Chroniques de St Mary – Tome 4/14 – Service de Presse
Pour cette quatrième aventure de Madeleine Maxwell, nous la retrouvons une nouvelle fois dans une situation inextricable. La série, qui comptera au total quatorze volumes, continue d’être passionnante, les rebonds étant intéressants. C’est dans Une trace dans le temps que nous rencontrons pour la première fois la police du temps… Qui sera le cœur de la nouvelle série de Jodi Taylor dont le premier volume en français sort à la rentrée, toujours aux éditions Hervé Chopin !
St Mary encore en danger !
Pour ceux qui n’auraient pas suivi et ne connaîtraient pas la série, rappelons un peu le contexte. Madeleine Maxwell, alias Maxwell, est une historienne au sein de St Mary. Cette vénérable institution concentre des historiens et historiennes un peu particuliers. En effet, ces derniers sont amenés à voyager dans le temps grâce à des capsules qui ont été ramenées du futur par le Docteur Bairstow et Leon Farrell.
Je n’aime pas beaucoup l’idée qu’une femme se balade dans l’appartement avec un gros trou dans la poitrine. Ça fait négligé.
Rapidement, une relation amoureuse s’est nouée entre Maxwell et Léon, ce qui n’a absolument pas calmée la jeune femme ! Malgré tout, elle s’est retrouvée nommée directrice des opérations avant d’être nommée directrice adjointe après la mort de Léon (voir Une seconde chance). Voulant raccrocher les gants, elle demande un dernier saut. Celui-ci l’emmène à la bataille d’Azincourt mais rien ne se passe comme prévu et elle en ressortira avec un trou dans la poitrine.
Alors que tout semblait fini pour elle, Madame Partridge, assistante du directeur de St Mary (en autres), a réussi à l’envoyer sur une autre ligne temporelle, où Léon est toujours en vie, contrairement à elle et où St Mary est à nouveau en danger.
Une nouvelle vie !
Pour Maxwell, la situation n’est pas évidente. Tout comme pour Léon finalement. Le couple qui n’en est pas vraiment un, tente de se trouver même si leurs amours respectifs sont morts dans des situations violentes des deux côtés de la ligne temporelle. Tout aurait pu se poursuivre normalement et sans difficulté particulière. Jusqu’à ce que le Dr Bairstow les appelle pour leur dire de fuir.
Les voici donc à prendre place dans la capsule de Léon pour se cacher de nouveaux assaillants. Ils sembleraient que la liste des ennemis de l’Institut St Mary inclut aussi La Police du Temps. Il est probable que la raison de cette intervention soit la venue de l’historienne dans ce flux. Le couple décide donc de se cacher dans les différentes époques. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire car ils sont retrouvés rapidement… et même trop rapidement pour que cela ne cache pas quelque chose de plus profond.
De nouvelles dimensions apparaissent
Là où les premiers volumes de la saga nous avait fait découvrir les voyages dans le temps, ce quatrième volume nous permet de découvrir deux nouvelles dimensions.
La première est l’existence de plusieurs lignes temporelles. Là où nous étions dans un univers plutôt simple, nous voyons ici que plusieurs trames existent et qu’il y a un moyen de pouvoir sauter de l’une à l’autre. En tout cas, Madame Partridge a ce pouvoir. Cela permet de faire un twist assez sympa dès le début du texte et permet de renouveler la mise en place de la relation avec les autres personnages. Cette trame narrative devrait réussir à apporter une nouvelle dynamique ici.
La deuxième est l’existence d’un organisme de contrôle. Là où les premiers volumes pouvaient laisser à penser que des gens mal attentionnés pouvaient faire basculer l’histoire, nous voyons ici que la Police du Temps existe pour réguler et sécuriser notre passé. Par contre, nous comprenons vite aussi que ce pouvoir ne semble pas s’embarrasser des règles de non-impact que s’imposent les historiens.
Et côté histoire ?
Nous retrouvons avec plaisir le personnage de Maxwell et apprécions que l’autrice ait réussi à la sauver. La trame principale – à savoir la raison pour laquelle la Police du Temps pourchasse l’historienne – est bien trouvée. D’ailleurs, nous resterons suspendus à la compréhension de cette raison pendant une bonne partie du récit.
Car tout le monde sait que le meilleur moyen de se débarrasser d’une douleur lancinante et persistante est de l’ignorer. Comme les rages de dents. Et les jeunes enfants. Et les découverts.
Il est à noter que la trame dans laquelle elle se retrouve n’a pas la même histoire. Il est intéressant de voir comment Jodi Taylor distille au fur et à mesure les informations qui nous permettront de comprendre l’ensemble. Alors on pourra regretter que la « découverte » de l’histoire soit moins présente, liée au fait que les sauts restent sur des temps très courts (fuite oblige), mais les idées apportées permettront de relancer la narration pour plusieurs volumes à suivre.
Je suis resté une nouvelle fois embarqué par cet opus qui nous a mené, notamment, à Pompéi, où légèreté et humour sont toujours présents !
Editions Hervé Chopin (Octobre 2019) – 341 pages – 16 € – 9782357208568
Traduction : Cindy Colin Kapen (Grande-Bretagne)
Titre Original : A Tail Through Time (2015)
Derrière la façade très académique de l’institut St Mary, les équipes d’historiens, de techniciens, de chercheurs ont découvert le secret du voyage dans le temps. Ici, on n’étudie pas seulement le passé, on le visite…
Dans ce quatrième tome, l’institut St Mary est en danger. Madeleine Maxwell, qui n’est plus tout à fait la même, a retrouvé Leon Farrell loin de l’agitation de St Mary et tous les deux décident de reconstruire leur vie… mais cela ne dure pas jusqu’au déjeuner. Ensemble, ils vont devoir partir au secours de l’institut qui est devenu la cible de la Police du Temps.
De la destruction de Pompéi à l’Égypte antique, de l’Angleterre du Moyen Âge à celle du XVIIe siècle, la jeune historienne et son compagnon parcourent la ligne temporelle à vive allure. Poursuivis par des forces armées intraitables, ils affrontent les guerres, la peste noire, Akhenaton, l’éruption du Vésuve et doivent surtout tenter de ne jamais laisser de trace…
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