A l’occasion de la sortie de son nouveau roman, Arthur a accepté de répondre à quelques supplémentaires…
Allan : Notre dernier échange date de septembre 2004, c’était à l’occasion de la sortie de ton roman Le Livre dont vous êtes la Victime… Alors quoi de nouveau pour toi depuis le temps ?
Arthur : Pfou ! Plein de choses ! Positives. J’ai continué à publier dans divers domaines fictionnels, avec toujours autant de bonheur. Cette année 2006 a été particulièrement faste avec la sortie de mon premier roman grand format, chez Grasset Jeunesse (Passeport pour l’enfer), un thriller… infernal. Et un second, avec ce Voyage extraordinaire.
Allan : Tu reviens maintenant avec Voyage aux Royaumes des 7 Tours aux Editions Plon. Comment présenterais-tu ton livre ?
Arthur : Etant un grand fan de la saga du Seigneur des anneaux, cela faisait très longtemps que j’avais envie de plonger dans l’héroïc fantasy. J’attendais d’être plus en confiance avant d’attaquer un projet nécessairement ambitieux, mais surtout de trouver un « angle d’attaque » original. Et j’ai trouvé ! J’ai toujours eu le fantasme de partir dans l’imaginaire ou le passé, en touriste, ou telle la petite mouche qui voit tout sans rien déranger, ou plus justement comme un « explorateur de l’imaginaire » (ce que je suis en vérité). Alors, très naturellement, j’ai imaginé faire voyager un jeune homme des plus ordinaires. Profitant d’une découverte scientifique (l’accès à l’inconscient collectif de l’humanité, où sont conservés ses univers mentaux), mon héros se paie une virée de l’autre côté du miroir. Il y part comme à la plage, sauf qu’il a choisi la destination la plus dangereuse qui soit, celle où l’on a une chance sur deux de revenir en seul morceau. Mon roman est l’histoire de ce fabuleux voyage qui ne pouvait tourner autrement qu’à une grandiose aventure. J’ajoute que je tenais à ce qu’on trouve dans cette fiction de quoi s’interroger et réfléchir sur la notion de mal (un bon sujet pour les cafés philo.) Hélas, j’ai l’impression que peu de lecteurs ont vu cette dimension dans mon roman.
Allan : La première particularité de ton livre est de mélanger deux genres : la science-fiction et la fantasy (avec une orientation néanmoins plus forte en fantasy). Le côté SF est-il pour donner une plus grande « proximité » du Royaumes des 7 Tours, le rendant possible dans le futur ?
Arthur : Ce mélange n’était pas du tout prémédité ni volontaire. L’idée a surgi de la manière suivante : lors d’une discussion avec un ami, j’ai décrit un concept évoqué plus haut, celui de partir en voyage touristique dans les infinimondes de l’imaginaire. Je lui ai alors parlé de carnet de voyage que pourraient rapporter ces touristes d’un nouveau genre (comme ceux qu’on trouve en librairie après un voyage au Maroc ou en Amazonie). L’idée m’a tout de suite paru séduisante. Après l’avoir soumise à des éditeurs, je me suis rendue compte qu’il fallait en rester au classique roman, car ce type de carnet de voyage aurait été une sorte d’ovni éditorial. Pour la crédibilité du récit, j’ai donc dû me projeter légèrement dans le futur et inventer les « tunnels quantique » qui permettent de traverser le miroir.
Allan : Thédric, le personnage principal, est complètement décalé dans ce monde « viril » et tu as fait le choix de ne pas le transformer en super-héros… Une volonté de changer par rapport à ce qu’on lit habituellement ?
Arthur : Là encore, je n’ai pas calculé la personnalité de mon personnage. Comme souvent dans mes romans, il grandit, se modèle au fur et à mesure de l’écriture. Dans ce cas, je suis donc parti sur un étudiant, celui que j’étais à 20 ans. Je me suis contenté de me projeter dans ce héros (parfois un peu zéro), me disant à chaque instant, comment réagirais-je, moi, dans une telle situation ?
Allan : D’ailleurs, son intégration parmi les fiers cavaliers ne sera pas évidente… On ne peut pas dire que tu as ménagé ton jeune voyageur.
Arthur : Il n’avait qu’à pas choisir cette destination ! Il aurait pu partir pour Cyther (l’île de l’amour). Il aurait alors affronté d’autres genres de périls. Je dois dire que je me suis beaucoup amusé à m’imaginer à la place de ce pauvre garçon, obligé à dompter un cheval carnivore et à apprendre le maniement de l’épée.
Allan : Maintenant, on pourrait penser qu’il y aura éventuellement une suite… Est-ce prévu ?
Arthur : C’est prévu, oui, dans ma tête. J’ai déjà une vision assez précise du prochain voyage extraordinaire. Cette fois, Thédric ne partira pas en touriste, puisque fort de son expérience, il pourra intégrer un corps d’élite de l’ONU, celui des explorateurs de l’imaginaire ! J’en jubile d’avance…
Allan : Quel sera ton prochain roman ?
Arthur : Je suis en train de rédiger un nouvel épisode de ma série Le Félin (agent secret médiéval), chez Lito. Ensuite, je boucle ma valise et je m’en vais trois ou quatre mois, avec Thédric Tibert, dans un infinimonde de l’imaginaire que l’on vient tout juste de découvrir, et dont on ne sait rien…
Allan : Question subsidiaire : quel est ton livre de chevet ?
Arthur : En ce moment ? Rien à voir avec la fantasy : « Le chat botté » (Grasset) de Patrick Rambaud. Ah si ! Je m’apprête à commencer ERAGON !
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