Les Thanatonautes 3
A travers le premier volume, nous avions pu découvrir Mickael Pinson, anesthésiste particulièrement influençable et Raoul Razorback, biologiste très affecté par le suicide de son père dans sa jeunesse – naissaient les thanatonautes ;
Dans L’Empire des Anges, nous retrouvions les mêmes personnages -plus quelques uns qui les ont rejoint dans leur aventure thanatonautique à savoir par exemple Freddy Meyer – qui se sont lancés dans la découverte de ce qu’il y avait au-delà de l’état angélique… Les revoilà !
Allan : Mickael Pinson, ange parmi les anges, plane comme il a coutume de faire à travers l’univers quand il se sent attiré par une planète : tout se passerait bien s’il n’avait pas repris consistance charnelle, atterrissant par ailleurs en plein milieu d’une mer !
Il rejoint tant bien que mal la Terre ferme pour voir Jules Verne mourir dans ses bras, lui criant de ne jamais tenté de découvrir ce qui se trouve sur la montagne situé plus loin dans le paysage.
C’est un Mickael abasourdi qui va rejoindre la ville d’Olympie se trouvant à proximité, où circulent Centaure, chérubins et autres créatures magiques : il apprendra qu’il est devenu élève Dieu et qu’à la fin il n’en restera qu’un (très « MacLéod » comme citation ;-));
Rejoint bientôt par ses amis Raoul Razorback et Freddy Meyer, ils vont tenter de percer les secrets de la divinité…
Etienne : La suite des aventures de Michael Pinson, qui a exploré la mort (les thanatonautes), le monde angélique (l’empire des anges) puis le monde des dieux. D’après une nouvelle qu’il avait fait paraitre dans l’arbre des possibles.
Allan :
Et bien voilà, nous l’attendions depuis longtemps, voici enfin la suite des thanatonautes et de l’empire des anges mais il aurait peut-être fallu un peu plus longtemps et avoir un texte un peu plus à la « hauteur » des précédents… Je me suis déjà plaint de l’Empire des Anges, relevant quelques petites erreurs de suite (pas bien méchante) mais là je dois avouer que j’ai été déçu.
Bien sûr, nous avons pu découvrir – et ce n’est qu’un début – un décor de déité et d’apprentissage du dur métier de Dieu, avec un panache qui prouve les grandes capacités de cet auteur mais il tombe trop facilement dans la facilité notamment avec cette encyclopédie du savoir absolu et relatif qui devient rapidement lassante mais tant que ça marche pourquoi s’arrêter ? et là je vous demande à vous les lecteurs de Nous les Dieux : avez vous lu toutes ces parties ou avez vous fait comme moi, zappé ces passages qui ralentissent l’action bien que le contenu soit intéressant ?
Deuxième écueil, les personnages célèbres : autant j’avais trouvé très amusant l’union entre Freddy Meyer et Marylin Monroe, autant ce nouveau déballage de célébrités me laisse perplexe… d’autant plus qu’ils sont rendus plus ou moins sectaires (tels ces grands pionniers de l’aviation toujours ensemble.)
Enfin et c’est cela sans qui m’a le plus déçu des amalgames, des raccourcis, une volonté d’inscrire son livre dans l’actualité mais en ne prenant pas le recul nécessaire et en validant le jeu de certains intégrismes tel cette citation parlant de la religion d’une autre réalité qualifié « d’interdiseur » : Une par une, les nations démocratiques mirent genou à terre, ployèrent, passèrent sous le joug des hommes de cette religion… « Les gens se convertissaient pour avoir la paix ou la vie sauve » et le clou « Tout le monde était contraint de prier sans cesse à heures fixes » Nous pouvons y voir malheureusement sans subtilité une critique de la religion musulmane alors que Bernard Werber nous avait habitué à plus de retenue et surtout que son oeuvre s’inscrivait au départ -en tout cas pour moi – plus dans un esprit oecuménique, montrant que les religions ne sont pas si différentes alors pourquoi cette critique si ouverte ?
De même la critique de la télé réalité, pour être très vraie aurait mérité une petite touche d’humour, rendant le message plus discret et donc avec plus de poids…
Ce livre se laisse néanmoins lire, et j’ai peut-être trop été attiré par des détails (quoique…) ; j’espère que la suite sera du grand Bernard Werber, plus dans l’esprit des thanatonautes. Bernard, si vous passez par Fantastinet, n’hésitez à nous contacter pour que l’on puisse discuter de ces points 🙂
Etienne : Du Werber classique : on retrouve le découpage des chapitres habituel avec l’encyclopédie qui intercale ses petites parties « j’apprends en m’amusant ». L’intérêt commence un peu à s’essouffler, d’autant que la solution de l’énigme sensée nous tenir en haleine est connue (moi aussi, je suis un Dieu en puissance).
Mais même si on a hâte de le voir faire autre chose qu’un roman de 150 pages entrecoupées d’extraits de l’encyclopédie, on se laisse prendre puisque Werber reste un excellent conteur qui construit joliment ses récits, réinventant ou réutilisant plutot la mythologie.
On sent fortement (trop?) le travail de recherche préparatoire à ce livre.
Bon, une fois acheté, on apprend qu’il y aura 3 tomes, ce que la couverture et la quatrième n’avaient pas dit. Le deuxième est sorti en grand format (aujourd’hui : décembre 2006) donc je lirai la fin dans 3 ans…
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