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Le Pêcheur de Clifford D. Simak

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Les hommes ont dû abandonner l’exploration physique des étoiles car il leur est impossible de voyager sur de longues périodes dans l’espace. La conquête des étoiles peut donc être considérée comme perdue. Pourtant, la présence de nombreux Parakynésistes (communément appelés les PK) a permis de relancer la conquête de l’espace mais par un autre moyen : on utilise les capacités de personnes ayant un fort potentiel parakynésiste pour les envoyer découvrir de nouvelles planètes et donc de nouvelles formes de vie. Une entreprise est spécialisée dans cette exploration : L’Hamecon. Elle paye bien ses employés qui ne voient donc aucune raison d’aller voir ailleurs. L’Hameçon finance ses recherches (et bien plus d’ailleurs) grâce aux différentes inventions et produits qu’ils trouvent, ruinant par la même occasion les commercants de la Terre. Shepard Blaine est un de ceux-là. Habitué à visiter des planètes extérieures et situées à des années lumières, il est loin de s’imaginer ce qui l’attend. Au cours d’une sortie sur une nouvelle planète, au moment où le retour automatique se déclenche, une entité rose effectue un « échange d’esprit » : conséquence, Shepard devient un peu de l’entité tout en restant lui-même. Pourtant L’Hameçon est clair : tout pêcheur ramenant avec lui une entité est un danger et les habitants de la Terre, déjà très effrayés par les PK ne le toléreraient pas et forceraient L’Hameçon à arrêter ses activités. Shepard n’a pas le choix : il doit fuir. Aidé par une amie journaliste, il sera poursuivi par ses anciens amis et ce n’est pas le danger le plus grave.


On l’a toujours dit, Clifford D. Simak est un écrivain hors-pair et la façon qu’il a d’aborder les voyages interstellaires est originale. On suit avec anxiété la fuite de Shepard et de l’entité qui l’accompagne bien malgré elle. Plein de suspense.


Simak est décidément un conteur remarquable. Il utilise un vocabulaire toujours très soigné, presque désuet, même sa violence reste feutrée, de bon ton.

Sa vision du voyage spatial élimine d’emblée toute débauche technologique, rendant sa SF plus légère, plus « humaine », on se sent presque dans un roman fantastique, juste confronté à des humains aux pouvoirs extraordinaires.

L’aspect sentimental n’est pas le mieux rendu de ce roman: la fin est un peu téléphonée. Sa vision sociale est bien meilleure, entre critique de la vie bourgeoise superficielle, de la mentalité rurale étroite et des fanatismes de tout bord.

Cela dit, ce n’est quand même pas un chef d’oeuvre, juste un oeuvre bien représentative de simak, un peu datée peut être, du livre pour se détendre sans trop réfléchir.

J’ai Lu (1962)ISBN : 2-277-11609-2

Finalement les fusées étaient trop lentes. Mieux valait confier l’exploration spatiale à des hommes aux pouvoirs télékinésiques prononcés. Leurs facultés psi leur permettaient, sans se déplacer, de projeter leur esprit jusqu’aux étoiles. Leur centre, surnommé l’Hameçon, commercialisait ensuite les idées et les techniques que les explorateurs avaient rapportées des planètes lointaines. Lorsque Shepherd Blaine ramène une entité extraterrestre qui a pénétré dans son esprit, il sait que l’Hameçon, ne prendra pas de risques : dans ce cas-là, on supprime l’explorateur. Il doit fuir. Mais, hors de l’Hameçon, les hommes doués de facultés psi sont massacrés par la foule qui a peur d’eux. Blaine est donc perdu. Toutefois, il n’est plus seul désormais, une entité aux pouvoirs inconnus l’habite…


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