Le chant de Susannah de Stephen King

La Tour Sombre 6

Le Ka-tet de Roland, augmenté pour l’occasion du Père Callahan et de quelques habitants de la Calla n’ont pas le temps de fêter leur victoire que Mia, la nouvelle personnalité de Susannah et mère de l’enfant à venir, prend la fuite emportant avec elle la treizième noire.
Se rendant compte de la disparition, Roland et ses compagnons se trouvent face à un sérieux dilemme : a l’allure où les choses vont, les deux Rayons restants sont proches de la rupture et s’ils vont aider Susannah, ils ne seront plus en mesure d’aller aider Calvin Tower le propriétaire du terrain à la rose. D’autant que Mia ayant pris la Treizième, ils n’ont plus de moyens d’ouvrir les portes entre les mondes.
Roland décide de séparer le Ka-Tet en deux groupes : un premier, composé de lui-même et Eddie devra se rendre dans le Où et le Quand de l’accouchement de Susannah pour tenter de la sauver de son enfant ; Jake, Ote et Callahan – intégré au Ka-Tet à cette occasion – devra se rendre dans le Maine pour finaliser l’acquisition du terrain. Pour pouvoir se rendre dans les deux lieux, ils vont faire appel aux Mannis, ce peuple grand voyageur entre les mondes. Mais le dessein du Ka est impénétrable et c’est Jake, Ote et Callahan qui se retrouvent à devoir secourir Susannah / Mia…

Stephen King se tenait debout dans un rayon de soleil poussiéreux de fin d’après-midi. La lumière lui baignait les joues, la courbe de l’oeil gauche et la fossette au coin de la bouche. Elle dessinait sur sa joue gauche des filaments brillants dans sa barbe, là où couraient des poils blancs. Il se tenait debout dans la lumière, ce qui rendait encore plus visible l’ombre qui l’entourait. Sa respiration s’était ralentie, descendant à trois ou quatre inspirations par minute.

La fin approche, cela se sent, les évènements se précipitent et les adversaires du Ka-Tet de Dix-Neuf (ou de Quatre-Vingt-Dix-Neuf, je vous dis grand merci) se révèlent de plus en plus pressant bien que pas forcément plus visible qu’auparavant. Bien entendu, nous retrouverons les ignobles, ces personnages aux couleurs criardes (tout comme leur voiture) que nous aurons déjà pu rencontrer dans CŒur Perdus en Atlantide. Les vampires de Callahan seront aussi de la partie (Souvenez vous de Salem dans lequel le Père Callahan était opposé à un vampire de Type 1) mais ce n’est pas forcément le plus intéressant dans cet avant-dernier volume…
En effet, le Ka-Tet va se retrouver face à son créateur, l’auteur Stephen King lui-même, grand bien lui fasse, qui ne manquera pas de disjoncter face à la présence dérangeantes de ses personnages dans son salon. Mais plus que cela, c’est une part de sa vie privée que nous livrera l’auteur à la fin de son roman… Si ce n’est pas la réalité de son histoire qui est contée, eh bien, on pourra dire qu’il a mis un sacré relent de sincérité dans son écrit.
Heureusement, la fin diffère un peu de l’histoire de King.
Néanmoins, je vais plonger dans le dernier volume dans les jours à venir, car j’avoue demeuré scotché par cette fabuleuse quête qui réunit et relit tous ces romans précédents (ou en tout cas une bonne partie) à l’histoire de Roland…

J’ai Lu – (Mars 2007)– 522 pages 8.40 € ISBN : 9782290332474
Traduction : Marie de Prémonville
Couverture : Darrel Anderson

La vallée de La Colla désormais apaisée, Roland et ses amis doivent reprendre leur quête. Susannah manquant à l’appel, c’est tout le ka-tet qui est en danger, suspendu entre fiction et réalité. Accompagnés du Père Callahan, les pistoleros n’ont d’autre choix que de franchir à nouveau la porte de la Grotte des Voix. Leur but ? Arracher la rose aux mains des suppôts du Roi Cramoisi… et sauver leur sŒur d’armes, possédée – par la démoniaque Mia et enceinte d’une créature redoutable qui pourrait bien changer la face de l’univers. Mais sur la route de l’énigmatique Tour Sombre, dont dépend le salut de tous les mondes, se trouve un bien étrange écrivain démiurge…

J’ai Lu – 2005– 522 pages 21.00 € ISBN : 2290332496