Le cycle des rages – Tome 1 – Service de Presse
En cette rentrée de septembre, les éditions Albin Michel Imaginaire nous propose un nouveau cycle, Le Cycle des Rages. Cette nouvelle trilogie va se situer dans un univers se partageant entre SF climatique et fantasy, la nature ayant fortement repris la main sur ce futur.
La nature a repris ses droits
Comme dans de nombreux romans de SF climatiques, la nature a repris la main. Il ne s’agit pas uniquement de dire que les événements climatiques sont devenus monnaie courante. Non, il est clair qu’il est désormais difficile voire impossible de vivre au sol. De façon à survivre aux « Rages », ces mouvements terrestres d’une rare violence, l’humanité a pris de la hauteur (de façon bien différente à celle de Sintonia, pour ceux qui suivent l’actualité littéraire). Comment ? Grâce à une étrange relation existant entre les végétaux et une partie de la population, les architectes, capable de « trajeter » avec les plantes.
Autant le préciser tout de suite, les Architectes sont devenus la caste la plus puissante de cette nouvelle société. Se situant dans un double monde, le monde matériel et donc le monde de la trajectoire, ils ont la capacité tout autant de maintenir les cités dans le ciel que de les faire s’effondrer… Notamment s’ils dépassent le seuil critique : l’extase.
Sur Nashkar, certains phénomènes, dont la résistance de certaines plantes à la volonté humaine, posent question.
Un couple en difficulté…
Et s’il y a une personne qui s’interroge, c’est Alhilya, marié à l’architecte Iravan. Le couple n’est pas dans la meilleure période, et le mariage semble être condamné. Cela est essentiellement dû aux métiers de chacun. Alors qu’Iravan fait partie des architectes et notamment du conseil qui commande à la vie de Nashkar, sa femme se trouve être la seule archéologue.
Le métier d’archéologue en lui-même est étrange. Alors que la plupart des habitants des cités ne cherchent qu’à survivre, Alhiliya tente de comprendre ce qui s’est passé pour peut-être mieux comprendre les Rages. Au-delà de cette dimension, elle espérait aussi entrer en conseil, appuyé par son mari. Mais il semble que ce dernier préfère se préserver plutôt qu’appuyer la candidature de sa femme.
Ce sont bien ces différents qui les éloigne progressivement l’un de l’autre. Cette distance ne fera que s’accroître lorsque Iravan aura le sentiment qu’une dissonance existe et que la Cité pourrait se trouver en danger.
Chaque membre du couple devra agir avec ce double devoir : celui envers la Cité et celui envers son conjoint.
… dans un premier volume prometteur.
La lecture de cette première partie de l’histoire déroute. Elle déroute parce que s’y mêle en même temps l’histoire de cette ville volante, avec son histoire, sa politique et sa magie et en même temps cette histoire plus personnelle et intime du couple Alhilya / Iravan.
La vie et la progression de la relation de couple semble par moment prendre le pas sur l’univers et la crise de Nashkar. Cependant, on se rend compte que cela a une importance clef dans l’intrigue. Notamment, parce que sa relation de couple pourrait être un symptôme de l’extase.
Toujours est-il que ce roman se révèle aussi intrigant que sa couverture (réalisée par l’excellent Didier Graffet). L’univers se construit, plante après plante, pour nous faire découvrir un monde où le végétal a repris la main. L’histoire est dense, comme semble-t-il la végétation au sol, et les intrigues comme les questionnements se multiplient.
Les personnages se découvrent page après page, bien plus complexes qu’ils n’y paraissent. Ces deux points de vue alternent tout au long des Survivants du Ciel pour nous montrer toute la richesse de l’ensemble.
On découvre aussi une dimension politique complexe et c’est avec l’espoir de ne pas trop attendre la suite que nous refermons le roman.
Décidemment, cette rentrée est riche en bons textes !
Editions Albin Michel Imaginaire (1er septembre 2025) – 567 pages – 24,90 € – 9782226493712
Traduction : Florence Bury (Canada)
Titre Original : The Surviving Sky (2023)
Couverture : Didier Graffet
Après une catastrophe globale, l’humanité s’est réfugiée dans les cieux, parmi des cités végétales maintenues en lévitation grâce à la trajection, une magie que les architectes sont les seuls à maîtriser.
Iravan fait partie de cette puissante caste. Soupçonné d’avoir succombé à l’extase, un état second redouté de tous, car susceptible de provoquer la disparition totale d’une cité, il risque de tout perdre. Même l’amour de sa femme, Ahilya, l’unique archéologue de la cité de Nakshar.
Alors que leur mariage semble condamné et au moment où Nakshar s’enfonce peu à peu dans des zones de turbulence dangereuses, Ahilya fait une découverte archéologique extraordinaire qui remet soudain tout en question.











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