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Dessous Cocanha d’Elisa Beiram

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Service de Presse

Après Que désirez-vous ce soir de Prémée Mohamed, une autre novella enrichi le catalogue des éditions l’Atalante en cette rentrée : Dessous Cocanha d’Elisa Beiram. L’autrice, à qui l’on doit Le premier jour de paix et Rêveur zéro nous emmène sur une île aux ressources illimitées…

Bienvenus à Cocanha !

L’île de Cocanha est l’endroit rêvé où vivre. Les habitants bénéficie d’un temps splendide en permanence ; les vêtements poussent sur les arbres et ne demandent qu’à être cueillis ; les poissons se jettent dans les filets. C’est la raison pour laquelle, il est peu probable que qui que ce soit ne veuille la quitter. Tout particulièrement Mantone, pêcheur aux nombreux amis.

Pourtant, il va se réveiller et découvrir un lieu bien loin de son univers. Sortant de chez lui, il ne retrouve pas la mere. Pire, les couleurs, la lumière semblent avoir disparu… Même les habitants sont étranges, donnant l’impression d’être des poissons, comme l’hommerlu qu’il rencontrera.

La créature-poisson, dont la fille est gravement malade, va lui faire découvrir les dessous de sa ville…

Une fable écologique !

Le court récit d’Elisa va bien sûr nous questionner sur nos habitudes de consommateurs. L’île du « dessus » Cocanha, ne peut que faire écho à notre société de consommation. Une société qui nous donne l’impression de n’avoir aucune limite. Tous les biens sont à proximité, sont à portée de main, sans effort particulier. L’aveuglement dont font preuve les îliens – ne cherchant pas à comprendre les impacts de leur consommation – ressemble étrangement aux notres.

Et c’est là que Mantone apparaît. Comme une surprise pour lui, il se retrouve plonger dans l’envers du décor. L’hyperconsommation qu’il a se fait au détriment de ceux du « Dessous », ces êtres qui subissent les conséquences de la pollution des premiers. Cela affecte tout particulièrement la mer et ses habitants comme le montre la maladie de Saline, fille de Bade, l’hommemerlu.

Le plus étrange dans tout cela est la résilience des populations « sans rien », des populations qui ont accepté leur sort imposé.

En quelques pages, bien tournées, Elisa Beiram nous narre dans ce conte et en effet miroir la réalité de notre société qui mêle surproduction et mauvaise distribution des richesses. Mais Mantone, par son réveil, va nous mener sur une issue positive. L’autrice a su nous proposer, comme dans Le premier jour de paix, une issue plus positive que le mood actuel.

Editions L’Atalante (4 septembre 2025) – Collection La Dentelle du Cygne – 94 pages – 9,90 € – 9791036002380
Couverture : Shahzeb Khan Raza

Sur l’île de Cocanha, la vie est préservée de toute souffrance grâce à une terre fertile, un océan généreux, un soleil aussi doux qu’éclatant. Mantone le sait et l’a toujours su, lui qui est né ici : il n’existe aucun pays plus agréable.
Alors pourquoi s’est-il soudainement réveillé de l’autre côté, dans un reflet difforme de son foyer chéri ? Une Cocanha desséchée, sans couleurs ni lumière, habitée par des fantômes et des êtres-poissons bien différents des visages familiers à Mantone… que toutes les nuits ramènent « dessous Cocanha ».
Guidé par un attendrissant hommerlu, il rêve d’un monde où tout retourne à la bonne place…


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