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Ombre Blanche de Clemence Housman

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« Ombre Blanche » est un recueil de deux nouvelles écrites par Clemence Housman, auteur et illustratrice de romans fantastiques au XIXème siècle ; autant dire qu’elle est une pionnière du genre.
Ce titre comporte également quelques illustrations de Clemence et, son frère, Laurence Hourman, ainsi qu’une postface de Jean-Pierre Dionnet, scénariste, éditeur, chroniqueur télévisuel… j’en passe et des meilleurs ^^

Je découvre l’écriture de Clemence Housman avec cette première nouvelle intitulée « Ombre Blanche« . Elle est agréable, installe une légère tension chez le lecteur et, surtout, prend le temps de faire vivre chaque personnage malgré les  84 pages que compte la nouvelle. En effet, sans réelles transitions, Clemence Housman réussit à nous faire découvrir cette histoire selon différents points de vue : celui de Rol, tout jeune enfant plein d’innocence, celui de Sweyn, jeune homme totalement sous le charme de la belle inconnue, et Christian, son frère jumeau, qui sait parfaitement quelle horrible créature se cache derrière ce masque de beauté.

Pour l’histoire, nous sommes dans une ferme au coeur de la forêt, par une nuit d’hiver, où la famille s’occupe comme elle peut au coin du feu. Au cours de la soirée, des voix et des coups frappés à la porte se font entendre sans que personne ne soit sur le seuil. La peur s’installe puis c’est une voix de femme qui s’élève et les fermiers invitent Ombre Blanche à l’abri… Ils vont bientôt regretter d’avoir offert l’hospitalité à une si belle femme…

Le titre original de cette nouvelle est « The Were-Wolf« , vous aurez donc deviné aussi bien que moi l’intrigue de cette nouvelle. Les personnages y sont intéressants et développés ; c’est une nouvelle que j’ai trouvé bien construite, complète, non dénuée de poésie ni d’une morale. D’autre part, j’avoue que je n’ai absolument pas ressenti les deux siècles de cette nouvelle, si ce n’est qu’elle prend des airs de légendes de folklore.

« La mer inconnue », seconde nouvelle de ce recueil, présente une écriture travaillée et nous plonge cette fois-ci dans un univers marin, avec un vocabulaire adapté à la navigation. La tension s’installe rapidement, la curiosité aussi…

Un téméraire marin, Christian (encore !), décide de s’attaquer à une effrayante légende : celle d’une île tentante mais qui, si on s’en approche, apporte la mort ou la malédiction. Christian va pourtant braver la tempête et échouer sur les côtes de cette île Sinistre. L’attendent des découvertes aussi somptueuses qu’effrayantes…

Avec « La mer inconnue« , Clemence Housman signe une seconde nouvelle fantastique agréable à lire. Je me suis laissée prendre au jeu et ma curiosité à été piquée.

Pour finir, une petit mot sur la postface de Jean-Pierre Dionnet. Elle est intéressante, revient sur les débuts de la littérature de l’imaginaire et sur la vie d’une des premières femmes pour la cause des femmes : Clemence Housman, bien sûr (^-^)

Pour conclure, « Ombre Blanche« , recueil de nouvelles de Clemence Housman paru aux éditions Le Pré aux Clercs fut une bonne découverte ; il est toujours intéressant de se plonger dans les ‘textes fondateurs’ d’un genre littéraire.

Le Pré aux Clercs (septembre 2011) – 164 pages – 19€ – ISBN : 9782842284602

« Au coeur de l’hiver, alors qu’il fait nuit et que la neige a recouvert chemins et forêts, une étrange et fascinante créature fait irruption dans une ferme. Les paysans, après avoir été saisis d’effroi, sont vite séduits par Ombre Blanche et l’un d’eux, Sweyn, tombe immédiatement amoureux. Lorsque son frère arrive à la ferme, son regard est attiré par de larges empreintes de pattes de loup dans la neige qui s’arrêtent juste devant la porte. Mais c’est une femme qu’il trouve au milieu des siens…
  Dans Ombre Blanche, la première histoire de loup-garou de la littérature occidentale, Clemence Housman excelle à faire monter progressivement l’angoisse chez le lecteur.

  Lames déferlantes et brisants perfides : le héros de La mer inconnue, au mérpis de tous les interdits, part à l’assaut des mystères que cache l’île Sinistre… « 

Traduction : Claude Mamier

Titre VO :  The Were-Wolf (1896), The Unknown Sea (1898)


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