Allan : Bonjour Alan, c’est un plaisir de te recevoir internettement pour parler du premier volume d’Excalibur… Avant toute chose, je te laisse broder un peu et te présenter à nos visiteurs si tu le veux bien.
Alan : Salut Allan (très joli, ce prénom !), merci à tous de m’accueillir sur votre site, salut à vous tous, nobles chevaliers, célèbres magiciens, envoûtantes fées, ignobles gnomes et guerriers sans pitié… ( meeerrrrrrde, j’ai renversé mon café dégueu sur mon jean tout propre… Bon, je reviens dans deux secondes !)
Allan : Tu n’es pas seulement écrivain, d’autres étiquettes artistiques te sont attachées… Tu peux nous en dire plus ?
Alan : Yooo, me revoilou tout beau…
On me connaît surtout pour la trilogie musicale Excalibur… Avec quelques membres clefs de célèbres groupes mythiques, nous formons une sorte de table ronde musicale qui emporte l’auditeur à travers une évocation des légendes celtiques dont Excalibur est le fer de lance… En fait, ce super groupe composé de membres de Supertamp, Yes, Barclay James Harvest, Fairport convention, King Crimson, etc., est une super équipe de gens sympas… Alors évidemment, c’est un bonheur de se retrouver tous ensemble sur scène depuis 12 ans…
(voir : www.excaliburtrilogy.com )
Par ailleurs j’ai lancé en l’an 2000 le projet « Gaia » (la terre nourricière dans la mythologie grecque)… On a fait un album (avec Midnight oil, Cesaria Evora, Branduardi, etc.) et une série de concerts, mais ce qui est important, c’est ce que cela défend ; nous souhaitons lancer un livret scolaire d’éducation à l’environnement, histoire de donner à nos rejetons un minimum d’éléments d’appréciation sur les enjeux planétaires actuels… (Voir www.gaiaent.org)
Plus récemment, j’ai réalisé un long-métrage en Mongolie et au Kazakhstan, un docu-fiction baptisé « O Gengis » dont Omar Sharif et Jean Reno sont les voix off… Cela raconte l’histoire d’une famille de nomades qui, de nos jours, marchent sur les traces de leur ancêtre Gengis Khan… C’est un petit film tendre sans grande prétention, j’ai adoré ces gens si attachants et si surprenants dans leur approche du monde…
Enfin, actuellement, je travaille d’arrache-pied (aïe !) sur un opéra rock consacré à « Anne de Bretagne », une sacrée petite bonne femme. L’album sortira à l’automne et nous jouerons au château des ducs de Bretagne les 3 et 4 juillet 2009…
Allan : Alors, il semble bien que tes origines expliquent en partie la thématique de ton cycle… Que possèdent, à ton avis, les légendes celtiques de plus que les autres ?
Alan : Bien sûr, mes origines celtiques m’ont naturellement influencé, mais au-delà de cela, je me suis toujours passionné pour ce cycle de légendes… À la différence des grands mythes (grecs, égyptiens, nordiques… ), les légendes celtiques foisonnent toujours de vie… Je veux dire que de nos jours, ces légendes sont toujours en perpétuelle évolution. Merlin et les siens continuent de vivre encore mille exploits fantastiques. Cela, grâce aux milliers d’auteurs qui, depuis le Moyen Âge, continuent de magnifier ces légendes.
Allan : Excalibur fut en premier temps un roman audio : quel est le but de retranscrire ce cycle sous forme « écrite » ?
Alan : Tout d’abord, partager avec mes contemporains des récits qui n’ont pas encore été écrits. Pour moi, il est hors de question de donner dans le « déjà-vu ». On nous saoule suffisamment de relectures diverses et variées sur cette célèbre légende…
Secundo, de m’amuser, de prendre du plaisir à l’écriture, en partageant aux côtés de Merlin sa genèse, son parcours, en m’immergeant de sa force et de ses faiblesses. En deux mots, pour moi, le lecteur doit s’amuser autant que s’émerveiller. En bref, offrir une trilogie complète et novatrice sur Excalibur. Pour l’instant, le tome 1 (Le cercle du dragon) s’est contenté de poser gentiment le décor, mais je vous garantis que la suite déménage…
Allan : Donc, le premier choc fut de voir la fin de Bohort et d’Arthur… Quelle horreur ! D’autant que je n’ai pas pu m’empêcher de voir les acteurs de Kaamelot ; d’ailleurs tu en penses quoi, de leur vision ?
