Après le succès magistral de la Geste du Sixième Royaume (Prix Imaginales 2012), Adrien Tomas revient en force avec la Maison des Mages, un roman ambitieux, créatif, original, qui confirme son immense talent de conteur. Le style de nouvel opus est vif, plus mordant, plus rythmé. Le souffle épique des combats est époustouflant, les batailles sont à la fois surnaturelles et réalistes. L’ampleur des pouvoirs magiques déployés est juste hallucinante. L’intrigue quant à elle est riche, inventive, surprenante : les innombrables rebondissements et les retournements de situations saisissent le lecteur. Toutes les créatures et les archétypes de la Fantasy sont convoqués dans cette grande geste : magiciens, elfes, nains, sorcières, chevaliers, paladins, loups-garoux, chamans, golems, immortels et vampires et bien plus encore… Cependant toute la force d’Adrien Tomas est de transcender ces archétypes, de leur donner une saveur subtile et déviante, il réinvente la magie, il réinterprète la cosmologie du monde, il donne aux archétypes une profondeur, une ambigüité et une touche de poésie élégante, touchante. Dans ce roman, porté par des anti-héros attachants, le bien et le mal sont difficiles à cerner, il n’y a pas réellement de camp manichéens, la mort frappe aveuglément, la morale est difficile à établir, seuls restent les choix difficiles de ces personnages tourmentés, déviants, originaux, hors du commun. L’histoire est racontée à travers de très nombreux points de vue ce qui permet d’avoir une vision kaléidoscopique de l’intrigue, un camaïeu, une mosaïque qui donne tout sont sens à cette quête héroïque, désespérée, épique, déroutante. Car les méchants sont-ils bien des méchants ? Et les héros sont-ils vraiment des êtres purs ? Vous vous ferez votre avis, sûrement très personnel, en vous plongeant dans la lecture de cette aventure haletante où rien n’est établi, une saga brillamment écrite, digne des grands maîtres de la Fantasy.
Editions Mnémos (23 mai 2013) – Icares – 22 euros -9782354081553
Quand le Bien et le Mal n’existent pas, seuls restent les choix.
Tiul est le plus mauvais étudiant de La Maison des mages, plus intéressé par les filles des tavernes que par l’art qui permet à ses confrères de manipuler les forces de ce monde.
Anthalus est un mercenaire de bas étage qui vit au jour le jour entre tueries et trahisons.
Qiruë, craintive et chétive, est la dernière représentante du peuple moribond et décadent des Elfes, méprisée et haïe par ses supérieurs.
Alishr est un jeune écuyer malingre qui rêve de devenir paladin, malgré les brimades et l’ostracisme dont il est la victime.
Ce ne sont pas des héros, et il est probable qu’ils ne le deviennent jamais.
Pourtant, alors que la mystérieuse Maison des mages, qui apporte aide et éducation aux populations, tisse son réseau tentaculaire au cœur des Six Royaumes, le destin du monde va heurter le leur de plein fouet et les jeter face à des forces magiques aussi anciennes que l’univers.
C’est avec et contre elles qu’ils devront écrire la légende des siècles à venir.
Après le succès de son premier roman La Geste du Sixième Royaume (prix Imaginales 2012), Adrien Tomas confirme, avec La Maison des Mages, son talent unique de conteur et de créateur de mondes en nous livrant une épopée de Fantasy addictive et surprenante.
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