Service de Presse
Nouvelle entrée au catalogue des éditions de l’Atalante, La migration annuelle des nuages de Prémée Mohamed nous envoie dans un monde post-apocalyptique, dans lequel un étrange parasite est apparue. Sous le format de la novella, un récit intéressant sur la notion d’héritage.
Un nouveau monde post-apo…
Comme vous l’aurez compris, nous sommes encore dans un monde post-apo. Du côté du Canada pour être précis. Le monde s’est effondré, conséquences de ce dérèglement climatique qui n’a pas été jugulé. Résultat, les infrastructures se sont effondrées : plus d’électricité, plus de transports, et on s’imagine assez facilement que la vie n’est plus celle d’avant.
La porte. Les dômes ont-ils une porte ? Oui, forcément. Mais je ne sais pas si je veux la franchir. Quand tout a commencé à se déliter, c’est là que sont allés les riches.
Les survivants se sont réunis dans différents lieux, reprenant à « l’ancienne » les activités humaines, notamment l’agriculture et l’organisation collective. C’est à l’université d’Alberta, dont les bâtiments sont utilisés pour abriter une population limitée, que nous retrouvons Reid. La jeune fille fait partie de la communauté et y est plutôt bien intégrée. Comme une partie de la population, elle est infectée par un étrange champignon, le Cad, héritée de sa mère avec laquelle elle vit. Ce parasite est étrange, visible sur les personnes infectées, il peut être létal une fois qu’il se révèle mais, dans le même temps, a tendance à protéger son hôte.
Alors que sa vie semblait toute tracée dans ce monde où chacun à sa place, Reid reçoit une lettre pour lui annoncer qu’elle a été choisi pour intégrer l’Université de Howse; Cette convocation, à la validité limitée, semble indiquer que l’ancien monde existe encore.
La question qu’il reste sera de savoir si elle sera capable de tout abandonner pour s’y rendre ou si son attachement à sa collectivité sera plus importante.
… pour une question sur l’héritage
Ce court roman sera donc centré sur le personnage de Reid. La jeune femme de 19 ans se voit offrir une opportunité qu’il est diffcile de refuser. Mais cela implique de quitter les siens… Et en tout premier lieu sa mère, seule famille qui lui reste depuis que son père les a abandonné.
Nous la suivons dans ces deux semaines décisives car le temps court. La question de l’héritage est au coeur de cette narration. L’héritage d’une planète d’abord, et ce qu’il en reste après que nous ayons sabordé. La transmission au sein d’un village aussi, où chacun à sa place et chaque rôle est clairement défini.
Mais surtout l’héritage familial que nous voyons percé dans cette décision à prendre. Tout au long des près de 200 pages, la jeune femme s’interroge sur son départ. Et il est difficile de dire si cette hésitation est le fruit du parasite ou de son propre attachement à sa famille. Tout au long du récit, nous ne savons pas de quel côté va pencher la décision.
Tout tourne donc dans cette nouvelle société et des relations qui en découlent. La relation à l’autre, l’engagement dans la construction de ce nouveau monde, le devoir de soutien à sa famille seront donc très présents !
L’autrice arrive à nous présenter son univers, voué à se développer dans d’autres novella, tout en nous proposant une première approche du récit.
Editions L’Atalante (9 janvier 2025) – La Dentelle du Cygne – 172 pages – 12,50 € – 9791036002113
Traduction : Marie Surgers (Etats-Unis)
Titre Original : The Annual Migration of Clouds (2021)
Couverture : Veronica Park
« On a toujours le temps de tout recommencer, de partir dans une autre direction, de créer du nouveau. La fin du monde offre une page vierge pour en bâtir un neuf. »
Une communauté unie est toujours plus forte face aux inévitables effondrements que l’avenir dessine. Celle d’Edmonton, ville en ruines au cœur du Canada, oscille au jour le jour entre rudesse et recherche d’un meilleur confort. Un équilibre que l’apparition du cad, un parasite semi-conscient qui influence le comportement de son hôte, teinte de drame.
La vie ne sera plus jamais comme avant, mais le printemps succède toujours à l’hiver : Reid reçoit une lettre d’admission à l’université, une opportunité inestimable de rejoindre les derniers vestiges du monde révolu. Et peut-être d’accéder à un remède contre le parasite qui la ronge.
Sera-t-elle capable de quitter ceux qui l’aiment et qui comptent sur elle ?
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