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La régulation de Gaëlle Perrin-Guillet

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Service de Presse

Cela faisait quelques temps que je n’avais pas eu entre les mains une nouveauté en imaginaire des éditions outrefleuve, et c’est donc avec beaucoup de curiosité que j’ai ouvert ce titre de Gaëlle Perrin-Guillet, présentant une dystopie se situant quelques années en avant.

Changement Climatique et Régulation de la population

Dans un futur plutôt lointain (2300), une partie de l’humanité, celle que nous allons suivre, est dans une enclave dont il est impossible de sortir. La raison est la situation dramatique de la planète, dont nous découvrons les causes au début au travers de différentes émissions radio, mais la population semble accepter cette contrainte. La gestion de cette communauté incombe au DIX, un gouvernement qui s’appuie sur les différents écrans et téléphones pour communiquer les consignes à la population.

Dans ce monde contraint, il est évident que la gestion du volume de la population se révèle indispensable et c’est à un moment charnier que nous prenons le train en marche : la Régulation est un acte politique et d’état pour ramener la population à un nombre permettant la survie de tous. Cette régulation passe par l’identification de huit personnes possédant chacun·e une liste de quatre noms qu’ils/elles doivent abattre, sans se faire tuer par les autres acteurs de cette tuerie organisée.

Nous sommes trop nombreux, nous ne pouvons pas attendre de retrouver naturellement un nombre d’habitants qui nous permette de vivre sereinement, au risque de subir des pénuries qui pourraient impacter l’ensemble des citoyens.

Parmi les différents régulateurs, Damian est un le bibliothécaire et probablement une des dernières personnes en situation de handicap dans une société qui a besoin d’optimiser ses ressources et, à ce titre, ne souhaite pas avoir de population nécessitant une attention particulière ; Bettany est une jeune tatoueuse qui réalise son activité, jugée finalement utile pour la collectivité dans l’arrière boutique de Wilson.

Du côté “gouvernenement”, Elisabeth fait partie de ces cadres qui garantissent que la société est sous contrôle, sur la base de drones et autres contrôles informatiques.

La régulation commence… Surveillez vos arrières !

Dystopie et société du contrôle

Le roman qui nous est proposé est une dystopie classique. Nous suivons chacun des régulateurs dans leur chasse à taille humaine et, comme vous pouvez l’imaginer, une forme de résistance aux décisions des DIX va surgir.

Mais avant que cela n’arrive, l’autrice nous plonge dans l’état d’esprit des 8 élus qui vont découvrir leurs cibles, dont certaines sont parmi leur proche. La peur est omniprésente : au sein de la population qui s’inquiète d’être un des quatre noms que les régulateurs doivent éliminer ou au sein des régulateurs qui savent qu’ils sont sur une liste.

Le côté obligatoire, puisque le jeu ne s’arrête que lorsqu’il ne reste qu’un survivant sur les 32, règle le problème de la volonté d’y aller. Tuer ou être tué, c’est un peu le résumer de la situation.

Si l’histoire présente un intérêt certain, même si le thème n’est pas des plus original, j’ai trouvé que le contenu restait léger et superficiel. Ce roman sera un bon passe-temps à consommer sans modération sur la plage mais risque de ne pas être assez poussé pour des lecteurs / lectrices plus exigeant·es.

outrefleuve (Mai 2024) – 220 pages – 19,90 € – 9782265158122
Couverture : Nicolas Caminade

2300, quelque part dans le monde.
Une enclave entourée de murs abrite les survivants d’un cataclysme. Coupés de tout, ils vivent en autarcie dans une société gérée par les DIX, de mystérieux dirigeants que personne ne voit en dehors des écrans tapissant les murs de la ville.
Dès que la surpopulation menace la cité, les DIX annoncent la Régulation : huit régulateurs reçoivent une liste de quatre noms. Quatre personnes à abattre sans se faire tuer à son tour. Car devenir régulateur, c’est savoir que son nom s’est affiché sur la liste d’un adversaire.
Une seule règle : tuer ou être tué.
Lorsque le jour de la Régulation arrive, la population sait que la chasse a débuté. Et la peur s’installe.


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