La Dernière Geste s’offre une nouvelle vie en arrivant au catalogue des éditions Goater. Dans cette France alternative et steampunk, nous suivons entre autres les aventures de la jeune Yuri. Dans cet univers aux nombreux rebondissements et à la présence féérique dans les quotidiens, préparez-vous à tout.
Le cycle, qui sera une pentalogie, approche de son dénouement :
- Dans l’ombre de Paris,
- L’héritage du rail,
- Ordalie,
- Lys de guerre et
- A venir 🙂
J’ai pu proposer une interview à Morgan of Glencoe durant le festival d’Angers – Imajn’ère.
Voici la retranscription :).
Bonjour !
Bonjour bonjour !
Voilà c’est la première fois que je t’interviewe donc du coup qui es tu ?
Je suis un bébé phoque stellaire à paillettes.
Donc je suis Morgan of Glencoe, sinon aussi de mon nom humain.
Et très bonne occasion pour réparer cet oubli d’interview depuis quelques années puisque l’année dernière à Ouest-Hurlant, tu avais annoncé la reprise de ton cycle, la dernière geste aux éditions Goater et qu’il y a déjà trois premiers volumes qui sont sortis. Alors, comment s’est passée cette décision ?
Alors ça s’est passé parce que parce que Jean-Marie Goater a réussi à faire quelque chose d’extrêmement rare. Il a fait un sous entendu que j’ai compris. Voilà. Je crois qu’on peut noter la qualité de la chose, parce que du coup, d’habitude, je ne comprends pas les sous entendus. Je lui avais envoyé un petit roman pour enfants de huit douze ans qui est d’ailleurs sorti maintenant, qui s’appelle le Bisclavret de Guerlédan. Si vous ne savez pas ce que c’est qu’un Bisclaveret. Lisez le livre et vous saurez. Et Guerlédan est un bled en Bretagne. J’ai le droit de le dire. Et donc du coup, je lui envoie ce petit roman jeunesse et il me répond dans les 48 h en me disant je prends, j’adore, c’est trop bien ! En même temps c’est très breton donc du coup il avait peu de chance de ne pas aimer. Et il me dit « et au fait, pour la dernière geste, est ce que tu as trouvé un éditeur ? » Et là je lui dis « non, tu le veux ? »
J’avais donc compris qu’il y avait le sous entendu qu’il le voulait et du coup il l’a pris. Voilà. Et donc du coup, on a republié. Donc là, nous sommes à l’heure où je parle, le 27 avril. Les tomes un et deux sont ressortis et les trois et quatre arrivent le 30 mai en librairie. Il y aura quelques avant-première en salon avant à Redon, au Mistral et aux Imaginales, à Epinal.
Et du coup, vu que les trois premiers avaient déjà été écrits et publiés. Est ce que tu les as retravaillé ?
Oui.
Alors je vais être honnête, le un et le deux, oui le trois n’en avait pas besoin, donc il est tel quel. Par contre dans le un, j’ai rajouté des scènes, voilà. Et dans le deux aussi j’ai rajouté des scènes essentiellement. Voilà, en particulier parce qu’il y avait des personnages que les gens voulaient voir plus, alors je leur ai donné du rab. Voilà. Parce que je suis très dévouée à mes fans et que donc ils voulaient plus de certains persos, donc je leur en ai donné plus.
C’est vrai que tu as une très forte présence auprès de tes fans, que ce soit sur les réseaux sociaux, Twitch et autres. Comment on gère dans le même temps tous ces aspects là ?
Alors c’est vrai que j’ai une commu de fans très active, c’est pas ma faute, elle s’est auto construite toute seule. Au début, elle s’est quand même construite aussi parce qu’à cause de mon deuxième métier, à savoir musicien de scène et donc elle. Il y a eu un transfert entre l’effet communauté de fans d’un de l’artiste de scène et communauté de fans de l’autrice et. Et oui, oui, c’est vrai que je ne sais pas comment j’ai fait, voilà. Mais ils ont un discord, voilà. Et ils m’envoient beaucoup de fanarts, de covers, de trucs. C’est très cool Pour la. Pour la sortie de leur retour, il y a même un gars qui a fait une compo Bouli Coucou Bouli, il a fait une composition, une chanson, Voilà pour la dernière geste et ensuite il a tourné un clip sur des rails désaffectée en costume de fourmi. Moi je trouve que c’est beau, voilà. Mais ils font ça tout seul. Moi je fais rien, je sais, c’est leur décision et ça leur appartient et c’est très cool.
