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Abarat de Clive Barker

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Abarat 1

A chickentown, la vie est figée autour de l’usine de poulets, la seule industrie de la ville, celle qui fait vivre la majorité de la population, mais pas la famille de Candy, puisque son père a été licencié pour alcoolisme. Un jour, sa professeur d’histoire leur demande de rédiger un devoir sur dix curiosités de Chickentown, mais pour la jeune fille, hors de question de faire un devoir uniquement sur l’usine de poulets. Rien de plus banal et ennuyeux qu’un tel sujet. Aussi, après avoir demandé de l’aide à sa mère, va-t-elle poser des questions à une amie de cette dernière. Cette amie, Norma Lipnik, travaille dans un motel, et lui révèle que dans une des chambres s’est suicidé il y a plusieurs dizaines d’années le dernier descendant du fondateur de la ville, Henry Murkitt. Car la ville s’appelait au départ Murkitt, et quand le conseil municipal a décidé de renommer la ville Chickentown et que sa femme l’a quitté, il a décidé de mettre fin à ses jours.

Mais la prof d’histoire refuse de reconnaître les mérites du devoir de Candy, lui reprochant sa trop grande imagination. Candy s’enfuit de l’école, et, en errant dans la campagne environnante, arrive dans un coin qu’elle n’avait jamais vu. En plein coeur du Minnesota, elle découvre des coquillages et, comble de la surprise, un phare. C’est à ce moment là qu’elle rencontre John Canaille, un être hybride d’homme et de cerf, qui a des bois sur sa tête, auxquels s’accrochent les têtes de ses sept frères. Une fois passée la surprise initiale, John Canaille lui demande son aide, car il est poursuivi par un être très méchant, Morphe Mendelsohn. Pendant qu’il fera diversion, Candy doit monter en haut du phare et le remettre en route, ce qu’elle réussit à faire in extremis. Et là, le miracle se produit, la mer apparaît et vient baigner les bords de la plage qu’elle avait découverte. John Canaille décide alors de s’enfuir par la mer et Candy, qui en a assez de sa vie monotone, le suit dans son périple qui va la mener jusqu’à Abarat, le monde de son compagnon.

Mais cela faisait plus de cent ans que personne n’était venu en Abarat depuis le monde de Candy, et celle-ci se retrouve bientôt au coeur d’un drame qui dépasse son entendement, car elle pourrait amener le changement en Abarat, précipiter l’avènement des conspirateurs ou préserver la paix, qui sait ?

Clive Barker, écrivain mondialement connu et vendu de livres d’horreur qui se reconvertit dans la…jeunesse. Ca a de quoi choquer, voire de provoquer des à-priori. Force est de constater que ses vieilles habitudes d’inspirateur de terreur transparaissent dans cette oeuvre, bien que fortement atténuées pour conquérir son nouveau public.

Deuxième surprise de taille, on découvre le Clive Barker peintre, avec environ une centaine de dessins et tableaux inclus dans Abarat, s’attardant parfois sur une scène, sur un personnage ou sur un paysage particulier. Sans être un génie, on ne peut dénier que Clive Barker a un bon coup de crayon, qui rend honneur à son texte, et qui le rend même encore meilleur, d’autant qu’étant à la fois auteur et dessinateur, ce qu’il dessine ressemble à ce qu’on pourrait imaginer à partir de ses descriptions.

Et malgré ces deux surprises, au final bien agréables, la magie passe. L’histoire, à priori destinée à des enfants, se révèle accessible aux adultes, car si nous sommes confrontés à une quête initiatique, à la découverte d’un monde incroyable et en proie à une lente décadence, à laquelle Candy est destinée à mettre un terme, on peut aisément se laisser emporter par la magie de l’histoire, très belle et pas si simple que ça. Clive Barker montre bien qu’il faut aller au-delà des apparences, dans un récit toujours très pédagogique mais qui ne choque en rien.

Abarat est un moment de détente, un livre fantastique inclassable, jeunesse en apparence, mais pas uniquement. Le livre en lui-même n’a rien d’exceptionnel, mais l’évident talent de l’auteur en tant que dessinateur font de ce moment de lecture un petit joyau, accentuant aussi l’aspect surréaliste de l’histoire qu’on aurait peut être trop tendance parfois à rationaliser.

Candy Quackenbush s’ennuie à Chickentown, petite ville triste de l’Amérique profonde. Jusqu’au jour où elle pénètre par hasard dans le royaume magique d’Abarat, un archipel composé de vingt-cinq îles mystérieuses aux étranges habitants. Au fil de rencontres merveilleuses, émouvantes ou terribles, Candy va découvrir pourquoi cet univers lui semble curieusement familier et pourquoi elle se sent prête à y affronter tous les dangers.
Le Livre de Poche Fantasy (Février 2008)8 pages 9.99 € ISBN : 9782253124221
Traduction : Hélène Collon
Titre Original : Abarat (2002)

Couverture : Clive Barker
Albin Michel 2002450 pages 24.50 € ISBN : 9782226129741
QuatrièmeCandy Quackenbush, 16 ans, habite une petite ville de l’Amérique profonde et semble destinée à une vie banale. Mais, traversant un champ, elle pénètre dans un univers parallèle, le royaume d’Abarat, composé d’îles représentant chacune une heure de la journée ou de la nuit, et complétées par la très mystérieuse île de la vingt-cinquième heure. C’est un monde étrange, à mi-chemin entre le Moyen-Age et le cyber, peuplé d’êtres baroques aux allures de mutant. Plusieurs personnages s’en disputent le contrôle : le Prince de minuit, sorte de Dark Vador entouré de sinistres sbires, et un capitaliste assoiffé de pouvoir, inondant l’archipel d’affiches publicitaires…
Candy, héroïne candide et courageuse, qui n’est pas sans rappeler la Dorothy du Magicien d’Oz, va apprendre à survivre dans Abarat. Elle découvre petit à petit qu’elle n’est pas arrivée par hasard dans ce monde fantastique qui lui semble étrangement familier…


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