Mickael McGill, que l’on peut considérer comme bien au-delà du poissard de base, se voit confier par le chef de cabinet du président des Etats-Unis la terrible tâche de retrouver une vieille constitution écrite sur de la peau d’extra-terrestre.
Pourquoi lui se demande-t-il ? Rien de plus simple : sa poisse légendaire est le seul atout restant pour retrouver le bien perdu, puisque rien d’autre ne semble fonctionner.
Malgré une réticence immédiate pour la mission, notre détective ne pourra rien faire d’autre que d’accepter et passera son temps à parcourir les Etats-Unis accompagné d’une demoiselle pour le moins dévergondée pour tenter de mettre la main sur le précieux ouvrage.
Avec des scènes que je qualifierai de gentiment olé, olé, le livre est clairement destiné à un public adulte averti même s’il est difficile d’imaginer sans un sourire aux lèvres la terrible scène du cinéma où des couples plutôt pervers prennent leur plaisir à voir Godzilla (ou son frère) pousser des cris tirés des plus mauvais films du cinéma X.
Le détective va plonger de plus en plus loin dans le trash, le dégueulasse, le répugnant pour notre plus grand plaisir… A chaque scène, on se demande où notre auteur trouve son inspiration tant cela est incroyable (ne serait-il pas lui-même un peu pervers sur les bords… voire au milieu ?)
On en viendrait presque à oublier le but de l’enquête du détective, ballotté d’un côté à l’autre des Etats-Unis, se retrouvant confrontés ville après ville à des pratiques de plus en plus extrêmes.
Mais comme Mulder a sa Scully pour contrer sa trop grande crédibilité, Mickael a sa Trix pour contrebalancer sa méconnaissance complète de la sexualité contemporaine (pour ne pas dire de la sexualité tout court).
D’ailleurs, je ne suis pas sûr d’avoir tout bien compris cette obscure histoire de constitution… Mais qu’est-ce que je me suis amusé !
Edition Au Diable Vauvert – (Septembre 2010 ) – 28.00 € – 295 pages – 9782846262194
Traduit par Laura Derajinski
Titre Original : Crooked Little Vein
Michael McGill, un privé à la dérive, est embauché pour retrouver l’original de la Constitution des États-Unis : une version jusqu’alors tenue secrète et comportant des amendements écrits à l’encre alien invisible, qui ont le pouvoir d’insuffler au lecteur des idées proches de celles des puritains Pères fondateurs. Pour le gouvernement, il s’agit de remettre le pays sur le droit chemin d’une morale inflexible.
Mike se lance sur la piste du précieux document, dérobé dans les années 50 et depuis passé de main en main en échange de services louches entre gens mal intentionnés. Pour un demi-million de dollars, il accepte de mettre le pied dans ce que l’Amérique a de plus fou, de plus grotesque, de plus déviant et de plus hilarant.
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