Neverwinter – Tome 3
Après un premier tome de grande qualité, et un second beaucoup moins inspiré, c’est avec une certaine appréhension que je me suis lancé dans la lecture de « La Griffe de Charon », d’autant plus en découvrant l’épaisseur du roman. Bien que l’idée de la collaboration de Drizzt et Dhalia avec Artémis soit plutôt plaisante, je craignais que ce roman ne tourne finalement qu’autour d’une course vers Alegni, l’ennemi juré des deux nouveaux compagnons de Drizzt, et donc que toute l’histoire ne soit que ponctué de nouveaux combats interminables et de remplissage comme ça avait été le cas dans le précédent roman. Mais heureusement, mes doutes se sont vites estompés.
Pourtant en découvrant le retour des drows de Menzoberranzan dans le prologue, j’ai réellement eut de nouvelles craintes, pensant qu’on allait avoir le droit à une histoire redondante par rapport à ce que Drizzt a déjà vécu auparavant. De plus, je craignais que le titre « La Griffe de Charon » ne soit qu’un titré donné sans réel sens, un peu comme l’étaient « L’épine dorsale du monde » ou « La Mer des Epées« . Or ici, l’épée acquise il y a des années par Artémis Entreri est bel et bien l’élément central de toute l’intrigue, et donne donc parfaitement son titre au roman. Un roman très rythmé, dans lequel se passent énormément de choses, et proposant un grand nombre de combats. On suit plusieurs histoires en parallèle, qui vont finalement s’entrecroiser dans la partie finale du roman. Le roman propose des décors très variés, dans lesquels sont mis en scène les différents combats du roman. Contrairement à ceux du précédent tome, les combats ne sont ici à aucun moment redondant, ni tirant en longueur. Au contraire, chacun se suit avec beaucoup d’intérêt.
A ça s’ajoute la relation entre les trois héros du roman qui apporte vraiment quelque chose de nouveau aux aventures de Drizzt, et de très intéressant. Si dans « Neverwinter » Drizzt était confronté à de nombreux doutes par l’intermédiaire du personnage de Dhalia, ici il évolue énormément, et nous fait découvrir une facette de sa personnalité que l’on ne connaissait pas encore, et qu’il ne connaissait d’ailleurs pas lui-même. La relation entre Drizzt, Dhalia et Artémis donne vraiment beaucoup d’intérêt à l’intrigue, et promet encore beaucoup pour la suite de leurs aventures. Drizzt fait désormais partie d’une équipe bien différente de celle des Compagnons du Hall, mais toute aussi intéressante, voir plus, de par l’ambiguïté des relations entre les personnages. Moi qui rêvait depuis un moment de voir Drizzt faire route avec des personnages très différents de Cattie-Brie, Bruenor et compagnie, j’ai été cette fois-ci servi, et j’espère bien voir ces personnages faire route ensemble un petit moment encore.
Petit à petit, Salvatore met en place dans ce roman les éléments qui formeront sans aucun doute l’intrigue du dernier tome de la séquence. On devine quelle sera la quête de Drizzt, et quels seront ses ennemis. Parmi eux figurera Effron, personnage jusque là énigmatique mais dont on devine petit à petit l’identité et la relation qu’il entretien avec d’autres personnages du roman. Si la révélation de cette identité en fin de roman ne surprend pas, elle n’en demeure pas moins bien trouvée et prometteuse.
Après un second tome bien moins inspiré que le premier, « La Griffe de Charon » si hisse au même niveau que « Gauntlgrym« , voir même au delà. Une fois terminé, on est donc aussi impatient de découvrir la suite de l’aventure qu’on ne l’était après la lecture du premier tome de la séquence. Espérons seulement qu’on ne sera pas cette fois déçu comme on a pu l’être avec « Neverwinter ».
Milady (Juillet 2013) – 464 pages – 21,90€ – 978-2811209049
Traducteur : Claire Jouanneau
Couverture : Todd Lockwood
Jamais Drizzt ne s’était senti aussi perdu. Tandis que son amante Dhalia l’entraîne dans une nouvelle vengeance qu’il ne comprend pas, son vieil ennemi Artémis Entreri se joint à eux. Mais peut-on faire confiance à celui qui n’est peut-être qu’une marionnette de la Griffe de Charon, la dangereuse épée pensante ?
Alors Drizzt se concentre sur ce qu’il sait faire : il se bat. Aux côtés de Dhalia, dont les secrets l’intriguent. Aux côtés d’Artémis, dont les secrets l’empoisonnent. Brandissant ses cimeterres, il combat en espérant que dans la fièvres guerrière, il trouvera la vérité…
Laisser un commentaire