Les éditions Argyll continuent à déployer leur collection de novellas RéciFs et les morts possèderont la terre sera donc le quatrième titre. Cette nouvelle aventure de Danielle Cain est la suite directe de L’agneau égorgera le lion, paru fin d’année dernière. L’autrice, par ailleurs fondatrice du groupe Feminazgûl, signe une nouvelle aventure punk ET alternative…
On poursuit l’aventure…
…commencée dans le précédent volume. Alors que Danielle et ses ami·es voulaient sauver la communauté installée à Freedom, l’intervention des forces de l’ordre a définitivement fait déraper la situation. Attaqué par un cerf sanguinaire – esprit luttant contre le pouvoir, les policiers ont été décimés.
N’ayant aucun doute sur qui sera accusé de ce massacre, Danielle et son équipe décide de fuir. L’équipe de Danielle ? Une bande de punk au passés variés mais se retrouvant dans leur volonté d’aller chasser les démons ! Brynn, Jeudi, Vautour, Jugement et Danielle ont donc décidé de prendre la route, avec l’espoir de ne pas être retrouvé·es.
Un démon a tué ces policiers, monseiur l’agent. Ce n’était pas nous.
La fatigue aidant, la voiture se retrouve complètement fracassée, mais peu de dégats du côté de l’équipe : juste une grosse frayeur et la nécessité de se trouver un nouveau moyen de transport. Heureusement, le sortilège proposé par Jugement les aide à trouver une vieille dame bien sympathique pour continuer le trajet… Mais pourquoi considère-t-elle qu’elle est morte ?
Le mystère va bientôt s’éclaircir poru la petite troupe !
Une deuxième aventure jubilatoire !
C’est avec un vrai plaisir que j’ai retrouvé la quintet, à la découverte d’une communauté qui sera encore une fois punk.. Comme point de ralliement, la connaissance de Clay, l’ami désormais mort de Danielle, apprécié de toutes et tous. Une nouvelle fois, il sera la porte d’entrée pour échanger avec les punks du village.
Ces derniers se sont appropriés la bibliothèque et se sont faits une petite place à part dans le village. Cette gestion anarchiste de la culture en fera rêver plus d’un et on comprendra vite que leur attrait pour les livres occultes pourraient être l’origine de l’étrangeté du voisinage. Car les morts reviennent à la vie. Ou pour être plus précise, quelques personnes sont revenues à la vie. Comme la charmante petite vieille qui les a gentiment conduit ici.
Les hommes feraient n’importe quoi s’ils pensent que c’est dans l’intérêt d’une femme qu’ils aiment, a déclaré Gertrude. Peu importe qu’elle soit d’accord ou non.
Nous retrouvons ici les thématiques qui semblent être essentielles à l’autrice : l’explication de communautés anarchistes (est-il bon de rappeler qu’elle vit en communauté), les mécaniques d’oppression et surtout cette capacité à cimenter une amitié qui en est la conséquence.
Car ce qui reste particulièrement intéressant dans ce deuxième opus, c’est les interactions entre les différents personnages. Leur force, c’est ce ciment qui les lie, envers et contre tous. Alors, jusqu’où seront-iels capable d’aller pour maintenir leur amitié intacte ?
Margareth Killjoy signe une suite dans la droite ligne du premier volume, bourré d’humour et riche en rebondissement, avec quelques punchlines bien sympathiques.
Je ne peux que vous encourager à foncer chez votre libraire préféré. (et en plus, Anouck Faure signe encore une magnifique couverture).
Editions Argyll (7 février 2025) – RéciFs – 146 pages – 12,90 € – 978249466590
Traduction : Mathieu Prioux (Etats-Unis)
Titre Original : The Barrow Will Send What it May (2018)
Couverture : Anouck Faure
Désormais en cavale, Danielle Cain et son équipe d’apprentis chasseurs de démons atterrissent à Pendleton, dans le Montana, après un accident de voiture.
La ville, qui a connu des jours meilleurs, leur réserve bien des surprises : une bibliothèque occulte anarchiste, des habitants qui prétendent être revenus d’entre les morts, ou d’autres ayant carrément disparu sans laisser de traces.
Voyant là l’occasion idéale de développer ses compétences magiques, la bande de joyeux punks se met en tête de sauver la ville du nécromancien local, au risque de déclencher, au passage, rien moins que l’apocalypse elle-même !
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