisait dans une mare de sang où nageaient des fragments de matière cérébrale. Dans sa main droite reposait un revolver encore fumant. Dans la gauche, une lettre leur demandait d’aller ouvrir le frigo et d’en sortir le gâteau d’anniversaire sur lequel était écrit au sirop d’érable : Et Ils Moururent Heureux Jusqu’à La Fin Des Temps.

Le Monde de la Fin est un roman qui flirte entre le fantastique et le conte. Nous allons à la rencontre de différents personnages et pour être plus précis, des couples. Des couples que nous allons suivre et qui vont se croiser, se rencontrer, partager une histoire autour de Ben. Entre l’infirmière “Ange de la Mort”, les frères victimes de pédophilie durant leur jeunesse ou encore les couples qui entourent Ben et Marianne, nous voyons différentes relations amoureuses. Le roman se présente comme un roman policier, Ben s’appuyant sur un détective privé pour rejoindre sa douce… La recherche se révélant heure après heure plus étonnante et confusante !

L’humour est omni-présente entre ce détective privé décidé à aider Ben et ce dernier totalement étranger aux règles régissant son nouvel univers et oubliant bien trop souvent de donner des informations générant l’ire de son employé.
Un bon roman, drôle et tendre, émouvant et riche en rebondissement bien que la fin m’ait un peu déçue…

Actes Sud (Janvier 2015) – 480 pages – 25,00€ – 9782330039776
Traduction
: Guy Abadia (de l’anglais)
Titre Original : Olam Hasof
Couverture : Kiyo Murakami
Ben Mendelssohn gagne sa vie en imaginant des fins pour les auteurs en mal d’inspiration. C’est donc en connaisseur qu’il apprécie d’ordinaire les ultimes rebondissements et les finales inattendus. Mais, déformation professionnelle ou irréparable chagrin, il ne se résigne pas au décès absurde et prématuré de Marianne, sa femme. Persuadé qu’un autre dénouement est possible, il est prêt à tout pour la retrouver, même si cela signifie rejoindre l’au-delà. Une balle dans la tête plus tard, Ben se retrouve dans l’autre monde, où il découvre des villes étranges dans lesquelles les défunts de tous les temps vivent une seconde existence, et des forêts peuplées d’arbres de vie gardés par des hommes qui n’ont jamais vécu sur Terre. Mais aucune trace de Marianne. Il engage alors un détective privé, sans savoir que sa quête aura d’irréversibles conséquences dans le monde des vivants.
Tout à la fois roman de fantasy, polar métaphysique et fascinant mélodrame, Le Monde de la fin réinvente avec facétie et profondeur le grand épilogue de nos vies. Publié en 2005 en Israël, où il est rapidement devenu culte, l’ouvrage a remporté le prix Geffen dans la catégorie du meilleur roman fantasy/science-fiction en 2005 et le prix Kugel de littérature hébraïque en 2006.


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