Alan : En réalité, il ne s’agit pas du roi Arthur ni du fameux chevalier Bohort, mais de leurs descendants… Nous avons affaire dans ce préambule à l’ultime seigneur des Pendragons (Arthur est né au Ve siècle)…
Je savais que la confusion allait naître de ce prologue, mais si je t’en dis plus, je vais devoir dévoiler quelques clefs de la trilogie… Pardonne-moi ! Je dois me taire, sinon je trahirais le secret de Merlin…
Cependant, tes angoisses me réjouissent… Ah ah ah ! Il est vrai que ce roi, ce dernier des Pendragons, est un personnage fort inquiétant !
Allan : Si je te pose la question, ce n’est finalement pas anodin, car je trouve que la façon dont tu as traité ton récit me fait penser au traitement qu’en a fait la famille Astier… C’est une remarque qui te gêne ?
Alan : Non, bien sûr !… Mais tu sais, je ne connais pas très bien la série « Kaamelot », je suis par contre un inconditionnel des Monty Pythons… Niiiiiiiiii (pour les connaisseurs ! )… Pour moi, l’humour est une arme salvatrice (sans faute de mauvais goût, of course)…
Allan : Donc, j’ai trouvé que sous un couvert d’humour, tu arrives à nous donner une vision complète mais néanmoins pas rébarbative des légendes celtiques… Était-ce un but affiché ou un dommage collatéral ?
Alan : Oui, c’est un but affiché et revendiqué… Lorsque j’écrirai au premier degré un livre sur ces légendes, j’irai vraiment voir un psy…
Excalibur est une fantastique invitation à la découverte du merveilleux… C’est un symbole fabuleux et fédérateur, mais franchir le pas et affirmer haut et fort son existence me semble être une démarche curieuse… En tout cas, ce n’est pas ma tasse de thé !… (D’autant plus que je ne bois que du café !)
Allan : Alors la question essentielle : toutes ces légendes que tu nous présentes ainsi, sont-elles vraies (dans le sens où elles représentent les vraies légendes) ou les as-tu librement adaptées ?
Alan : Bon, je ne vais pas retirer mes propos, mais j’aimerais tout de même ajouter une chose. Dans tous les mythes, il y a une part de vrai, il y a ces racines qui nous renvoient à nos origines… Excalibur est un rêve… Un rêve que nous partageons en commun avec nos ancêtres depuis la nuit des temps… Un rêve de grande fraternité ! Et ce dernier point me plaît profondément!… Eh oui, je suis resté un indécrottable vieux hippie… Woodstock… Leonard Cohen… Dylan… Peace and love !
C’est toujours un peu moins absurde que ce que l’on nous propose actuellement ! (c’est-à-dire rien !)
Allan : Maintenant, quand pourrons-nous lire la suite ?
Alan : Jamaiiiiiiiiiiiiiiiiiis… Rhaaaaaaaaaaa (à ce moment l’auteur vient de disjoncter car il pense au 2879 nuits blanches qui l’attendent loin de sa belle !)… Ma femme refuse que je m’installe la nuit devant mon ordi… La saleté, elle a même foutu un virus dans ma bécane pour se venger… Adieuuuuuuu tous mes beaux manuscrits…
Mais oui, je plaisante… Allez, dans 6 mois (soit au printemps prochain), rendez vous pour « La prophétie de Merlin »… Le volume trois, « L’épée des dieux », probablement pour Noël !… Si vous êtes sages ! (et si je tiens le coup !)
Allan : As-tu d’autres projets dont tu accepterais de nous parler ?
Alan : Des vacances, des vacances et des vacances… Ce monde me rend dingue… Sarko, Bush, Poutine and co… J’en peux pluuuuuuuuuuuuus !… Sans parler du retour de Chantal Goya !
Allan : Que peut-on te souhaiter ?
Alan : Un monde un peu moins con (moi inclus !)
Allan : Le mot de la fin sera :
Alan : « À force de péter trop haut, le cul prend la place du cerveau ! » (dixit Julos Beaucarne).
Bon, pour finir sur une note un peu plus raffinée, j’encourage tous les amateurs de fantasy à lire un chef-d’Œuvre absolu de la littérature, « Narcisse et Golmund » du grand Hermann Hesse…
Pas vraiment de la fantasy, mais voilà un auteur qui vous donne envie d’exister… La bise à tous (euh… surtout à toutes !).
Crédit Photo : ©Gorgio Cesare Tagliafico
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