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Les Thaumaturges du Vigintyllium d’Oksana et Gil Prou

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Service de Presse

Je vous ai parlé il y a quelques jours du roman de la collection noire de Black Coat Press d’Oksana et Gil, Oaristys en Enfer. Il est temps maintenant de vous partager un avis sur le roman SF de cette année, toujours dans la collection Rivière Blanche de Black Coat Press.

Voyage dans l’univers…

Le préambule plante le décor, avec peu de bonnes nouvelles pour l’Humanité. Cette dernière s’est suicidée le 22 juillet 2033. La cause ? Une organisation, Katharsis, qui a déclenché le feu nucléaire n’ayant pas obtenu gain de cause. Malgré tout, des survivants ont réussi à se cacher dans des cavernes, même s’il faut bien avouer que les tensions intra-espèces n’ont absolument pas disparues… Avec comme résultat une disparition assurée de l’ensemble de notre espèce.

Passé ce temps plutôt joyeux, nous voici propulsés dans un futur très lointain, donnant l’origine au titre (le vigintyllion étant un nombre grand). L’univers est donc arrivé à un point où plus rien n’est « vivant ». Tout semble achevé et c’est à ce moment que les explorateurs du multivers, que nous avons vu déjà dans plusieurs des romans du duo, arrivent pour se questionner sur cet univers qu’ils ne cessent de découvrir, voyage après voyage.

… pour découvrir la cosmologie !

La lecture de ce nouveau roman est aussi étrange que les précédents. Tout d’abord parce que la richesse du vocabulaire scientifique peut en désarçonner plus d’un. Les concepts s’enchaînent, nous faisant osciller entre infiniment grand et infiniment petit. Ma faible connaissance en termes de physique quantique et de cosmologie en général ne me rend pas forcément service dans la compréhension des concepts mais apporte une dimension onirique plutôt sympathique à la lecture.

Une mention particulière pour l’imagination autour des noms des différentes espèces et noms des personnages qui sont parfois déstabilisants ;).

Vous aurez bientôt l’opportunité de découvrir pour quelle raison le multivers n’a jamais eu de commencement. Cette révélation sous forme de déchirure psychique élimine, par ailleurs, la notion même de Créateur. Et de Création.

Notamment, je me suis interrogé sur cette notion de dix dimensions (je n’en connaissais que quatre de mon côté) et c’est intéressant de voir cet héritage de la théorie des cordes et des espaces de Calabi-Yau. Je vous laisse aller découvrir plus en profondeur le détail de ces sujets.

Le deuxième point d’intérêt de mon côté est l’inventivité dont font preuve Oksana et Gil pour créer les différentes figures extra-terrestres, qui sont décrites tout au long du récit. Il est d’ailleurs plus facile de voir leur représentation physique que de retenir leurs noms, qui sont impressionnants là aussi d’originalité.

Une porte ouverte sur l’imagination.

Contrairement à Oaristys en Enfer, qui nous décrit le parcours initiatiques de deux jeunes femmes, j’ai trouvé que ce roman était plus une ballade dans l’univers, avec cette volonté de nous présenter les grands concepts de la cosmologie. Partant de ce principe, j’ai apprécié découvrir les lieux, les planètes et surtout les espèces qui les jalonnent.

Il y a un côté très étrange à lire un roman dont on ne comprend pas toutes les idées, tout en ayant l’impression de s’enrichir de connaissances ou de concepts qui nous sont très éloignés.

Editions Black Coat Press (Mars 2025) – Collection Rivière Blanche – 262 pages – 20 € – 9781649323767
Couverture : Marijke Groothuis

La dernière étoile avait cessé de briller depuis des milliards de siècles. Toutes les galaxies de notre univers s’étaient évaporées. Le cosmos était sombre, glacé. Privé de vie. Même les protons avaient disparus. Les ténèbres régnaient sans partage depuis la mort thermique de notre univers. Seuls quelques titanesques trous noirs et des flux de photons et de gluons constellaient encore le vide.
Soudain, plusieurs silhouettes surgirent au cœur de ce catafalque de néant. Les argonautes du multivers achevaient l’exploration d’univers baroques et fous. Des univers en archipel où l’espace est hyperbolique. Où l’Un et le multiple s’étreignent sans cesse.
Quel monde luxuriant prétendaient désormais façonner Les thaumaturges du Vigintyllïum ?


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