Par contre, je suis très contente. Après, j’ai des cosplays, des fanarts, des trucs. Je suis une autrice comblée. Voilà. Mais c’est eux qui sont fous, C’est moi.
Oui, mais c’est aussi parce que tu as beaucoup d’interactions avec eux. On voit que tu prends du temps avec les personnes qui viennent échanger avec toi, qui viennent parler. Tu prends le temps aussi de présenter la dernière geste de tes œuvres et ton métier.
Ben oui, parce que sinon ce serait triste, non ? Je ne sais pas. Il ne faut pas faire ci, il faut faire, il faut faire. Je crois ne pas être capable de faire autrement. Voilà. Et des fois, les fans me font la réflexion que des fois on a l’impression que je suis aussi une fan. Et oui, je suis une fan de mon propre travail, Heureusement quelque part. Sinon, la place.
Voilà. Mais je suis une fan de mon propre travail, pas de ma personne. Voilà. Et je tiens beaucoup à ce que les gens restent fans de mon travail, mais pas de ma personne. Parce que moi, je suis un humain comme les autres.
Et si on parle un peu de l’histoire. Donc tout commence par l’arrivée finalement de Yuri avec l’ambassadeur japonais dans une France qui est encore avec un roi et on trouve enfin elle vient et elle a pour. Elle va avoir comme mission d’épouser finalement le dauphin. Bon, ça part un peu en sucette. Après on peut se le dire sans spoiler grand chose.
Je crains que ce ne soit pas un spoil.
Et c’est comment on fait pour faire ? Comment elle fait pour faire sauter son carcan ? Qu’est ce qui la pousse à faire sauter son carcan en fait ?
Alors il y a beaucoup de gens qui me posent la question sur la décision de Yuri, mais moi je trouve qu’en fait on la voit. Je l’ai préparée, cette décision. Il y a tout depuis le prélude qui dit que profondément, il y a quelque chose qui la gêne dans le milieu social dans laquelle elle est que profondément. C’est quelqu’un qui a une vue plus grande que ce qu’on lui impose. Et en plus, c’est une Yuri n’a pas que des qualités, c’est ça qui fait son intérêt. Mais si elle a bien, je pense, trois qualités, c’est d’une part qu’elle a un culot absolument monumental. Voilà, c’est pas forcément quelqu’un de courageux, mais c’est quelqu’un d’extrêmement téméraire quand il le faut vraiment. Voilà, c’est un caméléon social, c’est à dire que tu la mets dans n’importe quelle situation sociale, elle va s’adapter. Et je pense que sa troisième qualité, c’est que c’est quelqu’un qui a la qualité de vouloir rencontrer les gens pour ce qu’ils sont. Alors que tous, toute son éducation va dans l’autre sens en fait.
Et on la voit, la fissure chez Yuri, dès le début, dès le prélude. On voit qu’en fait elle ne fait qu’utiliser les outils qu’on lui donne pour faire ce qu’elle n’est pas censée faire. Je ne peux pas dire ça sans spoiler le prélude, donc je reste floue. Mais la faille, elle est là. La faille, elle est là. La faille, elle est dans la scène. Bon là c’est pas du spoil. Du coup, quand elle, elle propose à son garde du corps de jouer au go, c’est son garde du corps, elle lui propose de jouer au go. Ça prouve qu’en fait elle le voit comme une personne, pas juste comme son garde du corps. Alors certes, elle trouve très agréable qu’ils aient le même niveau au Go. Que elle. Voilà le go. C’est un jeu traditionnel chinois d’origine mais qui est très apprécié au Japon. C’est l’équivalent des échecs quoi. Et ça prouve qu’en fait, pour elle, c’est au delà de juste une fonction en fait.
