Service de Presse
Annoncé comme un des romans phare du Solarpunk, Les itinérants a été publié en milieu d’année aux éditions Mnemos. Le Solarpunk, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas, est un sous-genre de la SF qui mise sur un futur optimiste, par contrepoids aux dystopies. On s’attend donc, dans ce genre de récit, à voir un futur un peu plus riant, et une société plus juste.
Rome, futur indéterminé…
La société telle que nous la connaissons n’est pas très loin de l’effondrement… Et la ville de Rome n’y échappe pas. La ville arrive à saturation. Difficulté de circuler, difficulté à trouver un logement, tous les maux que nous connaissons aujourd’hui semblent être encore plus vrais demain. La société a même permis de développer de nouveaux moyens de consommer : des imprimantes en trois dimensions sont mises à disposition du grand public pour modéliser ce qu’ils souhaitent (à condition de ne pas violer un droit d’auteur).
Cette hyperconsommation se reflète naturellement dans la gestion des entreprises. Globalzon en fait partie. Lorsqu’Alan, employé de cette entreprise, a un accident du travail, personne n’arrête la chaîne. Il va devoir se débrouiller pour quitter la zone en espèrant pouvoir remarcher un jour.
C’est lorsque Myriam, la mère d’Alan, décide de le rejoindre que nous découvrons qu’une partie de la population s’affranchit de cette société. Sylvia fait partie des Pulldogs. Cette communauté a fait le choix de moins consommer, mais surtout, on va retrouver la jeune femme à la conduite d’un pousse-pousse.
C’est aussi elle qui proposera à la mère de mettre son fils, paraplégique, sur le chemin de la guérison avec les nannites…
… et se questionner sur notre futur
J’ai relativement été surpris par l’histoire en elle-même, m’attendant à voir une histoire « positive ». Cependant, dès les premières pages, c’est une société dominée par la productivité qui nous est affichée. L’entreprise pour laquelle travaille Alan n’autorise même pas un arrêt de la chaîne pour un accident du travail !
La société est plutôt sombre, tout comme notre futur et ce n’est qu’au travers des Pulldogs qu’on trouve un peu de positifs. J’ai plus eu l’impression de voir une communauté rebelle qu’un réel futur riant. Et cela est d’autant plus vrai de mon point de vue que tout l’enjeu de Myriam est de redonner l’usage de ses jambes à son fils. De mon côté, j’aurai préféré qu’il ne soit plus problématique d’être paraplégique.
Pour autant, le roman présente l’intérêt de montrer une forme de résistance et montre qu’il existe d’autres voies que l’hyperconsommation.
A vous de voir si vous adhérez 🙂
Editions Mnemos (4 juin 2025) – 304 pages – 22,50 € – 9782382672020
Traduction : Stéphan Lambadaris (Italien)
Titre Original : I Camminatori – I Pulldogs (2018)
Couverture : Bruno Letizia
Préface : Ugo Bellagamba
À l’aube de l’effondrement de la civilisation occidentale, un groupe connu sous le nom de Pulldogs voit son existence bouleversée par une avancée révolutionnaire : les nanites, de minuscules robots capables de manipuler la matière à l’échelle moléculaire.
Libérés des contraintes alimentaires, capables de créer objets et ressources à volonté grâce à la 3D et au cloud computing, les Pulldogs choisissent une voie qui semble à la fois utopique et archaïque : revenir à l’essentiel, retrouver un équilibre. Mais cette nouvelle vie, aussi séduisante qu’elle puisse paraître, est-elle véritablement une Arcadie, ou cache-t-elle des défis insoupçonnés ?











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