Après les grosses bêtes pleines de poils, Harry pense trouver un peu de calme et reprendre ses affaires tranquillement. Malheureusement, il doit se rendre vite à l’évidence, le monde des esprits est en proie à une perturbation surréaliste. Les attaques de spectres sont de plus en plus fréquentes et violentes dans Chicago. La seule piste dont il dispose est que toutes les victimes ont un lien avec lui…
Pour une fois, le début de l’histoire m’a parut traîner en longueur. On tâtonne sur des pistes très vagues, on a du mal à les relier et on a tendance à s’emmêler les pinceaux. Puis l’histoire gagne en densité, on relie les faits et le rythme monte. La fin rocambolesque se dessine petit à petit. On navigue en eaux troubles, on se fait balader (parfois un peu trop) et on est prit par cette histoire originale.
Mickaël, qui accompagne le magicien dans ses péripéties est en quelque sorte un Templier. Un mélange de combattant hors du commun qui tue au nom du Seigneur. Il frôle la perfection, l’âme pure par excellence. Cependant, on entre parfois dans la caricature ironique voulue par l’auteur j’imagine. Ces échanges déphasés avec Harry sont souvent décapants.
On retrouve aussi Murph’, l’inspecteur traumatisée de l’histoire du tome 2 mais aussi Susan, la journaliste qui dévoile ici un autre aspect de sa personnalité.
Le style de Jim Butcher est toujours aussi emprunt d’efficacité. C’est très simple, ce n’est pas de la grande littérature j’en conviens mais le plaisir est au rendez-vous. Il a de plus une capacité pour distiller un humour tout au long de ses livres.
Pour conclure, je dirais simplement que cette saga a une force particulière, celle de mélanger les genres, d’amener un humour original, d’intégrer le lecteur dans cet univers mais surtout de lui faire passer un bon moment. Que demander de mieux ?