Elle voit toujours les gens Au-Delà de leur fonction et en fait le carcan, il est prêt à sauter et quelque part c’est la goutte d’eau. Il lui fallait la goutte d’eau qui allait faire déborder le vase. Il fallait l’étincelle qui allait fiche le feu aux poudres. Et ben au moment où ça arrive, ça arrive.
Et elle fuit finalement son son futur promis. Donc Louis-Philippe qui. Alors j’ai trouvé le personnage un peu triste dans le sens où il est très agressif et c’est vraiment un sale type. Mais on a l’impression qu’il est aussi conditionné lui même par la société dans laquelle on l’a mis et que je ne vais pas lui parler de lui comme une victime parce que c’est absolument pas le cas. Et il subit un peu cette Il n’est que la conséquence d’une société qui le conditionne dans cet aspect là. On est d’accord ?
Oui, Louis-Philippe n’est pas un méchant, il n’est pas méchant. Si je veux, honnêtement, il faut qu’il arrive au tome trois et encore à la fin du tome trois pour faire pour la première fois un truc qui est mal de son point de vue. Tout le reste, tout ce qui fait de son point de vue est justifié et justifiable. Et si on prend le temps trois secondes de se mettre à sa place, il ne fait que des trucs bien de son point de vue, de son point de vue à lui quoi. Alors malheureusement, son point de vue, il se trouve qu’il est très conditionné par son éducation et certes, il est désagréable et agressif, mais est ce qu’on peut prendre le temps de dire qu’aussi le gars est grand, blond, a les yeux bleus, est un excellent escrimeur et est très intelligent ? C’est un bon stratège et en plus il est sincèrement amoureux du riz. Voilà, il faut quand même. Voilà. Et en plus, il adore son petit frère. C’est un très bon grand frère et je pense qu’il faut le souligner.
Oui, c’est un très bon grand frère.
On voit que la bascule se passe finalement à un moment et je ne spoilerai pas. Ou Enfin il vient à l’aide en même temps de sa de sa mère et de et de son petit frère.
Ça. Et de sa meilleure amie. Parce que oui, il a aussi une meilleure amie, ne l’oublions pas Aliénor. Et oui, en fait. C’est à dire que non, Louis-Philippe n’est pas un sale type. Enfin si, un peu aussi, mais c’est plus qu’un sale, c’est juste un sale type.
C’est le sale type qu’on peut entre guillemets comprendre ?
C’est le sale type qui aurait pu être quelqu’un d’autre si on lui avait donné la chance d’être quelqu’un d’autre. Et je pense que beaucoup de gens qui sont des sales types, il y en a. Pour moi, il y a deux catégories de sales types. Il y a les sales types qui sont vraiment juste des connards et que quoi que tu fasses, voilà. Mais il y a beaucoup de gens qu’on déshumanise et qu’on résume en fait à leurs actes et à leurs conditionnements. Alors qu’en fait on ne veut pas voir que d’abord ils sont privés de leurs rêves en fait, et que, en fait, tout ce qu’ils font de leur point de vue est justifié et c’est terrifiant. C’est beaucoup plus terrifiant pour moi ça, qu’un vrai. Juste un vrai sale type. T’as juste envie de le tuer. D’ailleurs, de temps en temps, j’en mets un et je le décanille. Comme ça on est content. C’est cathartique, c’est sympa, mais. Mais il y a aussi tout un tas de gens qui sont simplement prisonniers du carcan dans lequel on les a enfermés.
Et Yuri, elle pète son carcan. Mais le carcan de Louis-Philippe, il est tellement confortable. C’est plus sympa pour lui. C’est le problème en fait. Voilà, c’est curieux, son carcan, il est pas confortable donc c’est simple de le péter finalement puisque elle le déteste depuis le début. Mais Louis-Philippe son carcan. Mais il est tellement en velours, il est tout velouté et en plus on l’a mis sur une jolie estrade et avec des paillettes et du doré et des petits ballons. Il ne se rend même pas compte en fait qu’il a un carcan parce que le sien, il est tellement valorisant, il est tellement agréable, Il lui offre tellement tout. Il ne se rend même pas compte en fait qu’il est qu’il est enfermé finalement dans sa tête.
