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L’enfance attribuée de David Marusek

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Pour cette rentrée littéraire 2019, les éditions du Bélial nous propose pas moins de 3 nouveautés dans la collection Une Heure Lumière, un format Novella donc pour L’Enfance attribuée qui nous plonge dans un monde plutôt sympathique et positif au premier abord, reflet d’un futur qu’on aime s’imaginer et qui bonifie toutes les découvertes scientifique et informatiques que nous avons pu faire.

Pour commencer, l’homme a réussi à conquérir l’univers, permettant ainsi de s’affranchir de son attachement à la Terre, et tout en ayant réussi cet exploit, nous avons l’impression profonde que tous vivent en paix. Des instances gouvernementales existent et le pouvoir est enfin ouvert aux femmes.

La technologie, sur la base d’hologrammes, a aussi permis de prévenir les déplacements et les rencontres sont donc souvent dans le cadre de rencontres holographiques avec bien entendu, en effet de bord, une distanciation des relations humaines, renforcée par une espérance de vie largement étendue… Mais qui finalement semble convenir à tout le monde

Les clones et autres Intelligences Artificielles ont permis aussi à tous de pouvoir accéder au Bien-être et de se concentrer sur ses loisirs et son développement personnel. Les tâches les plus ingrates sont donc désormais loin du quotidien des hommes.

Ce monde, nous le découvrons au travers du récit de Sam Harger, un artiste qui va se remémorer et nous raconter ses derniers mois, qui ont radicalement changé sa vie, commençant par la rencontre avec une grande avocate carriériste, Eléonore Starke, jusqu’au moment où nous le rencontrons, moment crucial de leur relation de couple alors qu’ils viennent de se voir octroyer le droit d’avoir un enfant. Ce droit est devenu très limité et c’est un peu avec surprise que le couple apprend cette excellente nouvelle, qui tombe pourtant sur une période cruciale de la carrière professionnelle d’Eléonore.

Le 30 mars 2092, le ministère de la Santé et des Affaires sociales nous délivra un permis, à Eleanor et moi. Le sous-secrétaire d’État à la Population nous fit part de la nouvelle avec les félicitations officielles. Nous étions abasourdis par tant de bonne fortune. Le sous-secrétaire nous invita à contacter l’Orphelinat National. Dans un tiroir se trouvait un bébé à notre nom. Nous étions fous de joie

Et comme nous sommes dans une société qui contrôle la population, nous ne sommes pas loin de penser, de notre regard extérieur, que cette décision tombe plutôt bien si on voulait couper l’herbe sous le pied de la volonté de s’inscrire dans la politique à plus long terme de la future mère… Bref, Sam ne se pose pas autant de question, et le regard qu’il porte sur sa société est plutôt complaisant : toutes ces avancées ont rendu service à l’homme et nul n’a à se plaindre.

Nous ne saurons finalement pas grand-chose de cette société, l’auteur faisant le choix de nous le présenter qu’au travers de ses personnages qui ne posent pas de questions sur les raisons de la situation actuelle : c’est probablement cet aspect qui pourrait assez facilement passer pour rebutant dans le sens où c’est bien au lecteur de trouver un sens aux évènements.

Une belle bascule s’opère un peu plus loin dans le récit que je vous laisse découvrir, autour de la génétique et du contrôle des gènes…

Le Bélial (Août 2019) – Une Heure Lumière – 119 pages – 9,90€ – 9782843449543

Traduction : Patrick Mercadal (Etats-Unis)
Titre Original : We Were Out of Our Minds with Joy (1995)
Couverture : Aurélien Police

En cette fin de siècle surpeuplée, quand les traitements anti-vieillissements rendent chaque individu virtuellement immortel, avoir un enfant relève du luxe le plus extrême. Sam Harger, artiste spécialisé en design intérieur, ne s’attendait pas à tant de bonne fortune lorsqu’il rencontra l’ambitieuse Eleanor Starke. Couler le parfait amour, puis obtenir l’autorisation d’avoir un bébé… une chance inouïe pour le couple, qui ne cache pas son bonheur. Mais dans ce monde surveillé à l’extrême, dominé par l’informatique et les intelligences artificielles, est-on jamais à l’abri des bugs ?


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