Après une trilogie ressemblant d’avantage à un « remake » de la trilogie des Lames du Chasseur déguisé en suite qu’à une vraie suite, j’avais beaucoup de craintes en démarrant la lecture d’ »Archimage« , sachant que le thème du roman semble encore être une redite d’anciennes aventures de Drizzt Do’Urden. Car une fois encore, il faut avouer que R.A. Salvatore semble réchauffer une recette déjà maintes fois utilisée dans sa saga. Et pourtant, j’ai d’avantage apprécié cette nouvelle aventure aux précédentes.
Après avoir affronté une nouvelle fois les Orcs des Flèches, voilà donc que les nains aidés des Compagnons du Hall repartent à la conquête de Gontelgrim qui a été envahie par les drows. Pendant ce temps-là, les elfes noirs complotent à Menzoberranzan, ramenant dans leur plan d’existence de nombreux démons au risque de perdre le contrôle de la situation. Rien de bien nouveau donc encore dans ce roman, avec des batailles de nains et des complots de drows. Ceux qui ont déjà éprouvé une certaine lassitude en découvrant les précédentes aventures de Drizzt risquent donc de ne pas voir les choses s’améliorer ici.
Pourtant contrairement à la précédente trilogie, je n’ai pas ressenti ici une intrigue trop tirée en longueur. On comprends bien mieux les objectifs des drows et leurs complots et les batailles sont plus intéressantes. Mais on n’est malgré tout à aucun moment surpris. Par ailleurs, la saga continue d’évoluer dans le grosbillisme comme diraient les joueurs de rôle, Drizzt et les siens étant de plus en plus puissants et affrontant des ennemis de plus en plus gigantesques.
Les espoirs d’originalité résident donc à présent plus en deux personnages qui s’écartent ici du groupe et pourraient (c’est tout ce qu’on peut leur espérer), connaître des aventures plus dépaysantes. Pourtant, je doute que Salvatore ose de nouveau le faire comme il l’avait fait avec Wulfgar dans « L’épine dorsale du monde » ou bien avec Jarlaxle et Artémis dans la trilogie « Mercenaires« .
Cette aventure plaira donc surtout aux fans de Drizzt qui ne s’en sont pas encore totalement lassés, mais en continuant ainsi l’auteur risque fort de perdre petit à petit ses lecteurs, sans en atteindre de nouveaux. Il serait grand temps qu’il cherche d’avantage à surprendre plutôt qu’à toujours réutiliser la même recette comme pour sortir des romans à la chaîne…
Milady (Septembre 2016) – 576 pages – 21,90€ – 978-2811217716
Traducteur : Tristan Lathière Couverture : Aleksi Briclot
L’Assombrissement qui recouvrait le Nord a disparu; la victoire a été remportée à Castelmithral.
Bruenor Marteaudeguerre a fait vœu de reconquérir pour son peuple l’ancienne forteresse de Gauntlgrym. Dans les tréfonds de l’impitoyable Outreterre, les elfes noirs de Menzoberranzan et leur Archimage, déchirés par des luttes internes, auront fort à faire avant de songer à repousser une invasion naine : les démons de l’Abîme qu’ils ont eu la folie d’invoquer sont parmi eux…
Laisser un commentaire