Et du coup en miroir. Alors je ne parlerai pas de quelqu’un tout de suite. Il y a d’abord les égouts, les égouts de Paris dans lesquels il y a une société qui, je ne sais pas si on dit qui résiste, qui survit, etc.
Mais au stade de la survie. Voilà, je rappelle que c’est la société qui n’a pas de dessert et qui n’a pas assez de godasses pour tout le monde. Donc du coup, ils ont un stock de godasses de une de chaque taille, et si la personne qui est partie avec la même taille démerde toi, tu marcheras pieds nus quoi.
Et donc dans cette société là, Yuri va, va voir qu’il y a une autre façon de penser, qu’il y a une autre façon de voir le monde. Et notamment j’ai trouvé la société beaucoup plus inclusive, beaucoup plus dans le dans le consentement. Je pense que c’est le bon terme à utiliser dans ce cadre là et une plus grande ouverture d’esprit.
Oui, et pour autant ce n’est pas une utopie. Je le dis parce que dans la lecture du un, j’ai fait ça, j’ai pris le temps de montrer que les égouts ne sont pas une utopie, c’est juste mieux qu’au dessus. Mais c’est pas pour autant que c’est parfait. Et les égouts, ils sont dans une dynamique de survie. Et donc en fait. Alors pour les égouts, je me suis beaucoup inspiré des lois des bateaux, parce que quand tu es en mer, le reste est hostile et du coup tu es dense. Et en fait eux, c’est un peu la même dynamique en fait. Au dessus, c’est hostile. Voilà, il y en a une partie, ils ne peuvent pas monter à la surface parce que sinon ça risque de finir avec une balle dans la tête. C’est contrariant. Donc du coup, en général, ils restent en bas, ou alors quand ils sortent en se planquant et les égouts. C’est cette société qui essaye d’être bonne, qui réussit pas forcément, mais qui est tellement dans des dynamiques de survie qu’elle en vient à être extrêmement brutale aussi en fait, finalement.
Parce que bon, il y a un événement dans les égouts où si je dois montrer que c’est pas une utopie quand même. Il y a un très gros détail dans le tome un qui fait qu’on sait normalement que c’est pas. Voilà. Et c’est pour montrer aussi, des fois que même quand on veut faire tout ça, tant qu’on est dans une dynamique de survie, on va quand même retourner à faire des trucs qui sont finalement qui sont horribles quoi. Alors même qu’on est une société inclusive, alors même qu’on a essayé de mettre tout le monde sur le même, sur le même pied d’égalité. Bon ben voilà. Oui, Yuri quand elle atterrit dans les égouts, il y a deux trois détails qu’elle n’était pas prête. Ce qui est très drôle d’ailleurs. Elle était vraiment pas prête. Mais. Mais peu à peu. Du coup, cette. Cette dynamique là. Et pourtant, on se retrouve face à une société qui est forcée à la violence et à la brutalité parce qu’elle est dans une dynamique de survie.
Et ce qui est intéressant. Alors après il y a Ketia qui si je ne dis pas de bêtise est la Bretagne un peu étendue.
C’est la Bretagne et les îles britanniques c’est les anciens pays celtes, enfin les pays celtes modernes on va dire plus précisément moins la Galice parce que c’était compliqué vu qu’ils sont en Espagne et plus l’Angleterre. Parce que du coup il fallait que je rattrape pour qu’ils restent sept. C’était bien.
Et donc du coup, on a beaucoup de créatures de l’imaginaire populaire, notamment des fées, certaines qui ont besoin d’être réparées, qui ont des blessures, qui ont été vues, etc. Et on sent une grande, une grande solidarité entre toutes toutes ces communautés, un respect de la différence Et quasiment en opposition. On a l’impression d’avoir un chaud et froid et qu’avec la France on ne va pas réussir à réconcilier ça sur ta pathologie.
Alors sans spoiler, sans spoiler, ça va être chaud.
Bon alors on spoile pas, on dit pas.
