Maudite Providence: Un homme vit seul dans sa grande demeure, à l’écart du monde, jusqu’au jour où il se rend compte qu’un monstre vit dans son grenier.
La Providence du reclus: Howard Phillips Lovecraft, célèbre auteur fantastique américain, aurait passé quelques jours en 1934 à Annecy, en France, accompagné d’un individu mystérieux. Or, aucune de ses biographies ne parlent de ce voyage, manifestement secret. Mais que venait il chercher à Annecy ?
Manuscrit trouvé dans une malle d’Estramadure: Un vieux manuscrit relatant le périple d’un conquistador parti à la recherche de la mythique cité d’El Dorado entraîne le narrateur dans une spirale infernale à laquelle le maître de Providence n’est pas étranger.
Horreur au Ward Institute: Dans un asile, de mystérieux et tout aussi atroces meurtres se produisent depuis qu’un homme y a été admis. La tension monte, et les infirmiers parlent de se débarrasser de ce malade de mauvais augure. Jusqu’à ce qu’un célèbre érudit reconnaisse dans ce malade son meilleur ami.
Secrets de famille: Lorsque sa mère meurt, Romuald découvre une pièce secrète dans l’appartement de celle-ci, et découvre les mystères qui entourent son père, et sa mort alors que lui-même n’était encore qu’un enfant.
La Pendule:Une pendule affiche treize chiffres sur son cadran, et quand l’aiguille des heures arrive sur ce treizième chiffre, les spectateurs sont emportés dans un autre monde, un monde horrible qui les aspire peu à peu.
La Goulue:Quand un dandy surprend de bien surprenantes conversation entre sa très jeune belle-mère et ses amies, celui-ci comprend qu’un formidable complot se trame, mais sa vie dissolue empêche ses amis de le croire.
Le Puits:La vie est belle pour Thierry qui vit avec la femme qu’il aime et vient d’acheter sa propre maison. Une maison qui, comble du rustique, a son propre puits. Et lorsque le malheur le frappe et qu’il devient chômeur, il lui prend l’envie un jour de nettoyer ce puits dans lequel il tombe par accident, découvrant alors un monde souterrain effrayant.
De Feu et d’acier:Un boulot dans un foyer communal, où de petits vieillards à la retraite passent leurs journées à discuter et à jouer, voilà une vraie sinécure. Mais quand ceux-ci se montrent de plus en plus insistant, organisant des repas étranges ou des sorties dans les enfers d’une bibliothèque mystique, le héros commence à se poser des questions.
Les Pas du golem:La cité de Gomorrhe est frappée par un bien étrange mal qui tue à petit feux toute la population. Athanasius Pernath, responsable sanitaire de la ville reste envers et malgré tout à son poste, alors même que tout se délite autour de lui. Jusq’au jour où, pensant avoir trouvé l’origine du mal, il s’aventure dans les égouts de la ville.
Liquid moon: Autour d’un lac, de mystérieuses morts surviennent. ce fut d’abord des lapins, retrouvés morts sans que rien ne puisse expliquer leur décès, et vu leur nombre, une mort naturelle était exclue. Puis ce fut un homme, un braconnier…
Re-animator revisited:Herbert West est revenu, grâce à la technique qu’il a lui même mis au point, son assistant le ramène à la vie pour qu’ensemble, ils continuent leurs horribles expériences de résurrection des morts.
L’invasion:En allant nettoyer le caveau funèbre de sa famille, Marc Frémange découvre que les corps enterrés sont systématiquement exhumés par des goules qui, dans leurs tunnels souterrains, se repaissent des morts, mais cette nourriture ne semble plus les satisfaire.
Klèvin:Toutes les nuits, cet affreux cauchemar revient, et à chaque fois, il s’arrête de plus en plus loin, la prochaine fois, qui sait si ce ne sera pas la dernière fois ?
L’envers du miroir:Un oncle raconte à son neveu toutes les merveilles qui se cachent de l’autre côté du miroir, lui faisant promettre de ne l’explorer qu’une fois adulte, lui confiant un carnet avec la clé du miroir. Mais l’enfant oublie l’emplacement de la cachette, ne s’en rappelant qu’une fois octogénaire.
Rien de plus beau au monde:En rencontrant ce sculpteur une nuit dans un cimetière, le héros ne s’imagine pas qu’il tombera amoureux d’une de ses statues, mais peut il échapper à ce qui est une malédiction pour sa raison ?
En mémoire d’un ami pnakotique: La fascination d’un homme pour un peintre mort depuis longtemps, et dont les oeuvres dérangeantes au possible auraient inspiré un romancier fantastique américain connu…
Soleil noir:William cherche désespérement la cargaison d’un navire qui aurait sombré au large de la côte orientale de l’Afrique. Une quête à laquelle il consacre toute son existence, car une voix l’appelle, lui promet mille félicités s’il la trouve.
