Service de Presse

Pour la troisième fois, je me plonge dans un roman de Julia Richard. Après Carne et Paternoster, les Editions L’Homme Sans Nom nous propose un nouveau roman de l’autrice, Se méfier de l’eau qui dort. Un roman qui confirme la richesse de l’univers de l’autrice…

Petit village et sorcellerie…

Astrid vit avec sa soeur Ingrid et son grand-père à Schmuntzheim, petit village plutôt tranquille. Ce qui n’empêche pas les deux jeunes filles d’être considérées comme des sorcières. La connaissance des deux filles sur les mélanges de plantes permettant de soigner tous les maux ne sont pas étrangers à cette réputation mais leur talent naturel leur vaut de ne pas subir trop de maltraitance. Alors elles vivent plutôt tranquillement, jusqu’à ce que leur grand-père commence à remonter son inquiétude par rapport à la rivière, et une potentielle menace qui en sortirait.

On est les sorcières du village, mais on est avant tout des femmes qui s’épaulent dans les duretés du quotidien. Si les imbéciles aiment jaboter des âneries dans notre dos, les quelques esprits trop malades pour pouvoir se passer de nos services savent la valeur du soulagement qu’on leur apporte.

Rapidement, d’étranges événements commencent à apparaître. Des situations qui ne semblent n’avoir aucun rapport entre elles mais qui pourraient toutes être liées à la crainte du vieil homme. Bien sûr, cette situation ne fait que renforcer la suspicion des villageois quant aux deux herboristes…

… et un récit captivant.

Comme pour les deux précédents romans, je me suis trouvé rapidement happé par l’histoire. Plantant le décor, prenant le temps de nous faire découvrir l’environnement des deux jeunes filles, Julia Richard réussit à installer l’ambiance qui rend cette histoire aussi puissante.

On retrouve la thématique de la sorcière, le refus par la population d’accepter ces femmes savantes. Plus encore, on sent la pression patriarchale, et cette imposition de la société que les femmes soient mariées.

L’histoire se déroule, les personnages se déploient, les questions se multplient avant que la chute nous fasse comprendre que, définitivement, les gens ne sont pas toujours ce que l’on croit.

Un récit donc qui trouve sa place dans la sélection Pop Women par sa thématique et que vous prendrez plaisir à lire, sans nul doute.

Editions l’Homme Sans Nom (Juin 2025) – Collection Fantastic – 269 pages – 21,90 € – 9782493714084
Couverture : fxpavion

Grand-papy prétend que d’étranges phénomènes se sont produits il y a cinquante ans et qu’une fois encore, le pire est à venir. Mais Grand-papy, il perd la tête ces derniers temps. J’ai déjà suffisamment à faire, et j’ai passé l’âge de croire à la magie.

Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d’une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite soeur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité fermière avec le commerce de remèdes artisanaux, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins. Et alors que d’obscurs miracles se multiplient autour d’elles, combien de temps encore avant qu’elles ne soient désignées coupables ?