Service de Presse
Les éditions Argyll ont lancé en cette rentrée une nouvelle collection de novella, RéciFs, dans lesquelles ne seront publiées que des voix féminines. Comme une autre collection de novellas (Une Heure Lumière), une identité visuelle a été définie. Ayant les trois premiers titres entre les mains, je peux déjà dire que le travail d’Anouck Faure sur le graphisme est exceptionnel et que les éditeurs ont fait le bon choix :).
La première nouvelle publiée dans cette collection est donc Le bracelet de Jade de l’autrice Mu Ming, traduit par le spécialiste de la langue Gwennaël Gaffric.
Chine du XVIIè siècle…
Durant le règne de l’empereur Chongzhen, la jeune Chen et son père Qi Youwen se rendent à la foire des lanternes. Au cours de cette déambulation, Chen rencontrera un homme qui lui fera cadeau d’un bracelet de Jade étrange. La façon dont il a été réalisé, difficilement imaginable, émerveillera autant la fille que le père.
Il existe une très grande proximité entre le père et sa fille, et cette proximité va être au cœur de l’histoire, bien plus que le bracelet en lui-même. Au travers de leurs échanges, c’est une partie de l’histoire de la Chine que nous découvrons.
Car Qi Youwen était un haut-fonctionnaire, qui n’a jamais accepté d’abuser de ses prérogatives pour auprès de ses administrés. Cela lui a valu à plusieurs reprises de devoir quitter son poste, avant d’être rappelé.
Prérérant mettre en avant ses principes, il se concentrera sur sa passion pour la création de jardin et notamment au travers de son expérience pour recréer le monde en format réduit.
… Pour un récit plutôt contemplatif
L’histoire que nous découvrons est très axé sur l’histoire de la Chine et, comme le précise Gwennaël Gaffric, le traducteur, le récit est empreint de références qui ne sont pas forcément simples pour un lectorat occidental.
Néanmoins, nous avons l’impression d’être plongés dans une forme de conte qui va mettre l’accent sur la corruption. Une corruption refusée totalement par le père de Chen et qui lui vaut de devoir quitter son poste, jusqu’à cette fin qui n’est finalement pas si surprenante.
Le récit de Mu Ming m’a laissé un sentiment relativement mitigé : si j’ai adoré le rythme, l’histoire et le cadre, j’ai eu l’impression par contre de passer totalement à côté du message et de ce que doit représenter ce texte dans le contexte chinois.
Editions Argyll – Collection RéciFs – 102 pages – 9,90 € – 9782494665347
Traduction : Gwennaël Gaffric (Chinois)
Année de publication Originale : 2022
Couverture : Anouck Faure
1640, treizième année du règne de l’empereur Chongzhen.
Alors que la dynastie au pouvoir affronte de nombreux remous, la jeune Chen se rend, accompagnée de son père, à la Foire des Lanternes sur le Mont du Dragon. Émerveillée par mille lumières, Chen s’égare et se retrouve face à un étrange commerçant qui lui offre un magnifique bracelet de jade.
Le bijou exerce bientôt une grande fascination sur la jeune fille, au point que ses rêves la projettent dans un monde étrange.
Au fil des discussions avec son père, ancien haut-fonctionnaire qui se consacre désormais aux arts de la calligraphie et des jardins, Chen découvrira que les chemins de la vie se tissent autant dans les aspérités du vide que dans les souffles suspendus du temps.