Service de Presse

Du côté des éditions Outrefleuve, La harpiste des Terres Rouges est une des deux œuvres mise en avant pour ce mois de l’imaginaire, la deuxième étant La Régulation de Gaëlle Perrin-Guillet. Nous retrouvons à la plume Aurélie Wellenstein, à qui l’on doit notamment Yardam ou encore Le Dieu Oiseau. Dans une ambiance très western, elle nous emmène du côté des Terres Rouges…

A la recherche du frère perdu…

Du côté de Nacarat, le jeune Abraham vient de perdre sa mère, dernier membre de sa famille qui le rattachait à la maisonnée de ses maîtres. Il va donc prendre la décision qu’il aurait voulu prendre il y a déjà des années : retrouver son frère parti à l’aventure. Jarod, comme bon nombre de jeunes, a décidé de se rendre en Symphonie. Il n’est pas le premier ni le dernier à se rendre sur place. Il n’est pas non plus le premier, ni le dernier à ne pas en être revenu. Sur place, la Harpiste, une créature dont on ne sait que peu de choses, arrive à soumettre ses ennemis par le pouvoir de la musique. Pire que cela, elle semble prendre un plaisir certain à provoquer la mort au cours de spectacles qui ne semblent que la satisfaire elle.

Les monstres existent, et tous n’ont pas une tête de harpe. Et puis, tu vois ? On se révolte et on les massacre.

C’est pour cela qu’il n’est pas recommandé de partir non greffés dans ses territoires. La greffe consiste à se faire ajouter une partie du corps, venant d’un monstre. Cet ajout permet de pouvoir développer certains pouvoirs, même s’il est difficile de pouvoir deviner par avance si le pouvoir sera intéressant ou même si le greffé pourrait survivre. Alors Abraham envisage de se faire greffer lui aussi, de façon à réussir à affronter la créature de Symphonie avant de se dégonfler.

Malgré tout, il croisera la route de Belle, une chasseuse de prime. Elle et ses comparses, Amy, Jesse, Earl et Lizzie. Ensemble, ils vont affronter la Harpiste. Ensemble, ils ont l’espoir de se débarrasser une bonne fois pour tout du monstre. Les raisons qui les animent sont diverses

… dans un western fantasy !

Cela nous semble évident dès les premières pages : nous voici dans un western fantasy. Les chasseurs d’or sont légion et dans le même temps, différents mercenaires s’attachent à détruire les monstres et les créatures de cette région peu connue. Nous retrouvons les lieux clefs de tout western qui se respecte et le saloon sera un lieu de rendez-vous importants.

Dans le même temps, nous imaginons parfaitement les différents protagonistes avec de grands manteaux et les armes fermement ancrées à la main. Cela est d’ailleurs particulièrement vrai pour Jesse. Les grandes chevauchées font aussi parties de l’aventure, et la proximité d’Abraham avec les chevaux sera un atout important.

Je sentais leur regard visqueux couler sur moi quand je l’accompagnais. Leurs yeux concupiscents me brûlaient la peau. Rien de ce que je pouvais dire ou faire ne les intéressait. Mon corps n’était qu’un territoire de plus à conquérir.

Avec autant de soin que pour le contexte, Aurélie nous propose un ensemble de partenaires de combat. Menée par la terrible Belle, chacun d’entre eux a une raison de se lancer dans le contrat. Nuit après nuit, nous en apprendrons plus sûr leurs raisons. Nuit après nuit, nous les suivons jusqu’à ce qu’il croise la route de la Harpiste.

Bien que nous ne sachions pas les raisons qui poussent la Harpiste à se comporter ainsi, il faut avouer qu’on se retrouve bien entraînés par l’histoire de l’autrice.

De la thématique du monstre

Bien évidemment, au-delà de l’histoire en elle-même, certaines thématiques sont mises en avant. A commencer par la thématique des monstres. Les monstres qui sont connus bien sûr, à la tête de laquelle figure la Harpiste en premier lieu. Cependant, nous verrons rapidement que ce ne sont pas les seuls monstres de l’histoire. Les monstres sont aussi ceux qui ont construit nos mercenaires : ce sont eux qui ont conduit à leur colère et à leur violence.

Ajouté à cela, les raisons qui ont poussées Belle à prendre les armes sont proches : comme beaucoup de femmes, elle a subi un certain nombre de comportements que bien des femmes vivent dans la réalité.

Reste que la thématique s’ancre parfaitement dans le récit et que l’ensemble vous fera passer un bien bon moment.

Outrefleuve (03 octobre 2024) – 349 pages – 20,90 € – 9782265158207
Couverture : Nicolas Caminade

Nacarat est un vaste territoire rouge, aussi riche que dangereux. Les colons y rêvent d’or et de magie, tandis que les chasseurs de prime tuent les monstres pour revendre leurs organes. Se greffer, c’est acquérir un pouvoir aléatoire, aux effets parfois dévastateurs.
Mais au cœur de ces nouveaux États subsiste une région inexplorée. Symphonie est le domaine de la Harpiste, une créature de cauchemar qui soumet ses adversaires par la musique. Elle fait de la mort et de l’asservissement des spectacles dont elle se délecte.
Abraham sait qu’elle retient son frère, parti quelques années plus tôt nter sa chance dans le Nouveau Monde. Sur les traces de son aîné, il s’enfonce à son tour dans Symphonie. Le temps presse, le pistolero va devoir se faire des alliés de taille s’il veut espérer revoir Jarod vivant.