Réalisée par :mail
Date :février 2005
A loccasion de la sortie du premier volume de son cycle Elamia, Erik a accepté de répondre à quelques questions :
Allan : Tout dabord, je voulais te demander si tu accepterais de te présenter à nos visiteurs : qui es-tu ?
Erik : Je vis en ce moment entre Rennes et Paris. Mon principal métier, cest rédacteur dans la communication. Je partage le reste de mon temps entre ma fille, mes amis, la musique et, bien sûr, lécriture de romans.
Allan : Quels sont les auteurs qui ont fait de toi lécrivain que tu es ?
Erik : Les premiers livres qui mont poussé à écrire sont ceux de Stephen King. Pour le soin quil porte à ses personnages, du premier rôle au figurant. Clive Barker ma montré quon pouvait bouleverser des clichés tout en restant fidèle à un genre. Très fort ! Beaucoup décrivains de romans noirs, de littérature générale ont compté
Dans lensemble, des auteurs très proches de leurs personnages, qui explorent leur psychologie sans jamais sacrifier lintérêt de lintrigue ou le rythme, bien au contraire.
Allan : On peut dire que tu as toujours été dans les métiers de lécrit puisque tu étais auparavant Journaliste : cette attirance pour lécrit se justifie comment à tes yeux ?
Erik : Je me voyais plutôt dans un métier de limage. Bande-dessinée, cinéma
Je suis venu à lécrit petit à petit, pour fixer les histoires et les protagonistes que javais en tête. Jespère avoir la chance de développer ça un jour dans lécriture de scénario, télé ou ciné.
Allan : Les éditions Bragelonne précise que “Seul un cycle de Fantasy (te) permettait de donner libre cours à (ton) souffle épique” ; quest ce qui fait que la fantasy fut pour toi la seule voie ? La fantasy sest-elle imposée à toi ou as-tu toujours été proche du genre ?
Erik : Je voulais donner vie à une multitude de personnages et les jeter dans des situations hors-normes, au milieu de décors immenses
Et la fantasy est idéale pour ça, non ?!
Allan : Le cycle dElamia nest pas ta première publication, peux-tu parler de tes écrits antérieurs ?
Erik : Deux romans ont été publiés. Le premier aux éditions Mnémos. Cette « Porte des Limbes » se situait dans un Paris gothique, à la fin du XIXe siècle et centré autour dun petit groupe de peintres. Lau-delà et ses locataires étaient déjà bien présents ! Le deuxième, « Karma girl », était un roman noir écrit à la première personne. Une jeune narratrice avec un sacré caractère se trouvait mêlée malgré elle à une affaire despionnage industriel. Cétait avant tout un portrait de jeune femme. Il a paru chez Hors-Commerce. Côté nouvelles, Stéphane Marsan ma publié dans les deux anthologies quil a dirigées, lune chez Mnémos, lautre au Fleuve Noir.
Allan : Parlons maintenant de ton nouveau défi : le cycle dElamia : quel a été la génèse de ce projet ?
Erik : Elle a été longue et a connu plusieurs remises en question jusquà trouver une sorte déquilibre. Puis pendant la rédaction, je me suis surpris en « découvrant » des rebondissements essentiels le jour-même de leur écriture. Limpression dêtre le lecteur de son propre roman
Un vrai bonheur ! Et le début des ennuis, car il a fallu retravailler le plan. Mais à mon avis, cest ce qui fait une bonne partie de lintérêt du métier : de limprévu et donc pas de routine.
Allan : Trouver un éditeur fut-il facile, ou bien as-tu eu des difficultés ?
Erik : Javais la chance de connaître Stéphane Marsan, fondateur de Bragelonne, qui avait publié mon premier roman : ça na donc pas été un problème de « trouver » un éditeur. Ce qui ne veut pas dire quil a accepté le manuscrit sans discuter telle scène ou tel développement ! Mais il ma soutenu et encouragé de la première à la dernière ligne, et toute léquipe de Bragelonne derrière lui.
Allan : Ce que jai apprecié en premier dans Les Mirages dElamia est le fait que tu nes pas débuté par une description dElamia
est-ce pour éviter lécueil descriptif à la Tolkien (bon je sais je vais pas me faire des amis en disant ça), parce que tu nas pas encore didée bien précise du décor ou bien encore parce que tu veux te ménager des possibilités pour lavenir ?
