Apocalypsis, tome 3
Mina :
Eli Esseriam présente un nouveau personnage avec un nouveau langage, un nouvel environnement, un nouvel humour… Elle adapte vraiment sa narration à chaque tome et je trouve cela très talentueux.
Maximilian est le Cavalier Noir. Un jeune homme très riche — drôle de caractéristique quand on incarne la Famine —, vaniteux, méprisant… bref, plutôt désagréable. Son humour est des plus grinçant mais a su me faire sourire, je l’avoue.
La construction est conservée par rapport aux tomes précédents.
La première partie introduit le personnage, sa personnalité, sa psychologie et sa famille, surtout, qui pourrait constituer le sujet d’un roman à elle seule.
Dans la deuxième partie vient le temps de la révélation, bien sûr. Maximilian apprend son destin de manière brutale et prend conscience de l’origine d’évènements ayant eu lieu dans son passé. Il s’écroule littéralement et j’ai cru qu’il n’allait pas réussir à se relever…
Qu’à cela ne tienne, il prend les choses en main, à sa manière, et met en pratique ses pouvoirs dans la troisième partie. Je ne vous révélerai pas ici en quoi ils consistent mais j’avoue que je n’ai pas trouvé le lien entre ses capacités et sa condition de cavalier de la famine.
Comme dans les autres tomes, le personnage connaît une évolution fort intéressante. J’ai trouvé qu’un mélancolie s’installait dans la deuxième moitié du roman. La froideur de Maximilian reste présente mais devient différente ; elle n’est plus méprisante, au contraire, le voici devenu attentif à ses semblables.
Pour finir, la quatrième partie m’a secouée, bouleversée, retournée… Wow ! je ne m’y attendais absolument pas et je dois dire que ce troisième tome alimente mon coup de coeur pour cette série.
Pour conclure, « Cavalier Noir, Maximilian« , troisième cavalier d’Apocalypsis par Eli Esseriam est une digne suite. Nouveau personnage, nouveau talent et nouveau tome extraordinaire ! Je vous conseille vivement cette série si vous ne l’avez toujours pas commencée ; les tomes sont très courts en plus et il y en aura cinq, dont quatre sont déjà parus.
Allan :
Maximilian est issue d’une famille riche et avec une façon de vivre pour le moins particulière ; au sein de cette famille, la lutte entre le père et le fils est constante et le jeune Maximilian est d’une outrance et d’une vulgarité qui dépasse les limites de ce qu’on n’est en droit d’imaginer pour un jeune homme. Seule sa soeur aveugle arrive à lui conférer un semblant d’humanité.
Lorsque son oncle, prêtre, lui annonce qu’il est un des cavaliers de l’Apocalypse, il ne tardera pas à le croire et même à profiter d’une certaine façon de son don…
Mais comme ce fut le cas pour les deux cavaliers que nous avons déjà pu connaître, Maximilian va devoir apprendre à se servir de son pouvoir mais aussi à lui résister et à se rapprocher des 3 autres cavaliers… Le personnage peut paraître dérangeant mais il n’est finalement qu’une victime d’une part de sa famille et d’autre part de sa mission.
Comme le souligne Mina, difficile de voir le rapport entre son don et la famine qu’il représente, peut-être faudrait-il se pencher sur la partie de la Bible traitant de l’Apocalypse pour mieux le comprendre.
Matagot (juin 2012) – Nouvel Angle – 269 pages – 14€90 – ISBN : 9782354502102
« La fin du monde est proche.
Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias.
Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.
Ils n’épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?
«Je vivais déjà l’Apocalypse. La mienne. Deux options s’offraient désormais à moi. La première : user de mon don pour sacrifier ceux que je jugerai utiles à mon apprentissage. La seconde : me servir de cette aptitude potentiellement belle pour retaper un peu mon karma délabré et prolonger quelque peu cette succession de déceptions appelée ‘vie’ en tentant de la rendre un minimum valable.» Maximilian Von Abbetz, Cavalier Noir. »
Couverture : Aurélien Police
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