Cycle d’Ender – Tome 1
Remise en avant de l’article suite à la sortie du film
Avis de Léa
La Terre est menacée par une invasion extra-terrestre et elle a un besoin urgent de former une élite militaire.
Ender est un petit garçon hors-norme et c’est pour cela que l’armée l’a choisi. Un programme d’entraînement adapté, des jeux de guerre pointus, Ender, du haut de ses 6 ans, apprendra rapidement la tactique, le combat au corps à corps, tout ce qui fera de lui, un jour peut-être, le meilleur.
Mais au fond de lui rage un combat intérieur : ce qu’on l’oblige à faire fait-il de lui un tueur ? Reste-t-il quelque chose de bon en lui ?
Ce livre est le premier d’un cycle de 4 tomes pour le moment, mais il se suffit largement à lui-même.
L’histoire est bien ficelée malgré quelques lenteurs répétitives (à l’école militaire), la traduction française est excellente et la construction même du roman, avec notamment ses débuts de chapitres en voix off, cohérente. Mais ce qui frappe le plus, c’est la psychologie du(des) personnage(s), à la fois complexe et compréhensible, qui leur donne une consistance presque réelle. On arrive à comprendre les angoisses et les hésitations d’Ender alors qu’il est hors du commun, on le sent évoluer, on se perd avec lui. Un enfant qui maîtrise tous les rouages de la guerre est-il toujours un enfant ?
Car ce livre parle de stratégie de combat, individuel ou de groupe, et donc de survie. Il pose les questions «classiques » à ce sujet et propose une réponse sécuritaire peut-être trop souvent entendue et qui soulève elle-même une cohorte d’autres questions. Se sentir menacé suffit-il à prendre la décision d’éliminer toute source potentielle de danger ?
Avis d’Etienne
Un enfant génie ultime rempart contre l’adversité ? Le roman est construit comme une initiation : un enfant doué va recevoir une éducation stimulante pour sauver l’humanité – on dirait un résumé d’Harry Potter non ?
La partie du roman concentrée autour d’Ender est plutot bien faite et si elle contient effectivement quelques répétitions, elle reste très stimulante. La partie « terrestre », autour du frère et de la soeur, aurait amplement mérité plus de développements. Les caractères de ces 3 personnages, un peu caricaturaux initialement, se développent et se complexifient par la suite, éliminant le manichéisme du jugement qu’on pourrait leur porter.
Le roman peut effectivement être lu de façon indépendante, sa fin est à la fois prévisible et surprenante, ouvrant des perspectives de développement que je vais m’empresser d’aller lire dans la suite, en espérant y trouver une autre vision de cette guerre, trop présentée sous un seul angle.
Orson Scott Card est né en 1951. D’aucuns considèrent Le Cycle d’Ender comme le chef-d’oeuvre de cet auteur contemporain majeur. De confession mormone, Card n’a de cesse de mettre en scène des quêtes initiatiques, où l’accomplissement de l’Homme s’opère par le biais d’une souffrance toujours nécessaire.
J’ai Lu (Octobre 2013) – Science Fiction – 380 pages – 6.90€ – 9782290071823
Traduction : Sébastien Guillot
Titre Original : Ender’s game (1985)
Andrew Wiggin, dit Ender, n’est pas un garçon comme les autres. Depuis sa naissance, ses faits et gestes sont observés par l’intermédiaire d’un moniteur greffé dans son cerveau. Car ceux qui l’ont conçu ambitionnent de faire de lui le plus grand général de tous les temps, le seul capable de sauver ses semblables de l’invasion des doryphores. Et alors qu’Ender suit pas à pas le dur chemin de son apprentissage de guerrier, ses créateurs mesurent la gravité de leur choix : en donnant naissance à un monstre, n’ont-ils pas damné l’humanité elle-même ?
J’ai Lu – Science Fiction – (2001)– 382 pages 6.40 € ISBN : 2-290-30828-5
Traduction : Daniel Lemoine
Titre Original : Ender’s game (1985)
Couverture : de Jean-Michel Ponzio
Il y a cinquante ans, la flotte terrienne a réussi à repousser l’attaque des doryphores… Aujourd’hui pourtant, une nouvelle invasion menace.
Un programme militaire pour la formation des futurs commandants de la flotte est en cours, mais le temps est compté. Parmi les élèves officiers, tous des surdoués, Andrew Wiggin, dit Ender, focalise toutes les attentions. Appelé à devenir un puissant stratège, il est le jouet des manipulations de ses supérieurs depuis sa naissance… et cela le dépasse.
Car c’est entre ses mains que repose le sort de l’humanité.
Et Ender n’a que six ans.
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