Erik : Les trois raisons sont valables. Surtout, je voulais quon entre rapidement dans laventure, au plus près des personnages : ce sont eux qui font avancer lhistoire
Allan : Il est beaucoup question en quatrième de couverture de Kordac, présenté comme le seul capable dorganiser la résistance ; on sent pourtant quil nest pas le seul personnage important du combat à venir : pourquoi avoir fait ce choix de “focaliser” lattention sur lui ?
Erik : Léditeur et mes tout premiers lecteurs mont très vite dit : « Kordac est le personnage central de ce roman ». Bien sûr, il ne se dressera pas seul contre lennemi, comme on le verra dès le deuxième tome. De toute façon, il y a tellement de personnages importants dans « Les Mirages dElamia » quon ne pouvait pas tous les citer
Allan : Un autre atout majeur qui plaira sans nul doute aux femmes, dans ce monde les femmes peuvent tout aussi bien que les hommes devenir guerrières et lutter pour leur pays
comme en témoigne notamment le personnage dIriane
Il est étonnant de voir à travers elle, une inversion de limage habituelle car pour le coup, cest son homme qui reste plus ou moins à la “maison” à labri du danger
Volonté de passer un message ?
Erik : Dans les romans comme dans la vie jaime les femmes de caractère, responsables de leurs choix, maîtresses de leur destin. Autour de moi je connais des hommes qui ne quittent pas leur écran et des femmes qui nhésitent pas à faire le tour du monde, seule ! Dans mon thriller « Karma Girl », lhéroïne était proche dIriane mais elle était plus victime des circonstances. Au début des « Mirages », Iriane croit savoir ce quelle veut et ce quelle refuse ; puis les événements la contraignent à mettre en doute ses a priori. Mais pas question pour elle dabandonner son aplomb !
Allan : Sans dévoiler la fin (loin de nous cette idée), peux tu nous dire quelques scoops sur la progression de laction dans les prochains volumes
Erik : Les personnages continueront dévoluer de manière surprenante et les buts du sorcier, loin dêtre révélés à la fin du 1er tome dElamia, prendront un tour encore plus inquiétant. Puisquon en parlait dans la question précédente, Litti, le compagnon dIriane resté à la maison, prouvera quun homme peut aussi « faire le ménage » chez lui ! Même sil doit mettre le feu aux poudres pour y arriver
mais je nen dirai pas plus. Quant aux dragons dElamia, ils devraient cette fois jouer un rôle déterminant
Allan : Dailleurs, as-tu une idée précise du nombre de volumes qui composeront cette saga ?
Erik : Elamia a été conçu comme une trilogie. Mais on verra bien qui reste en vie à la fin du troisième tome
Allan : Quels sont les projets que tu as actuellement en cours ?
Erik : Ecrire ce cycle me demande beaucoup de temps et dénergie. Je travaille sur le site avec Pascal Huot, webmaster à Bragelonne. Jai composé le thème orchestral de la page daccueil et je dois peaufiner quelques compositions pour les mettre en ligne, la musique étant mon autre passion.
Allan : Quel serait le plus beau compliment que lon pourrait te faire au sujet de ce premier opus ?
Erik : Jai voulu écrire un roman daventure, alors le plus beau compliment serait sans aucun doute « Je nai pas réussi à reposer « Les Mirages dElamia » avant dêtre arrivé à la fin ». Lattachement que certains lecteurs ont déjà porté aux personnages me fait aussi énormément plaisir.
Allan : Que peut-on te souhaiter pour cette année ?
Erik : Toucher de nombreux lecteurs avec mes héros et leurs ennemis !
Allan : Si tu as eu le temps de visiter Fantastinet, quen as-tu pensé ?
Erik : Le net permet enfin de rapprocher auteurs et lecteurs, sans les contraintes industrielles et financières de la presse. On est entre passionnés et Fantastinet la très bien compris.
Allan : Le mot de la fin sera
Erik : Je suis impatient de rencontrer mes lecteurs ! Je vous tiendrai au courant des dates de signatures sur les salons et en librairie sur le site www.elamia.net.