Service de Presse

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Les éditions Argyll ont lancé en cette rentrée une nouvelle collection de novella, RéciFs, dans lesquelles ne seront publiées que des voix féminines. Comme une autre collection de novellas (Une Heure Lumière), une identité visuelle a été définie. Ayant les trois premiers titres entre les mains, je peux déjà dire que le travail d’Anouck Faure sur le graphisme est exceptionnel et que les éditeurs ont fait le bon choix :).

La novella L’agneau égorgera le lion, d’une autrice déjà publiée chez Argyll, ressemble à un premier texte d’une série plus longue.

Le rêve anarchiste

Tout commence par un suicide, ou en tout cas par la conséquence d’un suicide. Celui du meilleur ami de Danielle Cain qui reste relativement mystérieux. Anarchiste comme elle, il lui avait vanté les bienfaits de la ville de Freedom, une ville de l’Iowa dans lequel le modèle semble tenir.

Alors, n’ayant rien de mieux à l’horizon, elle décide de se lancer sur la route et de constater par elle-même la magie du lieux. L’arrivée est un peu chaotique, mais elle trouve et pensait le village complètement abandonné avant de voir les premiers habitants.

Mais l’ambiance est loin d’être au beau fixe et une certaine tension existe. Celle-ci semble lié à ce cerf à trois bois, rouge sang qu’elle a croisé en arrivant tout comme à une opposition entre deux groupes du village.

Prise entre les deux courants, la punk va tenter de comprendre quels événements terrorisent et divisent à ce point la communauté.

Lutte pour le pouvoir et magie.

Dans la construction de cette novella, Margaret Killjoy nous donne un certain nombre d’éléments nous permettant de mieux appréhender le monde anarchiste, ces règles et le mode de fonctionnement de la communauté. C’est ainsi que nous pourrons découvrir la façon dont se déroulent la partie alimentation, le choix des lieux, … On sent que ce modèle pourrait tenir, si ce n’est que, une nouvelle fois, certains groupes vont tenter de prendre la main sur la communauté.

Tenu d’une certaine façon à la non violence, certains des membres de la communauté, dont Clay, se sont appuyés sur la magie pour faire le sale travail à leur place. L’invocation d’un esprit sera la solution toute trouvée : le cervidé s’attaquera à toute personne qui cherchera à prendre le pouvoir sur les autres, et il a déjà réussi à débarasser Freedom d’une partie de ses profiteurs. Mais l’animal semble vouloir aller plus loin et pourrait se retourner contre ses invocateurs : faut-il le laisser vivre ou le renvoyer ?

Avec une tension palpable à chaque page, l’autrice nous emmène dans ce monde légèrement fantastique et nous propose de découvrir en même temps de découvrir les grands règles de la communauté.

Le texte est bien différent de celui proposé par Mu Ming (Le Bracelet de Jade) ou de Ketty Steward (Foodistan) : la collection semble prendre une direction variée très intéressante.

Argyll – Collection RéciFs – 132 pages – 11,90 € – 9782494665392
Traduction : Mathieu Prioux (Etats-Unis)
Titre Original : The Lamb Will Slaughter the Lion (2017)
Couverture : Anouck Faure

Après des années passées sur la route, Danielle Cain débarque à Freedom, une ville de l’Iowa squattée par des anarchistes, à la recherche d’indices sur le suicide soudain de son meilleur ami.
Sur place, l’ambiance a tourné à l’aigre depuis que les habitants ont invoqué un esprit protecteur, un cerf rouge sang à trois bois. À la fois juge et bourreau, l’animal commence à se retourner contre ses invocateurs.
Danielle espérait élucider les circonstances d’une mort mystérieuse, mais c’est peut-être bien tout une communauté anarchiste qu’elle devra sauver !