Ce château est le lieu de vie de toute une population qui y passe de la naissance à la mort. Personne ne sait ce qu’il se passe en dehors des murailles si ce n’est au travers des légendes qui entourent la Sommeilleuse, une forme de déesse dont l’enceinte serait le reflet de ses rêves.
Si beaucoup de personnes arrivent à se faire à la vie claquemurée, ce n’est pas le cas de tous, à l’image de Dulvan et Garicorne qui prennent donc la décision de traverser les différentes pièces qui composent ce gigantesque château pour tenter de découvrir ce qu’il y a l’extérieur.
Suivie par sa soeur, qui veut l’empêcher de faire une grosse erreur, Dulvan va découvrir un monde qu’il n’imaginait que partiellement, pourchassée dans le même temps par une sorcière qui a pour objectif de les arrêter avant qu’ils ne commettent l’irréparable et condamnent tous les habitants…
Dans ce huis-clos, Brice Tarvel nous plonge dans un monde-château où nous allons découvrir avec les personnages l’étendue de la faune avec une forme poétique qui rend à mon sens le récit atypique.
Même si je ne suis généralement pas fan de l’utilisation d’un langage en décallage par rapport à notre langue moderne, j’ai trouvé que ces vieux mots que Brice Tarvel saupoudre dans Pierre Fendre complète ce sentiment d’onirisme qui teinte en permanence le récit.
Chaque salle du château est l’occasion de découvrir une faune et une flore différente et des créatures qui sauront vous ravir..
Il n’est pas dans mon habitude de dévoiler la fin mais sachez malgré tout que, comme le dit un célèbre adage : « L’important, ce n’est pas la destination, … »
Les Moutons Electriques (Septembre 2017) – 19,90€ – 266 pages – 9782361833619
Couverture : Melchior Ascaride
On n’y entre pas plus qu’on n’en sort. On y naît, on y vit, puis on y meurt. Un monde clos de murailles infranchissables, chapeauté d’un éteignoir de grisaille. Certains ont l’illusion d’un nid somme toute douillet, d’autres ragent d’habiter une prison. Dulvan et son ami Garicorne appartiennent à ces derniers. Sans savoir ce qu’est vraiment le Grand Dehors, ils aspirent à en percer les mystères et rêvent d’une existence tout autre. Mais, pour ce faire, il convient de faire tomber l’enceinte géante, c’est-à-dire se rendre dans la salle-territoire de l’éternel hiver afin d’arracher la Sommeilleuse à ses songes. Comme le racontent les vieux récits, l’énigmatique endormie est-elle cependant bien une déesse dont les errances oniriques ont fait que le château et tout son contenu soient devenus réalité ?
Une réponse à “Pierre-Fendre de Brice Tarvel”
[…] les avis de Lorhkan, Célindanaé, Fantastinet, Emaginarock, Sophie, Zaphrina Makichan, Sur l’autre face du […]