La Cité indicible: Il y a bien longtemps, les légendes parlaient d’une cité perdue, d’une cité abandonnée par ses constructeurs et maudites par les dieux. De nombreux aventuriers se lancent à sa recherche, l’un de ces groupes la découvre et entreprend de l’explorer.
R’lyeh:R’lyeh a surgie des flots, et, contre toute attente, elle est située en Bretagne. L’armée française essaye de l’explorer, sans se douter des dangers qu’elle recèle.
L’ère humaine:Après un accident dans la forêt où il va chercher du bois, Pedro est victime de mystérieux Vents qui lui offrent la dérangeante vision d’une Cité inhumaine.
Le dernier jour du monde:La fin de la Terre est proche, des millions d’années ont passé, et les derniers descendants de l’Humanité survivent dans leur cité, attendant la mort de leur planète.
2007, année Lovecraftienne ? En tout cas, de nombreux hommages et anthologies se sont succédés, sans compter le retour de l’éternel jeu de rôle maudit ou des peluches à l’effigie de Chtulhu…HPL 2007 vient donc compléter logiquement cette succession de « produits dérivés », et le fait en simplicité, c’est à dire dans ce contexte ci, en nous faisant peur. Tremblez pauvres lecteur, la fin du monde approche, et je l’ai affronté pour vous…
Alors oui, car je sais que vous vous posez la question, ça fait peur. J’ai même plus eu peur que dans les nouvelles de Lovecraft, c’est vous dire ! Mais il est aussi vrai que certains des textes sont plus anecdotiques qu’autre chose, à se demander même où son auteur a été chercher une telle idée tant elle semble improbable ou sans réel rapport, ne provoquant en moi aucune résonnance « lovecraftienne » ni même la moindre once de frisson. Une minorité cependant qui ne dénote en rien au milieu de tous les autres textes.
Et là, force est de constater qu’on relève certaines récurrences dans l’inspiration des auteurs. Pour eux, Lovecraft est souvent un style ou un thème. Certains textes mettent en scène le maître de Providence himself, d’autres certains de ses héros (Herbert West), de ses monstres ( Cthulhu, évidemment) mais on trouve aussi de nombreux sujets propres à la littérature fantastique ( les morts-vivants, les monstres venus d’ailleurs, etc).
H.P.L se révèle être un vaste panorama de la littérature fantastique à mention lovecraftienne. Il y a vraiment de tout, et, même si on n’apprécie pas toutes les nouvelles, il y en a toujours quelques unes qui se rapprochent de l’idée que l’on se fait de Lovecraft ou du fantastique. Il n’a pas du être facile de composer un tel recueil, d’autant qu’à la sélection, certains textes devaient probablement faire doublon avec quelques héros populaires, mais Christophe Thill a réussi ce mini-exploit et nous propose un recueil fort interessant, que tout fan de Lovecraft se doit d’avoir consulté au moins une fois, car il démontre que Lovecraft n’est définitivement pas mort ( ça on s’en doutait, il est comme Elvis le Herbert) dans le coeur de ses fans, et aussi dans leurs plumes.
Malpertuis – Lovecraftiana – (2007)– 308 pages 16.00 € ISBN : 9782917035023
Il y a soixante-dix ans, Howard Phillips Lovecraft mourait d’un cancer dans un hôpital de Providence, Rhode Island.
C’est pour rendre hommage à celui qui, dans les années 20, révolutionna la littérature fantastique, que vingt-deux auteurs d’aujourd’hui ont uni leurs efforts dans cette anthologie. S’ils souhaitent saluer Lovecraft comme un vieil ami, c’est que, pour chacun d’entre eux, la rencontre avec ses nouvelles a été déterminante et les a marqués d’une influence bien particulière. A travers la variété des styles et des thématiques, ils démontrent que la jeune fiction lovecraftienne francophone existe, et qu’elle est même en pleine forme.
Nouvelles de : Pierre de Beauvillé, Bertrand Bouton, Karim Berrouka, Jean Michel Calvez, Cyril Castelbou, Sébastien Castelbou, Nicolas Chapperon, Frank Ferric, François Fierrobe, Léo Henry, Adam Joffrain, Vanessa Lamazère, Li-Cam, Meddy Ligner, Ghislain Morel, Marija Nielsen, Christian Perrot, Eric Pouthé, Timothée Rey, Simon Sanahujas, Sébastien Soubré-Lanabère, Sébastien Tomassini.
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