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La grande verdure de Lucie Heder

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Service de Presse

Dans ce nouveau roman publié à La Volte, Lucie Heder nous mène dans un monde post-apo qui se reconstruit. Comme dans de nombreux textes au catalogue de l’éditeur, cette grande verdure ne vous laissera pas indifférent·es.

Un monde qui s’est effondré

Le monde s’est donc effondré, comme on pouvait s’y attendre. C’est étonnant comme beaucoup de chroniques commencent ainsi. La Terre subit de la part de la nature, nombre de tempêtes de poussières et de crues. L’humanité n’est plus trop présente. Mais une communauté, majoritairement féminine s’est construite. Elles ont fondé une communauté, la Grande Verdure et ont construit de nouveaux modes de fonctionnement.

Les conversations sont divisées en catégories botaniques. Pour que la moindre conversation ait lieu, il faut que la plante adéquate soit offerte ou déjà sur place. La plante est la conversation.

Une des principales conséquences, en plus d’une organisation différente des activités, est autour de la communication. Le choix de la bonne plante permet de définir le mode de communication qui sera utilisé. Cette méthode est aussi une possibilité offerte d’avoir le bon niveau de discours vis-à-vis de ses interlocuteurs / interlocutrices.

Dans cette communauté, Lierre ne se retrouve plus. C’est la raison pour laquelle elle va décider de quitter la communauté et croisera la route de Sable, qui, bien entendu, n’a pas les mêmes règles de vie en société…

Un roman différent

A défaut de trouver l’adjectif adéquat, je trouve que différent fait écho au sentiment que j’ai eu à la lecture. Lors du début de la narration, nous ne connaissons pas les différents modes de communication. Nous devons donc faire confiance à la narratrice – Lierre – pour nous permettre de comprendre cela.

Comme dans Visite de Li-Cam (entre autres), nous voyons aussi une évolution de la langue, une féminisation notamment. Cette évolution de la langue est logique au vu de l’évolution du monde et est naturelle dans le récit. Je vous laisse découvrir plus avant.

Le résultat est un roman poétique et intimiste. Un roman original qui trouve logiquement sa place dans le catalogue de La Volte.

Editions La Volte (Septembre 2025) – 211 pages – 19 € – 9782370492753
Illustration de couverture :  Zariel

Nous ne parlerons pas d’un effondrement mais d’un grand début.

Sur la terre rendue aux tempêtes de poussière et aux crues, la grande verdure est une communauté de survivantes, perchées dans les ruines. Elles inventent un nouvel équilibre, attribuent des rôles diplomatiques aux plantes afin de cadrer les conversations, s’organisent contre les risques du débordement d’émotions.

Aucune plante ne peut apaiser la colère de Lierre contre ces protocoles et précautions, bien au contraire : elle part. Dans les bâtiments qu’elle croyait abandonnés, elle se heure à une présence. Une jardinière fuyante et collante, des fantômes adolescents, un puits d’eau fraîche ; toutes les vies que la grande verdure ne sait plus voir. Celles qui doivent se cacher de l’incompréhension, et ne peuvent vivre autrement qu’en débordant toujours.


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