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L’invasion des ténèbres

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Séquence :La Légende de Drizzt n°9

La guerre est en marche. Aidés par des démons, les drows s’apprêtent à envahir Castelmithral et les royaumes environnants. Drizzt et ses compagnons représentent le seul rempart. Sauf s’ils parviennent à se rallier les opposants de la Maison Baenre : les mages du clan Harpell et les gnomes. Mais l’aide la plus précieuse sera aussi la plus inattendue. Car les elfes noirs sont à l’image de leur déesse : maléfiques, mais aussi terriblement imprévisibles et versatiles.

Milady (Juin 2010) – 19.50€ – 9782811203498
Auteur : .R.A Salvatore
Couverture : Todd Lockwood
Traduction : Eric Betsch

Après une nouvelle aventure au cours de laquelle Drizzt devait refaire face à sa famille, puis une autre dans laquelle il retournait à Menzoberranzan, ce neuvième tome de la Légende de Drizzt fait s’affronter le peuple des drows aux nains de Castelmitral, faisant ainsi une bonne fois pour toute le lien entre la trilogie de l’elfe noir et celle du Val Bise. Mais voilà une aventure de Drizzt pour laquelle il m’a été difficile d’aller jusqu’au bout, tant j’ai trouvé celle-ci laborieuse.

      Dès l’épilogue du précédent tome de la séquence, j’avais fait la grimace en découvrant cet élément que l’auteur nous sortait comme d’un chapeau, pour expliquer cet affrontement entre le peuple dont est originaire Drizzt, et son peuple d’adoption. Je trouve l’idée que Matrone Baenre ait tenu en otage de cette manière le Roi nain, fondateur de Castelmitral, un peu trop facile, pour ce qui est de l’intrigue. A aucun moment jusque là, on n’avait émis l’idée que ces deux peuples s’étaient une seule fois affronté, et comme par hasard il se trouve que Drizzt a choisi pour amis d’anciens ennemis des siens. Mouais…
      Mais ce n’est pas pour autant le principal handicap du roman, à mon avis. Ce qui m’a le plus déçu dans cette aventure de Drizzt, c’est l’impression qu’elle ne démarre pas avant environ 200 pages. On démarre par diverses petites scènes n’ayant pas beaucoup d’importance pour l’intrigue principale, telle que le passage de Drizzt et Cattie-Brie au village des Barbares, puis arrive une autre partie au cours de laquelle l’auteur nous raconte le Temps des Troubles tel qu’il est vécu par les différents protagonistes de l’histoire. Pourtant, j’ai trouvé que cette partie n’avait aucun intérêt dans l’intrigue. C’est à croire que l’auteur a été forcé, ou s’est forcé lui-même, a raconté la période du Temps des Troubles vus par les drows et les nains. Mais non seulement cette description n’apporte rien à l’intrigue, mais en plus elle donne l’impression ici que cette période, pourtant bouleversante pour tout les Royaumes Oubliés, n’a été qu’une petite période à peine difficile pour les drows et les nains. A peine a-t-elle démarré qu’elle se termine. Pourtant, quand on a lu la trilogie des Avatars, on sait à quel point le Temps des Troubles a duré longtemps. C’est ici d’autant plus dommage que depuis, on a pu découvrir une autre période similaire pour les drows, décrite à travers six romans dans la séquence de la Guerre de la Reine Araignée.

      Passé les deux cent premières pages, on en arrive alors enfin à l’intrigue du roman. Mais celle-ci se résume alors à une simple énorme bataille entre drows, et autres créatures malfaisantes, et les différents peuples du biens de la région des Marches d’Argent. R.A. Salvatore semble avoir voulu réunir là tous ceux qui, dans les précédents romans, on croisé le chemin de Drizzt : drows, illithids, svirfneblins, nains, barbares et humains de Nesmé et Lunargent, sans compter Errtu, qui fait ici un retour qu’on n’attendait pas vraiment.
      Cette dernière partie du roman est plutôt bien racontée, Salvatore ayant toujours le même talent pour décrire les combats, mais elle dure finalement plutôt longtemps, et se termine par contre de manière assez rapide, si bien que je n’ai pas retiré grand chose de cette partie du roman non plus.

      Après un septième tome assez moyen, voyant l’affrontement de Drizzt avec les survivants de sa famille, le huitième tome de la Légende de Drizzt était bien plus intéressant, mais ce neuvième tome m’a vraiment déçu. Trop long à démarrer, pour se résumer finalement à une bataille qui traine en longueur et qui n’apporte rien du tout, j’ai trouvé ce roman totalement inutile.
      Heureusement, l’épilogue s’ouvrait sur une possible suite, loin de Castelmitral, qui pouvait être intéressante, mais on sait maintenant que Salvatore n’aime pas s’éloigner trop longtemps de ses habitudes, et fait très rapidement revenis ses personnages vers les lieux où on les attends le plus…

Quatrième : Est-ce le souffle de la mort que je sens su rma nuque ? Est-il venu, le temps où tout se jouera, les destins se faisant et se défaisant au gré d’un ennemi dont je connais le visage depuis le jour de ma naissance ? Ô mes amis, est-ce la fin ? Aurions-nous trop rêvé au lieu de combattre ? Pourtant nos mains sont rouges du sang versé au nom de tant de nobles causes…
Compagnons, fourbissons nos armes et marchons au combat ! Cette fois, pas de demi-mesures : si les troupes de Matrone Baenre l’emportent, c’en sera fini des Royaumes. Et si nous gagnons, il sera temps demain de recommencer le monde.

Drizzt Do’Urden, elfe noir au coeur de feu

Fleuve Noir : 2000 – 250 pages – ISBN : 2-265-05880-7 –
Traduction : Michèle Zacchayus
Couverture : Fred Fields


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