Les chroniques de St Mary – Tome 3/14 – Service de Presse
Déjà troisième volume sur les quatorze volumes que comprendra le cycle, Une seconde chance ne laisse pas de répits à ses lecteurs et lectrices. Primé du Prix ActuSF de l’Uchronie en 2021, ce troisième opus des aventures de Max vient d’être réédité aux éditions Pocket après avoir fait son succès aux éditions Hervé Chopin… Nouvelles aventures et donc nouvelles périodes historiques !
Où en étions-nous déjà ?
Rappelons-nous un peu le décor. Nous avons découvert Madeleine Maxwell – alias Max – dans Un monde après l’autre. La jeune femme a semble-t-il eu une enfance compliquée. Elle ne devra son salut qu’à son amour de l’histoire, qui la conduira à pousser les portes de l’Institut St Mary. Dans cette rencontre avec ce qui sera son nouvel employeur, Max comprendra que certaines choses lui sont cachés.
Employée, elle deviendra une historienne de terrain… Vraiment de terrain puisque l’Institut bénéficie d’un certain nombre de capsules qui permettent de voyager dans le temps. Quoi de mieux pour savoir si les vélociraptors attaquaient en groupe que d’aller le constater sur place ? Ah, mais cela entraîne nécessairement quelques risques et nos touristes pas comme les autres se doivent de respecter un certain nombre de règles… Le paradoxe temporel peut ne pas être loin.
Alors, le risque est à tous les tournants et notre jeune savante et son caractère bien trempé seront toujours utile pour sortir des situations les plus complexes. La relation qu’elle va nouer avec Léon, à l’origine de l’Institut, apporte une certaine romance à la série qui ajoute une petite touche sympathique.
Quand nous l’avons quitté à la fin d’écho en échos, Max reprenait la direction de l’équipe d’historiens et d’historiennes, dont le nombre n’est pas des plus élevés.
Un voyage de remerciement…
Bien que l’entame nous plonge dans ce qui semblent être les dernières minutes d’une historienne pendant la Guerre de Troie, ce n’est pas le premier bond dans le temps que fera notre forte tête. Cela dit, c’est par suite d’une expérience une nouvelle fois ratée du docteur Bairstow que Max devra accompagner un vieux professeur à la rencontre d’une de ses idoles.
Furieuse de devoir faire ce détour alors qu’elle devait préparer leur grosse opération, c’est-à-dire un saut au temps de la Guerre de Troie, Max accompagnera néanmoins le professeur Eddington Penrose. Comme on s’en doute, et malgré des consignes qui semblaient plutôt claires, il est difficile pour un fan de rester loin de l’objet de son admiration… Et cela peut avoir des conséquences dramatiques !
… avant de plonger au coeur de l’Histoire !
Ce petit décalage temporel semble n’être qu’un amuse-bouche… Un moyen de nous détourner de la véritable aventure de ce troisième volet : la Guerre de Troie. Et que de dire de l’approche de Jodi Taylor ? Je l’ai pour ma part trouver fascinante et intelligente même s’il est indispensable de rappeler que cette vision n’est qu’une vision humoristique et tronquée d’une réalité que nous ne connaîtrons probablement jamais.
Si l’histoire telle que raconter par Homère et Virgile indique une victoire des grecs sur leurs ennemis grâce à l’utilisation d’un cheval en bois géant, il est probable que cela soit une vision « romancée ». Connaître la réalité de cette période où de grands noms sont associés (Ulysse, Cassandre, Achille… entre autre !) est devenu pour l’instant impossible et de nombreuses idées ont germés.
Toujours est-il que nous pouvons retrouver de façon épique cette guerre qui passionne depuis des siècles sous un angle original et qui permet de mettre une nouvelle fois les historiens de l’institut St Mary en lumière.
Et une trame de fond qui se dessine 🙂
Au-delà de cette nouvelle époque qui tient toutes ses promesses, tant l’action et les rebondissements sont nombreux, nous sentons qu’une trame différente est en train de se tisser. Alors bien sûr, je n’ai aucun doute sur le fait que l’autrice va nous faire naviguer dans les prochains volumes dans de nouvelles périodes de l’histoire, mais nous sentons aussi les petits coups de couteaux ici et là qui nous font dire qu’un sujet plus central est sous-jacent.
Nous l’avions déjà vu avec l’attaque subi par les voyageurs au crétacé (dont nous trouvons un écho ici). Nous l’avions compris aussi en apprenant d’où venait Léon notamment. Nous le sentons encore plus à la fin de ce volume. Certains événements qui semblaient être interdits vont être faits, avec un impact moins important que prévu : alors qu’elle est la limite ?
Alors c’est peut-être ça qui fait le succès de cette série, car succès il y a eu même si le rattrape après coup : cette capacité à avoir une trame de fond, des voyages historiques qui nous émerveillent, un personnage central (Max) dont le caractère est intenable et une romance qui arrondit les angles.
Bref, pour ce troisième volume, je suis toujours autant emballé.
Editions Hervé Chopin (14 février 2019) – 346 pages – 16 € – 9782357207721
Traduction : Cindy Colin Kapen (Angleterre)
Titre Original : A second change (2015)
Derrière la façade très académique de l’institut St Mary, les équipes d’historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici on n’étudie pas seulement le passé, on le visite…
Dans ce troisième tome, la jeune historienne Madeleine Maxwell et son équipe sont de retour et rien ne va plus. De la rencontre avec Isaac Newton au champ de bataille sanglant d’Azincourt, les historiens volent d’une catastrophe à une autre. Mais c’est surtout à Troie, alors qu’Achille et Hector s’apprêtent à s’affronter sous ses yeux, que le destin de Max va se jouer. Car si elle espère pouvoir percer le mystère du cheval de Troie, expliquer la destruction de cette cité mythique et toucher du doigt le destin tragique de Cassandre, elle va aussi devoir faire des choix irréversibles.
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