Service de Presse
Pour cette nouvelle entrée dans la collection Une Heure Lumière du Bélial, nous bénéficions en plus de la couverture d’Aurélien Police, de la traduction de Mélanie Fazi. Dans cette novella horrifique, vous y réfléchirez à deux fois à l’avenir avant de partager vos fantasmes…
Un épluche-légume historique…
Tout commence par une banale discussion sur un forum. Agnès Petrella est une jeune fille qui possède un objet bien particulier : un épluche-légume dont l’histoire n’est pas anodine… Contrairement à l’objet ! Difficile de ne pas sourire sur les premiers échanges qu’elle aura avec Zoe Cross, autre jeune femme, à l’autre bout de la ligne qui semble intéressée. L’object est aussi quelconque pour le lecteur donc que ne le sera pas les échanges épistolaires (par courriels) des deux jeunes femmes.
Rapidement, nous en apprenons plus sur Agnès, et notamment les raisons de la vente de cet objet qui semble pourtant lui tenir à coeur. Rejetée par les siens du fait de son homosexualité, elle se doit de trouver une source de revenus pour payer son loyer. Et il semble que Zoé est les moyens de répondre à cette question et envie d’aider Agnès.
Pourtant, rapidement, on se rend compte qu’un jeu malsain va commencer à se déployer entre les deux femmes, un jeu où l’une et l’autre pourrait y laisser bien plus que quelques heures perdues. La dépendance d’Agnès à sa correspondante va s’aggraver et il faudra vraiment qu’elle se pose la question de savoir : As-tu mérité tes yeux, Agnès ?
… qui débouche sur une liaison on ne peut plus malsaine !
L’épluche-légume ne sera donc que le point de départ d’une relation malsaine. Dans cette courte histoire d’horreur, pas de sang, de bras ou de têtes tranchées… Mais bien une descente progressive dans l’horreur la plus malsaine.
Si les premiers échanges sonnent très commerciaux, Agnès et Zoé vont rapidement changer de braquet. Le rapport de force entre les deux femmes est connu depuis le début. Agnès, jeune femme rejetée par les siens n’a que peu de revenus. Elle doit réussir à tenir son travail tout en devant trouver des idées pour boucler ses fins de mois. Zoe semble ne pas avoir de probèmes financiers particuliers et donne l’impression de vouloir aider sa prochaine.
Cependant, les masques tombent rapidement : qui en est la déclencheuse ? Difficile de le dire. Les petits jeux commencent. Pas trop gênants au début, ils ressemblent plutôt à des challenges : mettre une robe voyante, se passer de sous-vêtements. Et puis, la relation devient clairement toxique. L’emprise se fait de plus en plus forte, tout comme la dépendance. Une dépendance qui est d’abord financière avant de devenir affective.
On sent que le drame est proche. On sent que ni l’une ni lautre ne sortira indemne de ces échanges. La forme de la novella aide à rentrer dans l’univers, dans la fuite en avant de ces deux femmes. La détresse, l’amour et la tension se révèlent page après page.
C’est bien mené, bien rythmé, et va bien sûr rappeler à ceux et celles qui n’y sont pas attentitfs : nous ne savons pas qui se cache derrirèe un pseudonyme, ni quelles sont ses intentions.
Editions Le Bélial (23 janvier 2025) – Collection Une Heure Lumière – 176 pages – 12,90 € – 9782381631615
Traduction : Mélanie Fazi (Etats-Unis)
Titre Original : Things Have Gotten Worse Since We Last Spoke (2021)
Couverture : Aurélien Police
Quelque part sur le Web. Aujourd’hui.
Agnes Petrella et Zoe Cross discutent. Elles ne se connaissent pas ; elles ne se sont jamais vues. L’une a quelque chose à vendre ; l’autre pourrait être intéressée. Prétendument. L’une est aux abois ; l’autre est riche. Possiblement. Passent les jours, et, entre les deux femmes, une étrange relation se noue. Étrange, et bientôt dérangeante. Car Zoe a des envies, des propositions — qu’Agnes, contre toute attente, semble prête à écouter. Mais jusqu’où ? Et jusqu’à quoi ? Dans le désert du monde, l’impérieux besoin d’être aimé est le plus inépuisable des moteurs… et peut-être bien le plus terrifiant… Jusqu’où Agnes est-elle prête à aller pour mériter ses yeux ?
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