A l’occasion de la sortie du premier volume de son cycle Elamia, Erik a accepté de répondre à quelques questions :
Allan : Tout d’abord, je voulais te demander si tu accepterais de te présenter à nos visiteurs : qui es-tu ?
Erik : Je vis en ce moment entre Rennes et Paris. Mon principal métier, c’est rédacteur dans la communication. Je partage le reste de mon temps entre ma fille, mes amis, la musique et, bien sûr, l’écriture de romans.
Allan : Quels sont les auteurs qui ont fait de toi l’écrivain que tu es ?
Erik : Les premiers livres qui m’ont poussé à écrire sont ceux de Stephen King. Pour le soin qu’il porte à ses personnages, du premier rôle au figurant. Clive Barker m’a montré qu’on pouvait bouleverser des clichés tout en restant fidèle à un genre. Très fort ! Beaucoup d’écrivains de romans noirs, de littérature générale ont compté… Dans l’ensemble, des auteurs très proches de leurs personnages, qui explorent leur psychologie sans jamais sacrifier l’intérêt de l’intrigue ou le rythme, bien au contraire.
Allan : On peut dire que tu as toujours été dans les métiers de l’écrit puisque tu étais auparavant Journaliste : cette attirance pour l’écrit se justifie comment à tes yeux ?
Erik : Je me voyais plutôt dans un métier de l’image. Bande-dessinée, cinéma… Je suis venu à l’écrit petit à petit, pour fixer les histoires et les protagonistes que j’avais en tête. J’espère avoir la chance de développer ça un jour dans l’écriture de scénario, télé ou ciné.
Allan : Les éditions Bragelonne précise que « Seul un cycle de Fantasy (te) permettait de donner libre cours à (ton) souffle épique » ; qu’est ce qui fait que la fantasy fut pour toi la seule voie ? La fantasy s’est-elle imposée à toi ou as-tu toujours été proche du genre ?
Erik : Je voulais donner vie à une multitude de personnages et les jeter dans des situations hors-normes, au milieu de décors immenses… Et la fantasy est idéale pour ça, non ?!
Allan : Le cycle d’Elamia n’est pas ta première publication, peux-tu parler de tes écrits antérieurs ?
Erik : Deux romans ont été publiés. Le premier aux éditions Mnémos. Cette « Porte des Limbes » se situait dans un Paris gothique, à la fin du XIXe siècle et centré autour d’un petit groupe de peintres. L’au-delà et ses locataires étaient déjà bien présents ! Le deuxième, « Karma girl », était un roman noir écrit à la première personne. Une jeune narratrice avec un sacré caractère se trouvait mêlée malgré elle à une affaire d’espionnage industriel. C’était avant tout un portrait de jeune femme. Il a paru chez Hors-Commerce. Côté nouvelles, Stéphane Marsan m’a publié dans les deux anthologies qu’il a dirigées, l’une chez Mnémos, l’autre au Fleuve Noir.
Allan : Parlons maintenant de ton nouveau défi : le cycle d’Elamia : quel a été la génèse de ce projet ?
Erik : Elle a été longue et a connu plusieurs remises en question jusqu’à trouver une sorte d’équilibre. Puis pendant la rédaction, je me suis surpris en « découvrant » des rebondissements essentiels le jour-même de leur écriture. L’impression d’être le lecteur de son propre roman… Un vrai bonheur ! Et le début des ennuis, car il a fallu retravailler le plan. Mais à mon avis, c’est ce qui fait une bonne partie de l’intérêt du métier : de l’imprévu et donc pas de routine.
Allan : Trouver un éditeur fut-il facile, ou bien as-tu eu des difficultés ?
Erik : J’avais la chance de connaître Stéphane Marsan, fondateur de Bragelonne, qui avait publié mon premier roman : ça n’a donc pas été un problème de « trouver » un éditeur. Ce qui ne veut pas dire qu’il a accepté le manuscrit sans discuter telle scène ou tel développement ! Mais il m’a soutenu et encouragé de la première à la dernière ligne, et toute l’équipe de Bragelonne derrière lui.
Allan : Ce que j’ai apprecié en premier dans Les Mirages d’Elamia est le fait que tu n’es pas débuté par une description d’Elamia… est-ce pour éviter l’écueil descriptif à la Tolkien (bon je sais je vais pas me faire des amis en disant ça), parce que tu n’as pas encore d’idée bien précise du décor ou bien encore parce que tu veux te ménager des possibilités pour l’avenir ?