Je dirais que la fin est logique. Alors je vais dire ça. Attention, t’es prêt ? Il faut que je trouve une formulation bien Ketia est une utopie, ou du moins ce qui s’en rapproche le plus en restant réaliste parce que je voulais que ça reste réaliste. Et de fait, le système qu’elle tient est réaliste, mais aussi proche de l’utopie qu’on peut aller. En voilà. La fin sera cohérente et logique. Les miracles n’existent pas.
Ok, ça donne une tendance quand même.
Voilà la fin. Les miracles n’existent pas et je pense que c’est important de le dire. On ne peut pas raisonnablement demander à des gens de passer d’une tyrannie à une démocratie parfaite. Il n’y a pas d’exemple historique où c’est arrivé. Voilà. Et je pense profondément que les gens ne sont pas prêts. D’ailleurs, le fait d’apprendre la liberté, c’est l’une des thématiques de la dernière geste, puisque Yuri, c’est ça. C’est le tome un. Yuri, c’est apprendre la liberté. Le tome deux, c’est mettre en pratique sa liberté. C’est compliqué, d’accord. Et c’est la thématique de Yuri. C’est la thématique d’un certain nombre de personnages. Et finalement, en fait, c’est l’une des grandes thématiques de la série, c’est que feras-tu de ta liberté si on te la donne.
Et je trouve aussi que dans l’évolution de tes personnages qui étaient très marqués, on voyait Yuri très soumise dans les premiers tomes. Chaque personnage avait un peu son, son, son pré carré. On trouve une vraie évolution. révolution. Je pense notamment à son garde du corps. Je ne spoilerai pas, mais qui développe une qui développe au fur et à mesure un changement, notamment dans sa relation avec sa lieutenante.
Qui elle aussi change énormément. Dans le genre révolution, elle se pose et tout.
Tu crois en la capacité des des personnes à évoluer face aux événements ?
Et bien je vais dire oui, parce que je l’ai fait. Voilà. Oui, parce que moi je l’ai fait et j’ai vu un tas de gens le faire. Et je pense que profondément, il y a des choses qui nous sont intrinsèques. On a un caractère, vraiment. Enfin, voilà. Alors, certes, qui peut s’être créé ? Qui peut. Voilà, je ne vais pas rentrer dans l’inné et l’acquis, j’en sais rien et je m’en cogne. Mais j’ai vu trop de gens évoluer, arriver à remettre en question ce dans quoi ils avaient été éduqués, été éduqués, remettre en question leurs croyances des fois pour les confirmés ou des fois pour choisir ce qu’il en gardait en fait. Alors je vais citer une phrase qui est dans le livre qui sera dans le tome cinq. Voilà, donc vous verrez l’année prochaine. Alors je n’ai plus la citation exacte en tête, je l’ai écrit l’autre jour, c’est devenir adulte. C’est peut être ne garder de son enfance que ce qu’on souhaite garder. Voilà.
Et je pense que c’est la phrase la plus longue et plus compliquée. Mais j’ai vu trop de gens le faire, y compris des gens chez qui je ne l’attendais pas, y compris des gens dont je pensais que c’était fichu. J’ai vu des gens briser des conditionnements mentaux énormes simplement parce qu’à un moment donné, on le leur a dit, On leur en a donné la possibilité, simplement parce qu’à un moment donné, il y a eu en eux. Mais porté par l’extérieur et parce qu’on n’est pas, on n’est pas une bulle, tu vois ? On est constamment en bump avec l’extérieur et des fois, des fois il y a on laisse. Dans tout ce ce polissage, tu vois, on est comme un joli galet bien poli, mais il est en silex et il restait une petite aspérité. Et un jour, paf, un autre silex et ça fait du feu. Et bon, c’est une très mauvaise méthode IRL pour faire du feu, mais pour la gloire de la métaphore, on va la conserver. Et il y a des gens qui ne changeront jamais et il y a des vrais connards et il y a des vrais salauds.
