Ténèbres et Cie 7
On les pensait disparus dans quelque faille temporelle, ensevelis à jamais sous les décombres d’une mausolée antédiluvienne, ou victimes d’une nouvelle machination du sinistre Honoré Bellocq, leur ennemi de toujours… Depuis plusieurs mois, la rumeur courait : Coolter et Quincapoix, les infatigables investigateurs de l’Etrange, n’étaient plus de ce monde. Mais l’ont-ils jamais été ? Leur univers résolument décalé relève bien plutôt du Steampunk, mais d’un Steampunk « à la française », du Gazopunk pourrait-on dire, où le gazogène remplacerait la vapeur ! Bref, Coolter et Quincampoix n’étaient pas partis bien loin. Le septième volume de cette collection qui leur est entièrement consacrée nous le prouve.
Coolter, le codisciple et néanmoins disciple de Quincampoix, est encore une fois dans une dépression dont il sera bien difficile de le faire sortir.
Mais après quelques efforts, Coolter accepte de livrer la raison de son abattement : un de ses amis, prêtre de par son métier, et doté d’une ouverture d’esprit qui l’amène aux frontières des tolérances catholiques, s’est fait assassiné.
De plus, son neveu fait appel à notre enquêteur pour percer le secret des derniers moments de vie de l’homme d’église.
Les recherches les emmèneront sur les trances de la Garde Noire… et sur la trace des Géants !
J’ai eu à la lecture des premières pages, un arrière petit goût de déjà vu… Rien à voir avec du plagiat, mais nous retrouvons l’ambiance d’une autre grande série policière j’ai nommé le Poulpe. Hormis cette manière d’enquêter, aux frontières de la loi, le goût pour les bières n’est pas sans rappeler le grand echelas.
La similitude s’arrête là… Nous sommes bien en présence d’une oeuvre fricotant avec le fantastique – je dis fricotant, car je n’ai pas vu de preuves flagrantes du côté fantastique de l’oeuvre, mais peut-être dans la suite déjà prévue, mon sentiment ne s’en trouvera que plus renforcé – où la volonté de connaissance à entraîné la mort du chercheur.
L’enquête nous mènera à proximité des sectes et autres cliques nazis…
Le style est dynamique, l’action bien dosée et l’humour savamment distillé.
Les illustrations qui composent la couverture et l’intérieur, donne à l’ensemble un aspect « vieillot » bien agréable et si la dernière fois que j’ai critiqué une parution Clef d’Argent en disant que la couleur aurait été bienvenue, et bien dans ce cas, restez ainsi 😉
La Clef d’Argent – Ténèbres et Cie – (Mai 2005)– 140 pages 9.00 € ISBN : 2-908-25446-8 (0)
Couverture : et illustrations de Sylvain Chevalier
Le meurtre d’un curé de campagne, vieil ami retrouvé de Coolter, propulse nos deux héros dans une suite d’aventures comme jamais ils n’en avaient vécues. Dans la paroisse dont l’Abbé Buchanam avait la charge, d’étranges rumeurs circulent. Coolter et Quincampoix ont-ils découvert un nouveau Rennes-Le-Château au coeur de la Sarthe ? Que signifient ces étranges lumières dans la nuit ? De quel douloureux secret Gustav, le jeune séminariste, est-il le dépositaire ? Quel rôle Cornélius Gargano, surnommé le Passeur d’entre-les-mondes, ancien pensionnaire d’un asile d’aliénés, joue-t-il dans cette histoire ? Qui sont ces inquiétants Gardes Noirs, adorateurs de Lug ? Que gardent-ils ? Que cherchent-ils ?
Vous le saurez en lisant… La spirale de Lug
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