Durant le festival Hypermondes, Nicolas Martin, qui a signé l’année dernière l’excellent Fragile/s aux éditions Diable Vauvert, proposait en avant-première sa nouvelle fantastique Dans ma maison sous terre. Le titre est le troisième de la toute jeune maison d’édition Esquif. Cette maison d’édition se positionne sur le texte court, nouvelle ou novella, un texte percutant, un exercice de style aussi.
Le texte de Nicolas s’inscrit dans cette dynamique. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est une réussite, un changement radical par rapport à son roman.
De l’esprit des mines…
Jonas a été mineur depuis son plus jeune âge. Depuis de nombreuses années, il est considéré comme disparu, comme de nombreux autres de la mine de Corduroy. ll a été aussi considéré perdu par sa famille, jusqu’à ce que Joseph, son petit-fils, le retrouve. Il profitera de cette rencontre pour comprendre l’histoire de la mine et de ses mineurs.
Lorsque Joseph retrouve son grand-père, il pourra recueillir l’histoire de son aieul, sous forme d’un testament. Car ce qu’il va entendre va bien au-delà d’une histoire familiale. Car l’histoire de la mine est aussi l’histoire d’une rencontre avec une entité, une entité qui a changé Jonas. Qui a changé physiquement et psychologiquement. Une entité qui pourrait encore avoir des conséquences sur notre monde.
… pour une nouvelle angoissante !
Cette nouvelle de Nicolas Martin, hommage à ses grands-parents Joseph et Marie, nous plonge dans l’histoire des mines. Nous y redécouvrons, au-delà de l’hsitoire fantastique, celle des mines. Cette vie, pleine de danger. Les coups de grisou. Les fermetures et réouvertures de galeries, entre sécurité et rentabilité. Et la disparition dans le paysage d’une partie de notre passé industriel.
C’est aussi le partage d’une réalité d’hommes et de femmes confrontés à des maladies qui ruineront leur vie. La confrontation à l’inconnu aussi : leur futur mais aussi la maladie ou finalement cette entité lovecraftienne qui pourrait être la cause de tous leurs maux. C’est aussi un sens du sacrifice : celui de Jonas mais aussi, par transmission, peut-être à Joseph.
Une nouvelle bien écrite et construite. Une histoire que je vous recommande !
Editions esquif (24 octobre 2025) – 53 pages – 7,90 € – 9782488172059
Illustration : Siou Escallon
Un jeune homme vient recueillir les derniers mots de Jonas, son grand-père, ancien mineur. Il vit en ermite dans une bicoque à flanc de colline, près des galeries condamnées. Il est à bout de forces, et son corps présente des anomalies physiques étranges.
Au fil de son récit, Jonas dévoile la vérité secrète qui les lie à la mine. Car la présence du garçon semble avoir réveillé quelque chose jusqu’ici endormi. Quelque chose de terrible.
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