Erik : Les trois raisons sont valables. Surtout, je voulais qu’on entre rapidement dans l’aventure, au plus près des personnages : ce sont eux qui font avancer l’histoire
Allan : Il est beaucoup question en quatrième de couverture de Kordac, présenté comme le seul capable d’organiser la résistance ; on sent pourtant qu’il n’est pas le seul personnage important du combat à venir : pourquoi avoir fait ce choix de « focaliser » l’attention sur lui ?
Erik : L’éditeur et mes tout premiers lecteurs m’ont très vite dit : « Kordac est le personnage central de ce roman ». Bien sûr, il ne se dressera pas seul contre l’ennemi, comme on le verra dès le deuxième tome. De toute façon, il y a tellement de personnages importants dans « Les Mirages d’Elamia » qu’on ne pouvait pas tous les citer
Allan : Un autre atout majeur qui plaira sans nul doute aux femmes, dans ce monde les femmes peuvent tout aussi bien que les hommes devenir guerrières et lutter pour leur pays… comme en témoigne notamment le personnage d’Iriane… Il est étonnant de voir à travers elle, une inversion de l’image habituelle car pour le coup, c’est son homme qui reste plus ou moins à la « maison » à l’abri du danger… Volonté de passer un message ?
Erik : Dans les romans comme dans la vie j’aime les femmes de caractère, responsables de leurs choix, maîtresses de leur destin. Autour de moi je connais des hommes qui ne quittent pas leur écran et des femmes qui n’hésitent pas à faire le tour du monde, seule ! Dans mon thriller « Karma Girl », l’héroïne était proche d’Iriane mais elle était plus victime des circonstances. Au début des « Mirages », Iriane croit savoir ce qu’elle veut et ce qu’elle refuse ; puis les événements la contraignent à mettre en doute ses a priori. Mais pas question pour elle d’abandonner son aplomb !
Allan : Sans dévoiler la fin (loin de nous cette idée), peux tu nous dire quelques scoops sur la progression de l’action dans les prochains volumes…
Erik : Les personnages continueront d’évoluer de manière surprenante et les buts du sorcier, loin d’être révélés à la fin du 1er tome d’Elamia, prendront un tour encore plus inquiétant. Puisqu’on en parlait dans la question précédente, Litti, le compagnon d’Iriane resté à la maison, prouvera qu’un homme peut aussi « faire le ménage » chez lui ! Même s’il doit mettre le feu aux poudres pour y arriver… mais je n’en dirai pas plus. Quant aux dragons d’Elamia, ils devraient cette fois jouer un rôle déterminant
Allan : D’ailleurs, as-tu une idée précise du nombre de volumes qui composeront cette saga ?
Erik : Elamia a été conçu comme une trilogie. Mais on verra bien qui reste en vie à la fin du troisième tome…
Allan : Quels sont les projets que tu as actuellement en cours ?
Erik : Ecrire ce cycle me demande beaucoup de temps et d’énergie. Je travaille sur le site avec Pascal Huot, webmaster à Bragelonne. J’ai composé le thème orchestral de la page d’accueil et je dois peaufiner quelques compositions pour les mettre en ligne, la musique étant mon autre passion.
Allan : Quel serait le plus beau compliment que l’on pourrait te faire au sujet de ce premier opus ?
Erik : J’ai voulu écrire un roman d’aventure, alors le plus beau compliment serait sans aucun doute « Je n’ai pas réussi à reposer « Les Mirages d’Elamia » avant d’être arrivé à la fin ». L’attachement que certains lecteurs ont déjà porté aux personnages me fait aussi énormément plaisir.
Allan : Que peut-on te souhaiter pour cette année ?
Erik : Toucher de nombreux lecteurs avec mes héros et leurs ennemis !
Allan : Si tu as eu le temps de visiter Fantastinet, qu’en as-tu pensé ?
Erik : Le net permet enfin de rapprocher auteurs et lecteurs, sans les contraintes industrielles et financières de la presse. On est entre passionnés et Fantastinet l’a très bien compris.
Allan : Le mot de la fin sera…
Erik : Je suis impatient de rencontrer mes lecteurs ! Je vous tiendrai au courant des dates de signatures sur les salons et en librairie sur le site www.elamia.net.
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