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Cold Gotha de Guillaume Lebeau

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Club Van Helsing 1

Dix septembre 2007, neuf heure et demie du matin, un avion se pose sur la piste d’atterrissage secrète du Tunnel, un complexe militaire américain situé près de l’aéroport de Los Angeles et servant aux missions secrètes. A bord de cet avion, un homme, le Professeur Van Helsing, président de la Van Helsing Corporation et chasseur de vampires, lycanthropes et autres créatures maléfiques. La cinquantaine, une élégance de dandy, une attitude pleine d’assurance et d’intelligence, le Professeur est toujours l’homme de la situation. C’est en apprenant la mort de Winona Seward, la fille d’anciens amis morts assassinés, qu’il s’est rendu de toute urgence aux USA. Après s’être enfuie de la pension où son tuteur l’avait placée, elle était devenue une actrice porno au pays d’Hollywood. Lui ne s’était pas opposé à son choix, se contentant de veiller discrètement sur elle pour respecter la promesse faite à ses amis. Mais il sait que la mort de sa protégée n’est pas un accident.

Dix minutes après son arrivée, premier nettoyage, puis il se rend au Viper Room, un bar branché de Sunset Boulevard où vit Semsonite, l’amie de Winona qui a prévenu Van Helsing à la mort de son amante. Semsonite est chasseuse de prime, en équipe avec un latino nommé Martinez. Quelques minutes après son arrivée, des lycanthropes un peu idiots arrivent devant le bar et abandonnent les morceaux découpés du frère de Semsonite. Après quelques balles en argent, il ne reste plus grand chose des monstres à forme humaine. Il sait désormais qu’il doit se rendre à la villa de sa pupille, sur Mulholland Drive. Il n’oublie pas d’emporter des munitions en argent, et commande des balles à UV, au cas où. Car au dessus de Los Angeles vole celui que certains surnomment l’aristocrate, un des plus vieux vampires, voire leur père, le Transsylvanien est de retour et n’aime pas quand Van Helsing se mêle de ce qui ne le regarde pas

ORCUSNF
Cold Gotha nous narre les aventures du Big Boss en personne, le professeur Hugo Van Helsing lui-même, illustre descendant d’une riche famille de chasseurs de monstres en tout genre. Il en est l’ultime représentant, et il est décidé à ne pas laisser s’éteindre la flamme sans lutter au maximum de ses forces. Et comme par hasard, qui s’occupe de ce super chasseur ? Un des Big Boss de la collection, j’ai nommé Guillaume Lebeau.

Avant toutes choses, revenons sur la chose la plus visible du livre, son titre. Cold Gotha semle être un jeu de mot assez délectable, quand on peut y voir deux interprétations possibles. Soit le Gotha froid, or qu’est ce qui est froid et qui est combattu par les Van Helsing ? Les vampires, donc l’aristocratie des vampires est de la partie, je n’en dis pas plus. Et ensuite Cold Gotha est proche de Golgotha, colline palestinienne à la funeste signification biblique qui indique aussi l’idée d’un labeur difficile, pénible. Je vous laisse aussi deviner pourquoi, mais la tâche du professeur ne sera en tout cas pas de tout repos. Quoiqu’il en soit, vous savez déjà à quoi vous en tenir !!

Sinon, le livre est vraiment très spécial par son découpage. Il s’agit en effet d’un remake de 24, la célèbre série américaine, dans laquelle l’action est divisée en vingt-quatre épisodes de une heure chacun. Le héros n’a donc qu’une journée pour mener à bien sa mission sous peine sinon de voir le pays sombrer dans la terreur ou un autre fléau terrifiant. Sauf qu’ici, le délai expire le onze septembre 2001 vers dix heures du matin. Vous commencez à comprendre, l’issue ne peut être bonne, mais elle ne sera pas non plus, rassurez vous, totalement catastrophique, du moins du point de vue de Guillaume Lebeau. En outre, pour résumer cette progression inexorable vers le terme du délai imparti, il y a un astucieux placement de pages noirs à l’intérieurs desquelles de petits encarts blancs contiennent un résumé de la situation du point de vue de trois protagonistes différents, ce qui offre des possibilités intéressantes pour l’histoire.

En tout cas, l’histoire est très exaltante, car très mouvementée et pleine d’action. Des quatre livres, c’est celui que j’ai fini le plus rapidement, car une fois qu’on est plongé dedans, on n’a plus guère envie d’en sortir avant d’en connaître le fin mot. Le découpage en vingt-quatre parties est assez bien fait pour ne pas en dire assez, et forcer le lecteur à continuer la lecture. Ils agissent comme des hameçons, une fois qu’on est pris dedans, on est foutus, on continue sans le regretter qui plus est. Les combats sont nombreux, rythmés, sans trop de descriptions. Et surtout, le petit plus réside dans la présence de deux collaborateurs chasseurs de primes, qui par leurs caractères différents, opèrent une différenciation radicale entre les trois chasseurs, ce qui provoque des situations parfois comiques, même en plein coeur de l’action.

De plus, les descriptions sont très précises, détaillées, à la limite de l’inventaire technique. C’est un vrai plaisir d’assister à ce déballage technologique, même si par contre, il rend les héros si puissants, qu’on les sent moins en danger que d’autres chasseurs dans d’autres histoires. Il est vrai que ce sentiment s’atténue vers la fin, où ils sont enfin confrontés au grand méchant pas beau qui est véritalement une menace pour eux, mais sinon, Van Helsing semble vraiment invulnérable. Ce qui n’enlève rien à la qualité de cette histoire, qui ouvre aussi bien des clefs pour la suite de la collection en nous présentant de manière originale et exhaustive ce à quoi le lecteur sera confronté. C’est mon préféré.

ETIENNE
Un roman fantastique mené comme un thriller technologique, vous savez, ces romans où, dès que l’histoire croise une voiture, vous apprenez ses dimensions, sa couleur, les caractéristiques principale de son moteur, son bruit et son lieu de fabrication. J’ai bien aimé à une époque (Clancy, Ludlum…) mais maintenant ce n’est plus ça que je recherche et j’aurais préféré un peu plus de psychologie que ce remake de batman avec un héros humain suréquipé et des méchants inhumains.

Ceci dit, je partage les critiques d’Orcus sur la qualité du déroulé de l’intrigue, son dynamisme
Sans avoir lu tous les autres de la série, je préfère nettement celui de Maud Tabachnik.

Baleine Club Van Helsing (2007)223 pages 9.90 € ISBN : 978-2-84
Couverture : www.2visudesign.com

Septembre 2001 : Winona Seward – célèbre et richissime actrice de porno – décède dans des circonstances abominables. Alors que sur sa villa de Los Ang eles se profile l’ombre de l’énigmatique cartel industriel Clock, l’amante de Winona – féroce chasseur de primes – contacte l’un de ses fidèles compagnons de par ty : l’avocat Zigor Snide. Ce dernier, dont la cocaïne n’a pas encore totalement altéré le flair, ne tarde pas à établir certains liens… Alerté, son plus gros client se rend à Hollywood pour renouer avec une part sombre de son passé, celle qui lie son lignage aux vampires, à Dracula.



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