Mais ces gens là ne justifient pas qu’on ne donne pas leur chance aux autres. Voilà. Et moi, j’essaierai toujours. Bon, jusqu’au moment où je me dirai bon alors là, c’est foutu que quelqu’un d’autre s’en occupe. Moi je rends mon tablier pour celui là. Mais des fois, tu rends ton tablier pour celui là. Mais c’est pas grave parce qu’il y a quelqu’un d’autre qui va rattraper. Et moi, il y a un tas de gens qui m’ont appris à remettre en question mes croyances, parfois volontairement. Des fois pas volontairement. Des fois des gens décédés depuis des siècles avant moi. Des fois des gens que je rencontrais, des fois des plus jeunes, des fois des plus vieux. Et j’ai vu trop de gens de faire pour ne pas y croire. Et j’ai vu trop de gens de faire pour ne pas y croire.
Et du coup, là, les prochains mois, ça va être la tournée pour la sortie de la quatrième du quatrième volume. Ça se modélise comment ? Où est ce qu’on te voit dans les prochains mois ?
Alors la semaine prochaine. Mais je pense que tu mettras plus de temps que ça à monter cette vidéo. Je serai avec Oz et Merveilles, le festival dont je suis également la programmatrice littéraire. Voilà, je programme le programme des auteurs et autrices invités. Donc j’y serai en dédicace, en concert et en modératrice de tables rondes et on pourra y trouver du coup les tomes un et deux et le Bisclaveret. Et ce sera le dernier festival sans les trois et quatre qui arriveront au Mysteria de Redon 17 et 18 mai. Voilà, ce sera normalement la première avant-première des tomes trois et quatre. Ensuite, je serai aux Imaginales en concert le samedi soir. J’ai aussi des tables rondes et donc les trois et quatre seront là en avant première. Je serai également au Evol Festival, j’aurai quelques exemplaires avec moi. Normalement, il vaut mieux me prévenir, c’est à Saint-nolff. Là je serai en tant que conteuse pour les enfants. Donc si vous en voulez, il faut m’envoyer un message avant pour que je vous en apporte.
Mais c’est possible. Et ensuite je partirais en petite tournée. Voilà. Alors j’attends toujours si je vais avoir une dédicace au Mans. Nous ne savons pas. Il y a un suspense, il y a un suspense. Voilà. Sinon j’ai le nuage vert à Paris le vendredi 13 juin il me semble. Et je serai le lendemain à Saint-Dizier, puis à Nancy, le même jour, le samedi quatorze, le matin à Saint-Dizier, l’après 12 h à Nancy. Voilà. Et donc je ferai pareil. Donc des dédicaces aux nuages vers à Paris. Je sais qu’on a prévu une soirée après derrière de questions réponses, voilà. Et j’ai encore un truc en Bretagne fin juin. Voilà. Et ensuite, si vous les voulez, durant ma tournée de concerts d’été, puisque comme je l’ai dit, je suis musicien professionnel. Donc l’été je suis en tournée de concerts partout en Bretagne et donc là, si vous les voulez, il suffit de m’envoyer un mot avant et vous l’avez à la fin du concert. J’en emporte, mais j’en emporte le nombre exact parce que ça pèse un âne mort et que quand je suis en concert, j’ai déjà 100 kilos de matos avec moi, j’en pèse 45.
Voilà, demandez gentiment que j’ai le bon nombre et que je les trimballe pas pour rien.
Et je recommande fortement d’aller voir un de tes concerts, parce que pour avoir eu la chance d’avoir un petit extrait aux Utopiales
C’était le concert de la dernière geste.
Et c’était le concert de la dernière geste et c’est vraiment très sympa à entendre et Et voilà. Donc il n’y a pas que l’écrivaine, la musicienne et aussi de talent.
Et la musicienne est varié aussi. Et la voilà parce que j’ai le concert de la dernière geste qui est les compos du bouquin. Voilà, j’ai la musicienne traditionnelle qui joue des jolies chansons dans des églises ou dans des châteaux ou dans des sous, des mégalithes aussi. On m’a demandé une fois ou deux. Voilà. Donc dans ce genre de lieu. Là c’est de la musique trad et je vous propose de découvrir la musique bretonne et irlandaise comme ça. Et le reste du temps, je suis avec mon groupe de rock celte, féministe, féministe, pirate queer qui déménage un poil plus. Je ne suis pas toujours sage sur scène.
Merci beaucoup Morgane et puis à bientôt dans la suite de la dernière geste ou dans ta tournée.
Merci Merci ! Kenavo.
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