Cycle de Drenaï 7
Dilvich : Druss se retrouve sur les fameuses Murailles de Dros Delnoch. Les années ont passé pour tout le monde, ainsi que pour le Héros à la hache. Mais il reste l’un des plus puissants guerriers, la Mort semblant permettre à l’un de ses plus grands pourvoyeurs d’être au mieux de sa forme jusqu’à sa fin.
Deux des six murs sont tombés devant le peuple Nadir unifié, mené par Ulric. Mais cela ne semble pas inquiéter autre mesure celui que ses ennemis du moment appellent Marche-Mort. C’est une bataille de plus. Un combat à mener.
Druss profite d’une accalmie pour raconter à un jeune soldat une partie de sa vie mouvementée. Pas comment il devint Druss la Légende, tout le monde le sait, ou plutôt connaît l’histoire qu’a contée Sieben, le poète, mais comment ceux qui vont déferler dans quelques heures sur Dros Delnoch lui ont donné son surnom Nadir.
Comme d’habitude, du pur Gemmell. Sous sa plume, l’heroic fantasy resplendit de tous ses atours. Avec son héros qui est resté simple dans ses prises de décision, restant fidèle à ses principes d’honnêteté, intransigeant devant tout compromis, on pourrait avoir un récit qui ne serait que combats entre Bien et Mal. Mais l’auteur a su, durant tous les volumes du cycle de Drenaï, apporter beaucoup plus que cela à Druss. Le guerrier, aussi puissant que l’un de ces ancêtres littéraires, Conan, est plein d’humanité. Malheureux dans son rôle de paysan, parce que loin des combats, mais aussi guerrier malheureux d’être loin de sa femme. Combattant aimant la vie, mais ne se posant pas de question au moment de donner la mort, s’il est persuadé de combattre dans le «bon » camp. Il n’a pas d’ennemi, seulement des combats honnêtes à mener.
Je l’ai dit intransigeant, mais aussi ouvert à tous, ne jugeant que rarement, toujours conscient des différences des autres, même s’il ne les comprends pas. Une amie qui n’aime pas les héros à cause de leur côté «parfait » risquerait l’apoplexie avec Druss, alors qu’en fait, Druss est tout simplement …simple. Il fait que ce qu’il sait faire, et le fait à l’extrême, le mieux possible. Il apprend ce qu’il peut, ne cherchant pas être autre chose que ce qu’il est : un paysans devenu combattant par nécessité, avec des plaisirs que certains pourraient dire limités. Un homme sans ambition ? Non, un homme avec l’ambition d’être honnête envers lui-même.
Durant ce volume qui met peut-être fin au cycle de Drenaï… on n’est pas à l’abri d’épisodes intermédiaires… Druss revient sur ses quelques rares regrets, les questions qui viennent avec l’âge, surtout lorsque l’on sent que la fin est proche. Cependant, il le fait sereinement, parce que tout le monde meurt, même lui, même s’il émet l’idée qu’être immortel pourrait être intéressant. Un signe indiquant qu’il pense que la vie pourrait encore lui donner beaucoup, même si la mort marche à côté de lui.
Bien sur, avec ses récits, David Gemmell reste lui aussi fidèle à ses idées. Chacun peut être un homme complet, être ce qu’il désire, s’il le veut, et s’il ignore ses peurs. Un concept que l’on retrouve dans tous ses romans. Tout le monde peut être un héros.7
Allan :
Le fort de Dros Delnoch menace encore de céder face aux attaques nadires et Druss va raconter à une jeune recrue l’origine de sa légende…
Alors qu’il partait pour voir des jeux, il se retrouve à combattre pour le titre de champion…
Une échaffourée entraînera une grave blessure du tenant du titre et ami de Druss à savoir Klay.
Le guerrier à la hache va partir à la recherche de joyaux des légendes nadirs permettant de sauver son ami…
Lire un Gemmell est toujours un moment agréable, un moment où nous allons pouvoir suivre de hauts faits d’armes menés par des hommes prêt à tout pour l’honneur.
Pourtant dans cet opus, on a du mal à situer l’action, puisque nous avons lu dans un précédent volume (Le roi sur le seuil, si je ne me trompes pas)… Je pense que l’action se situe comme une parenthèse à l’intérieur de cette dernier combat.
L’écrit est toujours facile à lire et agréable, les combats Gemmellesque et l’ensemble d’un bon niveau
Bragelonne – (2005)– 353 pages 9.99 € ISBN : 2-915549-38-9
Traduction : Alain Névant
Titre Original : The Legend of Deathwalker (1996)
Couverture : Didier Graffet
Le vieux guerrier se nomme Druss, mais on l’appelle Légende.
Sa vie est un combat sans fin : deux bras maniant la hache au nom de l’honneur et de la justice. Pour l’ennemi nadir, il est Marche Mort, un surnom sombre et maléfique, synonyme de destruction.
A la veille de son dernier combat, le vieux guerrier raconte à une jeune recrue comment il a obtenu ce titre. Comment des années auparavant, il s’est embarqué aux côtés de l’énigmatique Talisman, un jeune guerrier nadir, dans la plus incroyable des aventures, en quête des joyaux d’Alchazzar, et comment cette épopée l’a conduit jusqu’au plus profond du royaume des morts. Lorsque Légende se lève et marche, il ne fait pas bon se dresser sur sa route…
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