Service de Presse
Les éditions Fleuve lance une nouvelle collection Styx, dédiée à l’horreur sous toutes ses formes. Pour réussir à développer cette collection, alors que l’horreur retrouve auprès du lectorat un nouvel attrait, qui de mieux que Laurent Queyssi, lui-même auteur et traducteur, pour en prendre la direction ? Si nous parlons du programme, ce sont différents « pans » des littératures d’horreur qui seront proposés, montrant toute la diversité du genre. Pour l’instant, deux titres sont parus. Outre La mer se rêve en ciel de John Hornor Jacobs, le deuxième titre sorti en octobre est Vers ma fin de Sophie White.
Une dictature en Amérique du Sud…
L’histoire est celle d’expatriés du Magera, état d’Amérique du Sud, proche de l’Argentine. L’état est sous une dictature évidemment violente : Vidal, le président, ne laisse aucune liberté de paroles à leurs opposants, entraînant bien entendu de nombreuses fuites.
Isabel fait partie de ces habitants qui ont décidé de fuir le régime politique. La voici donc installée en Espagne, à Malaga, où elle est professeure à l’Université. Elle vit une vie plutôt calme et tranquille, bien loin des turpitudes de son pays de naissance. Au détour d’une discussion, elle fera la connaissance de l’Oeil, un étrange personnage, lui aussi issu du même pays et lui aussi en fuite.
Plus que cela, elle se rendra compte qu’il s’agit de l’auteur et poète Rafael Avendaño, accusé en son pays de la mort de sa femme. Les échanges se transforment en amitié et le poète maudit va demander à la jeune femme de lui garder son appartement le temps pour lui de retourner au Magera pour régler quelques affaires…
La jeune femme apprendra plus sur l’histoire de l’homme et de son pays en lisant les documents qu’il a laissé.
… mais peu lovecraftien !
L’histoire que nous propose John Hornor Jacobs est très sombre et en quelques scènes très violentes. Par contre, si vous pensez voir Isabella ou Rafael affronter des créatures monstrueuses, vous en serez pour vos frais : cette présence est bien plus diffuse.
Centrale à l’histoire, la dictature Vidalienne. Nous sommes en Amérique du Sud, et nous sentons clairement que le régime politique est largement soutenu par les Etats-Unis proche. Quelle que soit l’agence, ils sont là, à s’assurer que le tyran n’est pas trop mis en cause et permettant de garder la main sur le pays. Nous ne saurons pas nécessairement la raison de cette implication mais nous sentons que ce n’est pas pure humanité.
Dans ce contexte autoritaire, le destin de deux personnages. Rafael, dont le passé se dévoile au fur et à mesure et éclairci ce que fut son histoire. C’est aussi la douleur d’un homme qui a du quitter son pays et ses racines. C’est aussi celui du courage d’affronter son histoire et ses traumatismes. Et de l’autre côté, lsabella dont les raisons du départ de Magera ne sont pas très claires… Par contre, est très claire la raison pour laquelle elle ira sur la trace du poète : l’amitié.
Et autour de tout cela, une présence, une ombre, un mal qui semble guider les actions les plus sombres…
Le roman est court, l’intrigue nous entraîne. Un premier roman de l’auteur et de la collection à découvrir.
Editions Fleuve (02 octobre 2025) – Collection Styx – 220 pages – 18,95 € – 9782265159341
Traduction : Maxime Le Dain (Anglais – Etats-Unis)
Titre Original : The sea dreams it is the sky (2018)
Couverture : Nicolas Beaujouan
Pour fuir la violente dictature qui a décimé sa famille, Isabel s’est exilée en Espagne. Un soir, elle fait la rencontre d’un poète dissident, Rafael Avendaño, surnommé l’Œil. Cet énigmatique intellectuel vient comme elle du Magera, et porte les stigmates des tortures subies aux mains de la répression politique.
Pourtant, lorsqu’il reçoit une mystérieuse lettre, il repart brusquement au Magera, sans plus donner de nouvelles. Chez lui, Isabel découvre d’étranges textes, parmi lesquels le récit détaillé de la capture de l’Œil pendant la révolution. Ces pages obscures et écœurantes l’entraînent dans une spirale d’événements surnaturels et oppressants qui la poussent à retourner dans sa contrée d’origine.
Son pays est perdu comme l’est son seul ami, désormais. Pour les retrouver, il ne lui reste qu’elle-même à sacrifier.











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